Une histoire d’amour toxique vire au cauchemar numérique à Port-Gentil, révélant les facettes sombres de la violence conjugale à l’ère des réseaux sociaux. Entre coups, menaces et photos compromettantes publiées sur les réseaux sociaux, plongée dans une affaire qui ébranle l’opinion et soulève des questions sur la protection de l’intimité à l’heure du tout-connecté.

Tidiane Ebinda Camara, le porn-revanchard de Port-Gentil. © L’Union / GabonReview pour le montage

 

Enjeu sociétal majeur, les violences faites aux femmes sont de divers ordres. Relayé par le quotidien L’Union, un récent fait divers à Port-Gentil vient rappeler l’urgence d’une prise de conscience collective. Tidiane Ebinda Camara, un Gabonais de 29 ans, se trouve actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Port-Gentil, communément appelée «Le Château», pour des faits de violence conjugale et de Revenge porn.

L’affaire, qui soulève de nombreuses questions sur la persistance des comportements abusifs dans les relations intimes, a éclaté le 25 juin dernier. La victime, que L’Union a nommé DOM pour préserver son anonymat, a découvert avec effroi que son ex-compagnon avait publié des photos d’elle nue sur Internet, accessibles à tous ses contacts. Cet acte de cyberviolence est survenu à la suite de la décision de DOM de mettre un terme à une relation qu’elle qualifie d’«enfer».

«Je vivais vraiment l’enfer avec lui, c’était insupportable au sens le plus large du terme», a confié DOM au quotidien national, visiblement bouleversée. Son témoignage poignant met en lumière la difficulté pour de nombreuses victimes de quitter une relation abusive, un phénomène bien connu des psychologues et des travailleurs sociaux.

Selon les informations recueillies auprès de l’entourage du couple, la violence physique était devenue monnaie courante dans leur relation. Le jour de la rupture, Camara aurait «copieusement battu» sa compagne avant de s’emparer de son téléphone portable, prélude à l’acte de vengeance numérique.

Le suspect a été déféré devant le parquet de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil. Il fait face à des accusations de violences faites aux femmes et d’atteinte à l’honneur, en vertu des articles 34 de la loi 066/21 et 288 du Code pénal gabonais. Un magistrat instructeur a ordonné son placement en détention provisoire.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Pour le meilleur et pour le pire. Amen.

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