Le Gabon a célébré, le 2 avril dernier, à l’instar de la communauté internationale, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Un événement passé presqu’inaperçu dans le pays, mais qui autorise l’interpellation des pouvoirs publics sur cette maladie.

Ruban symbolique de la lutte contre l’autisme. © neurosciences-autisme.org

Ruban symbolique de la lutte contre l’autisme. © neurosciences-autisme.org

 

La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme a lieu le 2 avril de chaque année. Elle vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement. Les spécialistes précisent que cette maladie est une réalité très présente dans la mesure où elle touche une personne sur 150 dans le monde. Au Gabon, pour cette journée dont la thématique s’articule autour de la présentation des différents types d’autisme et sur la manière de stimuler l’enfant, peu d’événements ont été annoncés en dehors du «Point info» du 4 avril prochain, à l’immeuble Arambo.

Selon Andréa Ndouna Dépenaud, s’exprimant dans les colonnes du quotidien L’Union du 2 avril, le Gabon ne compte que 4 à 5 orthophonistes basés à Libreville alors qu’ils sont censés intervenir dans l’ensemble du pays. En conséquence, elle suggère que des spécialistes soient formés. Si de nombreux parents estiment ne pas connaître véritablement les symptômes de cette maladie, il n’en demeure pas moins qu’elle est «directement associée à la folie ou à la démence». Du moins, selon une mère de famille qui dit avoir connu cette pathologie, affirmant au passage espérer que les difficultés rencontrées pour faire reconnaitre ce handicap soient mises en lumière. «Qu’elle puisse mobiliser les pouvoirs publics et faire en sorte qu’il soit plus facile d’établir des diagnostics, bénéficier d’aides et de structures éducatives conséquentes et que la recherche puisse se focaliser sur les traitements, notamment dans le domaine des neurosciences», a-t-elle souhaité.

En général, avant de parler de cette maladie et de la reconnaître comme telle, les parents d’enfants autistes passent par tous les drames. «Que de temps perdu, que de mépris du fait de l’ignorance du corps médical à ce sujet», a déploré cette dame, qui souhaite encore que «cette journée soit donc l’occasion pour tous, de comprendre ce qu’est l’autisme et de trouver des solutions pour accueillir, former, insérer ces enfants qui ne demandent intérieurement qu’à rejoindre les autres mais qui ne savent pas comment communiquer avec eux ».

L’autisme ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humains caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs. Les symptômes sont généralement détectés par les parents dès les deux premières années de la vie de l’enfant. Les troubles du spectre autistique sont définis cliniquement et recouvrent une diversité d’état et de causes potentielles. On les explique en distinguant une part génétique complexe et des influences environnementales encore mal comprises. Mais les recherches se poursuivent.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Elie Garal dit :

    J’ai bien lu et j’apprécie le désir du Gabon de faire la lumière sur ce sujet mondial ou disons mieux humain.
    Je suis Garal, Haitien et étudiant en psychologie en 2e année de licence. Je fais beaucoup de lecture et je prends part à beaucoup de conférences/formations données par des spécialistes venus des pays comme les Etats-Unis, le Canada, La France etc.
    Ce qui attire mon attention dans ce texte, c’est l’aisance avec laquelle vous vous permettez de parler de l’autisme comme étant une maladie. Pourtant, dans tous les grands laboratoires du monde, on ne parvient pas vraiment à sourcer, à trouver la cause de ce syndrome. Donc en l’absence d’étiologie, peut-on parler de maladie ou quoi que ce soit?
    Un syndrome est retenu jusque là parce que cela signifie tout simplement que l’autisme est reconnu par un assemblage de symptomes à savoir interaction sociale et une communication (anormales), des comportements restreints et répétitifs etc… d’où le TSA.
    J’ai crée sur facebook un groupe sur lequel des parents, des specialistes et des étudiants interagissent et justement le nom de ce groupe est une problématique liée à la nature du sujet, « L’autisme un syndrome, une maladie ou un handicap? » https://www.facebook.com/messages/100007840023165#!/groups/500615483362033/
    En tout cas, voir l’autisme sous l’angle d’une maladie demeure une perspective parmi tant d’autres. Le souci de la science est de comprendre mieux ce phénomène et pouvoir le maitriser plus loin si possible.

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