Retrouvé, un important masque Fang arrive aux enchères à partir de 196 millions de francs CFA
Datant du 19è siècle, acquis par un ponte de la coloniale puis porté disparu, un masque Fang de la société secrète Ngil, est réapparu et sera proposé à la vente aux enchères, le 26 mars prochain à Montpellier (France).
[Traduction d’un article de artslife.com].
Importantes nouvelles dans le domaine de l’art équatorial africain et au-delà. Un masque typique de la société Ngil, une confrérie secrète chargée de la police et de l’administration de la justice dans les communautés Fang, au Gabon, a été retrouvé. Datant du 19ème siècle, il fut acheté par le gouverneur René-Victor Edouard Maurice Fournier (1873-1931) en 1917-18. Il est resté dans la collection familiale depuis. Désormais, il revient se montrer au monde grâce à l’Hôtel des Ventes de Montpellier, qui le propose à la vente le 26 mars 2022.
Pureté des lignes et proportions équilibrées. Ce sont ces caractéristiques qui confèrent au masque un statut iconique dans le corpus très restreint de masques appartenant à la société Ngil qui nous est parvenu. Le masque du gouverneur Fournier complète un ensemble d’une douzaine de spécimens seulement, dispersés dans divers musées et collections occidentaux.
Pourquoi sont-ils si rares ? La raison est simple : la production des masques, utilisés dans les rites traditionnels Ngil, a cessé dans les années 1920 suite à l’interruption des cérémonies pour lesquelles ils avaient été conçus. Le masque était censé représenter une entité terrifiante et était utilisé dans des rituels qui impliquaient des danses conçues pour impressionner et intimider ceux qui les regardaient. Essentiellement, les cérémonies consistaient principalement à effrayer ceux qui avaient de mauvaises intentions. Les Ngils étaient donc une sorte d’agents chargés de maintenir le contrôle social.
En 2017, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris a accueilli Forêts indigènes, la plus grande exposition jamais consacrée à l’art du peuple Fang gabonais. Les cent quatorze œuvres présentées illustrent magistralement les styles variés, la créativité et le génie des sculpteurs africains. Dans le cadre de l’exposition, quatre masques de la société Ngil étaient exposés dans une seule vitrine. Ceux-ci représentent près d’un tiers du nombre total de masques connus. A l’époque personne n’imaginait que même un cinquième avait survécu, cependant, dans un excellent état de conservation. Aujourd’hui donc, le masque du gouverneur Fournier ferait certainement partie d’une exposition similaire.
Les quelques masques apparus sur le marché secondaire ont atteint des records pour ce qui concerne l’art africain. Comme celui vendu par Drouot pour 5,75 millions d’euros en juin 2006. Un exemple qui, entre autres, est très proche de celui de la vente aux enchères de l’Hôtel des Ventes à Montpellier. Peut-être le plus semblable jamais vu avec le masque conservé au Denver Art Museum aux États-Unis. Pour le moment, l’estimation est de 300 000 à 400 000 € (. Mais si le masque suscite l’intérêt escompté, la récompense pourrait être bien supérieure.
Lire l’article original : Ritrovata importante maschera Gabonese. Ispirò Modigliani, oggi passa all’asta
9 Commentaires
Ça place est dans notre musée. Il n’a pas de prix. Respectons les oeuvres de nos ancêtres SVP.
Ça ou sa ?
Merci mon fils Georges pour la correction. Je suis presque aveugle. Je confond même les touches du clavier. Grand MERCI à toi.
Dans votre musée il serait volé,dommage. Pas de sécurité mais trop de cupidité.
Dans votre musée il serait volé,dommage. Pas de sécurité mais trop de cupidité.
Très belle analyse qui illustre cependant que c’est par abus d’autorité que le « gouverneur » avait pu mettre la main sur le ledit masque. Il est évident que l’objectif poursuivi était d’affaiblir psychologiquement et spirituellement ceux pour qui cet objet sacré avaient un sens, une valeur. Et, au moment où certaines bonnes volontés restituent les objets que leurs aïeux ont volé en Afrique, les descendants de ce vil escroc mettent sans vergogne le Ngil en vente. Puisse Dieu les punir et envoyer leurs âmes brûler à jamais en enfer.
ramenez notre masque au Gabon ces ouvres appartiennent a notre pays « le Gabon »
Pourquoi le gouvernement gabonais ne demanderait il pas le retour de tous les reliques appartenant a la culture gabonaise comme a fait le Benin et la cote d’ivoire? cela fait partie de vos missions. il ya un ministre de la culture! alors réveille toi et ramène notre patrimoine
gooooooooooooooooooood