Scandale politique : illégalement absorbé par le PDG, le SDG renaît grâce au ministère de l’Intérieur

Le secrétaire national chargé de communication, porte-parole du SDG, Thierry Makando, a tenu un point presse au siège des Sociaux-Démocrates Gabonais, dénonçant une violation flagrante de la loi lors de la fusion-absorption du parti par le PDG. Cette déclaration intervient après que le ministère de l’Intérieur a officiellement réhabilité le SDG, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans le paysage politique gabonais.

Le secrétaire national chargé de communication, porte-parole du SDG, Thierry Makando, dénonçant une violation flagrante de la loi lors de la fusion-absorption du parti par le PDG. © D.R.

À la faveur d’un point presse retentissant, ce lundi 19 février 2024, le secrétaire national chargé de la communication, porte-parole des Sociaux-démocrates gabonais (SDG), Thierry Makando, a soulevé une polémique de taille en dénonçant ce qu’il qualifie de «violation manifeste et flagrante de la loi» lors de la fusion-absorption du parti par le PDG. Cette déclaration fait suite à une série d’événements tumultueux ayant secoué les membres de ce parti politique créé en février 2018.

Depuis sa fondation, le Sociaux Démocrate Gabonais s’est imposé comme un acteur majeur de la scène politique gabonaise, prônant un changement de paradigmes dans la politique nationale. Sous la direction de son président fondateur, Juste Louango Bouyomeka, le parti a su rallier à sa cause une large base de soutien, séduisant tant par sa vision novatrice que par son engagement envers les valeurs démocratiques et sociales.

Face à cette percée du SDG, le chef de l’État d’alors, par ailleurs le président du Parti démocratique gabonais, avait reçu en audience le 9 juin 2021 le président des SDG pour exprimer son souhait de voir le SDG se fondre dans le PDG par voie de fusion-absorption, afin d’apporter un souffle nouveau au parti au pouvoir. Des instructions fermes avaient été données à son cabinet politique dans ce sens. Cependant, cette initiative aurait été lancée en violation de plusieurs textes encadrant le fonctionnement des partis politiques.

Au cours de sa déclaration, le Secrétaire national du SDG a mis en lumière plusieurs points critiques de ce coup de théâtre politique, soulignant notamment le non-respect du processus de fusion comme stipulé par la loi, l’absence de validation formelle lors du congrès du PDG, ainsi que le défaut de notification officielle de cette décision au SDG. Ces irrégularités ont conduit le SDG à déposer un recours en annulation, aboutissant finalement à sa réhabilitation officielle par le ministère de l’Intérieur en décembre 2023.

«Le ministère de l’Intérieur a lu le Droit et a officiellement délivré aux sociaux-démocrates gabonais un récépissé daté du 5 décembre 2023 portant réhabilitation du SDG. Fort de cela, le SDG entend poursuivre, avec plus de détermination et d’engagement, sa brillante œuvre sur l’échiquier politique national. À ce titre, les sociaux-démocrates gabonais informent les compagnons, militants et sympathisants ainsi que la communauté internationale de la reprise imminente de ses activités sur l’ensemble du territoire national», a déclaré Thierry Makando avec exaltation.

Lors des élections législatives et locales d’août 2018, en obtenant 8 élus nationaux et 42 élus locaux, dont 7 Maires et 3 présidents de Conseils départementaux, répartis à travers 5 des 9 provinces que compte le Gabon, le SDG s’est ainsi hissé au 2e rang de l’échiquier politique national, après le PDG. Cette réhabilitation marque un tournant décisif dans l’histoire du SDG. Avec un nouveau souffle et une détermination renouvelée, le parti s’apprête à reprendre ses activités sur l’ensemble du territoire national. Une annonce accueillie avec enthousiasme par les militants et sympathisants, qui n’ont pas manqué de saluer ce renouveau avec joie et conviction.