Scrutins 2023 : Le CDJEG appelle à la retenue pour protéger les opérateurs économiques

Alors que le Gabon organisera cette année trois scrutins dont la présidentielle, le président du Collectif dynamique des jeunes entrepreneurs gabonais et de la protection de l’environnement (CDJEG) appelle au calme. Dans un contexte où les deux dernières présidentielles ont été marquées par des mouvements de contestation, il souhaite que les institutions soient respectées tant, les opérateurs économiques sont les premières victimes des casses. S’exprimant en fin de semaine écoulée, il a d’ailleurs émis quelques propositions pour encourager et soutenir l’entrepreneuriat des jeunes dans le pays.

Serge Sananga s’exprimant, le 22 avril 2023. © Gabonreview
Au Gabon où l’entrepreneuriat des jeunes et la création d’entreprises sont encouragés, un Collectif dynamique des jeunes entrepreneurs gabonais et de la protection de l’environnement (CDJEG) s’est constitué. Ses objectifs, la sensibilisation et la formation dans les métiers techniques et professionnels afin d’emmener la jeunesse dans le monde de l’entrepreneuriat puis, a indiqué son président Serge Sananga, «la défense des droits des jeunes opérateurs économiques dans le climat des affaires au Gabon». Se positionnant comme un partenaire fidèle à l’État, le collectif s’est réjoui de la tenue au Gabon du One Forest Summit, mais rappelle aux décideurs de traduire en actes toutes les résolutions prises durant cette rencontre.
Des pistes pour soutenir l’entrepreneuriat des jeunes
«Car ce n’est qu’ensemble que nous pouvons arriver à conserver notre biodiversité pour les générations futures et pour le bien-être de la planète», a justifié Serge Sananga qui s’exprimait le 22 avril lors d’un point-presse. La protection de la planète, a-t-il estimé, passe également par la lutte contre l’insalubrité l’une des causes majeures de pollution dans les grandes agglomérations. Pour y remédier, a-t-il dit, «la pose des bacs ou sacs à ordures pour chaque domicile doit être une priorité». Dans sa démarche, il préconise la mise en place d’une police d’hygiène pour le suivi et le contrôle ; la création d’une usine dans chaque capitale provinciale pour le traitement des ordures.
«La formation des jeunes à ces nouveaux métiers de recyclage sera indispensable pour les sortir du chômage et de la précarité tout en sachant que la propreté est le gage de vivre dans une société saine et pure», a-t-il recommandé invitant les jeunes à entreprendre. S’il a souligné qu’en matière d’entrepreneuriat, plusieurs choses restent à faire au regard des difficultés sur l’acquisition des marchés publics et privés, il a émis quelques pistes pour favoriser et privilégier l’entrepreneur gabonais. Principalement, la mise en place d’un «cadre légal de justice» ainsi que d’une «politique plus réaliste de l’entrepreneuriat adapté au contexte gabonais». Cette politique passerait par l’introduction d’un projet de loi au parlement statuant sur l’augmentation des parts de marché aux jeunes entrepreneurs gabonais.

Vue du siège du CDJEG. © Gabonreview
Une plateforme pour la sauvegarde des intérêts communs
«Tout ceci pour la sauvegarde de l’opérateur économique gabonais», a déclaré Serge Sananga. Par l’entremise des audiences au gouvernement, aux institutions et aux organismes indiqués il compte faire écho de cette proposition pour, a-t-il fait savoir, «mieux expliquer le bien-fondé d’une telle loi dans notre législation». «Nous invitons toute la classe entrepreneuriale gabonaise à se constituer afin de créer une plateforme pour nos intérêts communs», a déclaré Serge Sananga qui, à quelques mois des échéances électorales prévues cette année 2023 et se référant aux mouvements de contestation postélectorale lors des deux dernières présidentielles, a invité les Gabonais à éviter les soulèvements, casses, pillages et autres actes de vandalisme.
«Car les opérateurs économiques enregistrent de lourdes pertes», a expliqué Serge Sananga qui souhaite que ces élections se déroulent dans un climat de paix, de calme, de solidarité et de respect des institutions pour dit-il, «un Gabon uni et prospère». Son collectif, a-t-il indiqué, compte travailler avec les pouvoirs publics, les institutions, les religieux et tous les partenaires sociaux soucieux du vivre ensemble, car, a-t-il signifié paraphrasant Ali Bongo «nous n’avons aucun pays de rechange».

1 Commentaire
Vraiment j’apprécie l’initiative des entreprises Gabonaise j’adore et j’aime