Retour d’un autre cheval dans l’écurie PDG : Massavala Maboumba
La saignée continue au sein de l’opposition gabonaise. Après le retour au Parti démocratique gabonais (PDG) de l’ancien allié de Jean Ping, René Ndemezo’o Obiang, le tour est revenu ce 21 mai à Frédéric Massavala Maboumba, ancien porte-parole de la Coalition pour la nouvelle République (CNR). L’élu de Tsamba-Magotsi vient de regagner la formation politique au pouvoir, dont il a claqué le porte en janvier 2016.
Après le premier secrétaire de Démocratie nouvelle (DN), René Ndemezo’o Obiang, qui a opéré un virage à 180 degrés pour revenir au Parti démocratique gabonais (PDG) qu’il avait quitté quelques années auparavant, un autre ancien cadre de cette formation politique, Frédéric Massavala Maboumba, lui a emboité le pas en annonçant, ce 21 mai, son retour dans l’écurie politique qu’il a quitté il y a 5 ans.
L’annonce de ce volte-face a eu lieu ce 21 mai lors d’une «conférence de presse à laquelle les journalistes participants ont été triés sur le volet». Livrant son message essentiel, le néo-camarade a annoncé : «Je déclare que je réintègre le Parti démocratique gabonais avec l’ensemble des cadres qui m’ont soutenu, faisant de moi la première personnalité à concourir à une élection en étant incarcéré à la prison centrale de Libreville».
Le PDGiste né de nouveau justifie son acte par un désir de servir son pays et un refus de se laisser guider par la rancune, la haine et les clivages. Il entend également se mettre à la disposition du président de la République pour le bien-être des populations.
Une piste d’atterrissage balisée depuis 2019
Avant cet épisode, l’ancien allié de Jean Ping balisait déjà sa piste d’atterrissage au sein de l’ancien parti unique. Pour mémoire, sorti de prison en juin 2018, M. Maboumba déclarait, en novembre 2019, être devenu «un opposant qui discute avec le pouvoir ; un opposant qui relativise», arguant en plus que «l’élection présidentielle de 2016 est trop loin derrière nous. Il est trop tard d’en parler maintenant. Et la présidentielle 2023 est trop loin devant nous, et il est trop tôt d’en parler». Il rendait alors public sa démission de la CNR déclarant : «moi, Massavala Maboumba, je préfère aujourd’hui revêtir la veste de l’homme d’État qui transcende les clivages subjectifs et tient à l’avenir de son pays».
Frédéric Massavala a travaillé aux côtés d’Omar Bongo en tant que conseiller politique, puis directeur adjoint du cabinet et ministre délégué à l’Éducation nationale. Au gré de la vague, il a rejoint l’opposition et la Coalition pour la nouvelle République (CNR) soutenant l’action de Jean Ping, challenger d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016. Porte-parole de cette coalition, il a été arrêté en septembre 2017 pour «provocation d’un attroupement non armé et instigation aux actes de nature à provoquer des troubles».
Après un peu plus d’un an en prison, il a été jugé et avait écopé de 5 ans de d’emprisonnement dont trois avec sursis. En juin 2019, il a été remis en liberté.
2 Commentaires
Quand le peuple Gabonais aura compris que les loges maçonniques, les cercles du pouvoir noir et obscure est la chose qui guide l’action des PDGistes anciens, comme nouveaux, il aura compris qu’il ne représente rien à leurs yeux. Les BONGO ont de très beaux jours à la tête du Gabon. Si MASSAVALA et NDEMEZO’O pensent qu’on ne peut rendre service à son pays qu’en étant au sein d’un PDG sans substance avec des recettes d’un autre ère. C’est triste. C’est surtout triste pour les gens qui ont cru en ces personnages. Si l’avenir du PDG doit s’écrire avec des hommes du passé comme ceux-là, c’est vraiment désespérant.
Mais c’est comme ça. Quand on est affamé, on n’a pas le choix. Ce sont des affamés et ALI a du pain. C’est facile.
Pauvre pays.
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