La Société autoroutière du Gabon (SAG) vient de mettre en circulation un tronçon de 16 km entre Nkok et Ntoum, portant à 81 km (entre les PK 24 et PK 105) la portion praticable de la Route Nationale 1 reliant Libreville et Franceville. Ce projet, issu d’un partenariat public-privé, promet d’améliorer la mobilité et de stimuler l’économie locale. Focus sur une réalisation qui transforme le paysage routier gabonais.

L’axe Nkok-Ntoum, un peu avant sa livraison. © SAG

 

La Société autoroutière du Gabon (SAG) a inauguré, ce mercredi 4 juillet 2024, un nouveau tronçon de la Route nationale 1 (RN1). Cette avancée, qui relie Nkok à Ntoum sur 16 kilomètres de bitume flambant neuf, marque une étape cruciale dans l’ambitieux projet de rénovation de l’axe Libreville-Franceville. Avec cette mise en circulation, ce sont désormais 81 kilomètres de route moderne qui s’offrent aux usagers entre les PK 24 et PK 105 de la RN1. Cette réalisation, fruit d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et Meridiam, témoigne de l’engagement ferme des autorités à tenir leurs promesses de développement infrastructurel.

De haut en bas : Philippe Julien, DGA de la SAG ; construction d’un dalot d protection d’une canalisation d’eaux d’écoulement ; maison construite au bénéfice d’un riverain affecté par le projet (PAP) ; et une vue du chantier. © SAG

Le timing de cette ouverture n’aurait pu être plus opportun. À l’aube des grandes vacances, les Gabonais peuvent désormais envisager leurs déplacements vers l’intérieur du pays avec une sérénité renouvelée. Fini les cahots et les ornières, place à une conduite fluide et sécurisée promettant de réduire considérablement les temps de trajet. Au-delà du confort des usagers, c’est tout un pan de l’économie nationale qui se trouve dynamisé. Selim Bejaoui, Directeur général de la SAG, souligne l’importance de cette réalisation : «Cette nouvelle portion va considérablement améliorer la qualité, la sécurité et les conditions de transport des biens et des personnes

L’aspect technique de ce chantier mérite également une certaine attention. Face aux défis posés par le climat équatorial gabonais, les ingénieurs ont déployé des trésors d’ingéniosité. D’importants travaux de drainage et la construction d’ouvrages spécifiques garantissent la praticabilité de la route en toute saison, même lors des plus fortes pluies. De plus, le dimensionnement robuste de la chaussée promet une durabilité accrue, réduisant ainsi les besoins de maintenance future.

Fruit d’un partenariat public-privé (PPP) finalisé en 2021 entre l’État gabonais et Meridiam, et dont la Société Autoroutière du Gabon est le maître d’ouvrage délégué, ce projet s’inscrit également dans une démarche de développement durable. La SAG, filiale de Meridiam, société à mission certifiée B Corp, a placé les critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au cœur de sa stratégie. Le projet répond ainsi à plusieurs Objectifs de Développement durable de l’ONU, notamment en termes d’énergies renouvelables, d’emplois décents et de protection de la biodiversité. L’impact social du chantier est tout aussi remarquable. Avec plus de 1000 emplois créés, dont 80% occupés par des Gabonais, la SAG contribue activement à la formation et à l’emploi local. C’est un véritable transfert de compétences qui s’opère, préparant le terrain pour de futurs projets d’envergure.

La mise en service de ce tronçon n’est qu’une étape. D’ici la fin de l’année 2024, c’est l’intégralité du premier tronçon de la RN1, soit 93 km au total, qui devrait être livrée. Une perspective enthousiasmante qui laisse entrevoir un Gabon mieux connecté, plus dynamique et résolument tourné vers l’avenir. Alors que les premiers véhicules s’élancent sur ce ruban d’asphalte tout neuf, ce projet exemplaire démontre que lorsque vision politique, expertise technique et engagement sociétal convergent, les résultats peuvent dépasser toutes les attentes.

 
GR
 

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