Révision du fichier électoral : Quid des personnes vivant avec un handicap ?
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Tout en appelant les autorités à accorder plus de temps à l’opération de révision de la liste électorale lancée ce jeudi 2 janvier, le Front citoyen pour la transparence électorale (FCTE) les invite à mettre en place des moyens permettant aux Gabonais vivant avec un handicap d’y prendre part sans difficulté.
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Des personnes vivant avec un handicap moteur en sit-in à devant une administration à Libreville. © D.R.
Au Gabon, la révision de la liste électorale a officiellement été lancée ce jeudi, en prélude aux élections prévues cette année. Pour permettre à toutes les couches de la population de prendre part à cette opération devant marquer la fin de la période de transition actuelle consacrant ainsi l’avènement du nouveau Gabon, des acteurs de la société civile ne manquent pas de faire des propositions au gouvernement par l’entremise du ministère de l’Intérieur, principal organisateur des prochains scrutins. Le Front citoyen pour la transparence électorale (FCTE) plaide notamment en faveur des personnes vivant avec un handicap qui sont trop souvent confrontées à des difficultés d’accès aux lieux où s’effectuent cette opération. L’organisation présidée par Pélagie Itsana invite notamment les autorités à «mettre des mécanismes en place pour enrôler les jeunes portant un handicap» sur toute l’étendue du territoire national.
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Des membres du Front citoyen pour la transparence électorale, dont la présidente Pélagie Itsana, en décembre 2024 (capture d’écran). © GabonReview
«Cette opération, à notre avis, devait durer à peu près deux mois afin de toucher toutes les couches de notre société», défend le FCTE qui aurait souhaité que l’audit du fichier électoral soit précédé par «l’organisation des campagnes de sensibilisation pour que les citoyens puissent vérifier leurs inscriptions». L’organisation demande dès lors au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité de «lancer des campagnes massives d’information via les réseaux sociaux et les écoles» afin de maximiser l’inscription des jeunes ayant atteint leur majorité.
Pour plus d’efficacité dans le cadre de cette opération prévue pour s’achever le 31 janvier prochain, le FCTE propose la mise en place d’une commission mixte incluant des représentants des partis politiques, des groupements politiques, la société civile, les observateurs nationaux et internationaux et l’utilisation de la biométrie pour comparer et vérifier les données électorales en croisant la liste électorale et les fichiers d’état civil. Il appelle en outre à «décentraliser les lieux d’inscription pour inclure les zones rurales ou éloignées», tout en simplifiant les démarches administratives pour l’obtention des actes d’état civil. Le but étant de permettre au plus grand nombre de Gabonais d’être impactés par l’opération devant aboutir à la «refonte de la liste électorale biométrique». «Celle-ci doit être disponible en ligne, sur un site officiel afin que toute personne désireuse de la consulter puisse le faire», attend l’organisation.
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