La Transition au Gabon a amorcé ce jeudi 12 septembre une étape cruciale de son agenda et un moment historique pour le pays. Le Parlement (Assemblée nationale et Sénat), conformément au décret du président de la République daté du 9 septembre 2024, s’est mué en Assemblée constituante. Sa séance inaugurale, présidée par Jean François Ndongou, a débuté en présence des députés et sénateurs. Il devrait durer une dizaine de jours et travailler l’examen du projet de la nouvelle Constitution du pays élaboré par le Comité constitutionnel national. Pour y parvenir, le président de céans appelle à «mesurer l’étendue des espoirs du peuple». 

Les députés et sénateurs posant pour la postérité après l’ouverture solennelle de l’Assemblée constituante, le 12 septembre à Libreville. © Com. Assemblée nationale

 

Pour la première fois de son histoire depuis l’indépendance, le Gabon met en place une Assemblée constituante. Annoncée par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le 31 août dernier, lors de la réception du projet de la nouvelle Constitution du Gabon, elle est entrée solennellement entrée en fonction, ce jeudi 9 septembre. Elle aura pour objectif, durant une dizaine de jours, d’apporter sa contribution à l’édification de la nouvelle République tant attendue par les Gabonaises et les Gabonais.

À l’hémicycle du Palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale, députés et sénateurs se sont réunis pour écrire la nouvelle page de l’histoire du Gabon. Après le coup d’État du 30 août 2023, cette étape faisait partie de l’agenda présenté par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Elle est primordiale en ce sens qu’elle examinera, évaluera et proposera au chef de l’État la dernière mouture de la Constitution à présenter au peuple qui la validera ou non à travers le référendum à venir.  

Pour cette tâche, citant à juste titre le président de la Transition, le président de la Constituante, Jean François, a rappelé qu’«il n’y a ni majorité, ni opposition, ni société civile». «Un seul idéal doit rester notre boussole et notre grande source de motivation, à savoir la refondation de notre État et la restauration de nos institutions, tout en veillant à ne pas s’écarter des grands principes, normes et valeurs arrêtées lors du Dialogue national inclusif voulu par l’ensemble du peuple gabonais», a-t-il dit. 

© Com. Assemblée nationale

Si le président de la Constituante souligne qu’ils sont «au rendez-vous de l’histoire», il a appelé les députés et sénateurs à «garder à l’esprit et à mesurer l’entendue des espoirs du peuple». Il poursuit, indiquant qu’en siégeant pour la première fois au sein d’une Constituante depuis l’indépendance, ils ont là «une énorme responsabilité» qui leur a été confiée par le président de la République et devant le peuple. «Soyons dignes de la confiance placée en nous et que les attentes du peuple nous encouragent non seulement à bien faire notre travail, mais représentent également un lourd fardeau qui pèse sur nos épaules», ajouté Jean François Ndongou.

Aux diplomates, il a de même fait observer que toutes les actions déroulées avaient été arrêtées dans la feuille de route de la Transition présentée par le gouvernement «[…]en vue de renouer, à brève échéance, avec le cadre normatif, gage de promotion de la démocratie, de la bonne gouvernance et du respect des droits humains».

M. Ndongou a souhaité que les diplomates accrédités dans son pays soient des «porte-voix de la Transition» auprès de leur pays respectif et des organisations internationales quant au respect du chronogramme de la Transition.

 
GR
 

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