Santé : IMS GER, le géant israélien à la rescousse du système hospitalier gabonais

Le groupe israélien IMS GER, promoteur d’une quinzaine de grands hôpitaux spécialisés entre le Maroc et la Guinée Équatoriale, envisage l’amélioration de l’offre de soin au Gabon. Le sujet a fait l’objet, en fin de semaine dernière, d’une rencontre entre le PDG de cette structure et le ministre gabonais de la Santé.

La présidente directrice générale d’IMS GER, Ovadia Yardena, et le ministre Adrien Mougougou, le 6 septembre 2024 à Libreville. © GabonReview (Capture d’écran)

La présidente directrice générale d’IMS GER, Ovadia Yardena, a échangé le 6 septembre 2024 à Libreville, avec le ministre de la Santé, Adrien Mougougou. Le groupe israélien est venu proposer au membre du gouvernement une offre de partenariat éventuelle pour la construction d’hôpitaux modernes et surtout pour équiper les structures sanitaires du pays de plateaux techniques les plus récents. Cette offre s’inscrit dans le cadre des initiatives innovantes visant à développer des infrastructures de santé au Gabon.

«Israël est un grand pays, notamment en matière de santé et d’offre de soins et d’infrastructures dans le domaine de la santé. Nous pensons que c’est un partenaire qui peut nous permettre d’avoir ou de relever le niveau d’offre de soin dans notre pays. Et c’est toute l’admiration que nous devons avoir envers le chef de l’État qui arrive à nous apporter des partenaires de ce type, parce que c’est par son leadership que ces partenaires nous viennent», a indiqué le Pr Adrien Mougougou.

L’expérience du groupe israélien dans le domaine des infrastructures de santé pourrait en effet apporter un souffle nouveau dans ce secteur au Gabon, en améliorant la prise en charge des patients. Un groupe de travail composé de responsables des deux parties sera mis en place pour affiner l’offre devant être examinée lors du séjour, en octobre prochain, du ministre gabonais de la santé à Tel Aviv.

Cette connexion intervient dans un contexte où, au Gabon, le service aux patients est toujours décrié par les populations. Plusieurs structures sanitaires manquent de médicaments de premiers soins. Il est beau, en effet, de construire de nouvelles structures pour accueillir les patients mais que fait-on des anciennes où tout manque ? Le cas du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la plus grande structure sanitaire du pays, est à ce sujet édifiant : il est difficile d’y trouver du coton, une seringue, etc. Aux urgences par exemple, le patient doit tout fournir pour les premiers soins. En conséquence de quoi,  les autorités de la transition jettent un regard nouveau sur cette problématique, car la restauration des institutions passe aussi par ce secteur clé.