Pour avoir adhéré à la paix des braves soutenue par une soixantaine de partis politiques de l’opposition et de la majorité, le secrétaire général 2 du Rassemblement des patriotes républicains (RPR) parti de l’opposition a été exclu des rangs de ce parti. Clay Martial Obame Akwe est accusé d’indiscipline et de trahison notoire à l’égard du parti et de son président.

Clay-Martial Obame Akwe, ex-secrétaire général adjoint 2 du RPR. © D.R.

 

La paix des braves telle que présentée par le Bloc démocratique chrétien (BDC) ne semble pas avoir conquis le parti de l’ancien Premier ministre devenu opposant, Jean François Ntoutoume Emane. À travers une déclaration le week-end écoulé, le Rassemblement des patriotes républicains (RPR) a exclu de ses rangs son secrétaire général adjoint 2, Clay Martial Obame Akwe. Porte-parole de la Commission ad hoc paritaire constituée des partis politiques de la majorité et de l’opposition, membres du Conseil national de la démocratie (CND), il est accusé d’«indiscipline et de trahison notoire à l’égard du président, de tous les adhérents et sympathisants du parti».

À travers une déclaration la veille de l’exclusion de cette décision, le RPR revendiquait son appartenance à l’opposition et affirmait que «ni son président fondateur ni son bureau politique n’ont mandaté qui que ce soit pour le représenter ou pour prendre part à une telle entreprise». «Monsieur Clay Martial Obame Akwe a écopé de la sanction suprême. Il perd donc sa fonction de secrétaire général 2 et par conséquent, est exclu du parti», a déclaré Jean Emane Eyone, premier vice-président de ce parti.

Au centre le vice-président du RPR lors de la déclaration. © Gabonactu.com

Le RPR estime que cet appel à la paix des braves se fonde sur des calculs politiciens à l’instar des précédentes initiatives qui, assure ce parti, ont laissé le peuple gabonais dans la misère. «En conséquence le RPR ne peut s’associer à des manigances ou à des marchés de dupes organisés par ceux qui se croient aujourd’hui tout-puissants et qui semblent avoir décidé de pérenniser leurs multiples privilèges», soutient  Jean Emane Ayoune.

Si l’enjeu de cet appel à la paix des braves désavoué par le RPR est la réconciliation nationale, le RPR se dit partisan d’une réconciliation nationale, mais pas tel qu’envisagé par le BDC et les partis qui soutiennent sa démarche. «Une vraie réconciliation nationale nécessite des conditions préalables à définir», a dit Jean Emane Ayoune dont le parti veut sans doute dicter des règles propres à ses convictions. Clay Martial Obame Akwe promet pour sa part de «prendre la parole au moment opportun». Assurément l’ouverture d’un nouveau chapitre dans la saga politique gabonaise.

 
GR
 

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