Santé : La fièvre jaune à nos portes ?
La République démocratique du Congo ayant été touchée par des cas venus d’Angola, une contagion n’est plus à exclure.
Depuis l’apparition de l’épidémie de fièvre jaune à Luanda en Angola, fin décembre 2015, l’OMS a enregistré 293 décès. Au total, 2 267 cas suspects ont été comptabilisés. Pour l’instant, seuls 696 ont été confirmés en laboratoire. En RDC, 41 cas confirmés ont été enregistrés, essentiellement à Kinshasa. Si deux d’entre eux sont des cas locaux, les autres ont été importés d’Angola.
Le virus amaril étant endémique des zones tropicales d’Afrique et d’Amérique latine, cette épidémie pourrait donc s’étendre au Gabon par le biais des voyageurs non immunisés. Même si le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se fait rassurant, la Fédération internationale de la Croix-Rouge (Ficr) se montre alarmiste, au regard des «stocks limités de vaccins, (des) systèmes inadéquats de surveillance des maladies, (de) la mauvaise hygiène et (des) interactions transfrontalières économiques et sociales quotidiennes, qui risquent de transformer une crise nationale en crise mondiale».
Selon les chiffres de l’Institut pasteur de Lille, au total, 47 pays des zones tropicales d’Afrique et d’Amérique latine sont menacés par des flambées ou des épidémies de fièvre jaune, soit près d’un million de personnes exposées.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique de type Aedesaegypti, vecteurs de nombreux virus comme le Zika ou la dengue. La vaccination est la principale mesure préventive contre cette maladie. Il suffit d’une seule dose pour conférer une immunité à vie, aucun rappel n’étant nécessaire. Le vaccin donne une protection efficace à 99 % en moins d’un mois.
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