Au Gabon où l’ancien président du Syndicat des médecins fonctionnaires (Symefoga) a été nommé ministre du gouvernement de la transition, le Symefoga a émis aux autorités de la transition quelques propositions pour sortir le système sanitaire du pays de l’état de léthargie dans lequel il se trouve actuellement. Des structures hospitalières à la formation du personnel, ces propositions ont été dévoilées le 3 novembre.

Le Symefoga lors de la déclaration. © Gabonreview (Capture d’écran)

 

Au Gabon, estime le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga), le système de santé se trouve dans «état de léthargie». Pour en sortir, le syndicat propose, premièrement, de s’intéresser aux structures hospitalières et aux innovations. Dans cette optique, il appelle à renforcer le plateau technique au niveau des centres hospitaliers et universitaires, de mettre en place une médecine de proximité par la réhabilitation des dispensaires et autres relais sanitaires intermédiaires prévus par la pyramide sanitaire. Mais aussi, de les équiper aussi bien en médicaments qu’en matériels et y affecter les ressources humaines appropriées. Notamment, les médecins, les infirmiers, les sages-femmes et les personnels administratifs.

Le Symefoga qui estime que par cette démarche les délais de prise en charge des patients seront raccourcis et les saturations évitées dans certains établissements, propose tout aussi de rendre effectif la médecine itinérante. Ce, explique le Symefoga, «pour faciliter l’accès des populations à certaines spécialités en organisant des visites périodiques des médecins spécialistes et autres acteurs de soins de santé primaire dans les quartiers et les zones reculées du pays». Le Symefoga qui note que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les insuffisances rénales dialysées «se rependent dans notre pays suscitant la peur», suggère de renforcer l’unité neuro-vasculaire existante et en créer d’autres à travers le pays.

Bien au-delà des structures hospitalières

L’organisation syndicale conseille de décentraliser la prise en charge des patients hémodialysés par la mise en place des centre de dialyse dans chaque chef-lieu de province et de renforcer le centre de Libreville. «Les médecins, comme tous les agents du système public, sont intégrés à la Fonction publique sans avoir un plan de carrière bien défini», estime le Symefoga qui suggère, deuxièmement, de s’intéresser à la formation. Il conseille de planifier la mise en stage pour la spécialisation des médecins selon les besoins quantitatifs et qualitatifs nationaux, de faciliter la participation des médecins aux conférences et réunions internationales et de soutenir les médecins engagés dans des processus académiques tels que l’agrégation.

Alors qu’un nouveau système de rémunération est entré en vigueur en 2015, le Symefoga se plaint du fait que le niveau Bac +7 du médecin soit mis au même niveau Bac+4 (master1) ou Bac+5 (master 2). «Nous ne trouvons pas cette situation équitable», indique le Symefoga qui propose que les médecins soient recrutés directement en classe unique grade supérieur premier échelon pour le médecin généraliste et troisième échelon pour le médecin spécialiste. Le Syndicat invite les autorités de la transition à mettre en place des cités de médecins à proximité des structures hospitalières pour leur permettre d’être disponibles et prompts à l’action, faciliter l’accès au foncier par la construction des cités des cadres supérieurs de la Santé voire du pays et revoir le taux de remboursement des crédits auprès des banques. «Établis aujourd’hui à 14 voire 16%, nous proposons 5%», a déclaré .

 
GR
 

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