Restitution des salaires aux enseignants : Mouguiama- Daouda joue la carte de l’apaisement

A Tchibanga, après le mouvement d’humeur du 27 janvier, le ministre de l’Education nationale s’est entretenu avec le corps enseignant et administratif. L’idée étant d’apaiser les tensions, Patrick Mouguiama-Daouda a garanti que les amputations de salaires seront restituées.

Le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda. © D.R.
Si la coalition Sena/Conasysed a suspendu le 22 janvier son mouvement de grève lancé depuis le début d’année scolaire 2021-2022, certaines représentations syndicales à l’intérieur du pays ont refusé de se conformer au mot d’ordre de suspension. A Port-Gentil, les enseignants l’ont clairement fait savoir la semaine écoulée et à Tchibanga, le 27 janvier, ils se seraient servis des élèves pour lancer un mouvement d’humeur perturbant les activités des enseignants non-grévistes.
Réagissant le même jour, le ministère de l’Education nationale qui s’indignait de cette sortie avait invité les «enseignants perturbateurs» à se conformer à la loi. Mais la démarche n’a pas suffi à rassurer les enseignants qui réclament la restitution de leurs bons de caisse retenus depuis novembre et les salaires amputées depuis décembre 2021. Pour les rassurer, le ministre de l’Education nationale s’est rendu à Tchibanga où il s’est entretenu avec le corps enseignant et administratif.
«Je suis venu faire le point avec les enseignants pour restituer les choses dans leur contexte et leur expliquer ce qui avait été fait depuis», a déclaré Patrick Mouguiama Daouda. Estimant que le mouvement d’humeur est né d’un problème d’information ou plutôt de désinformation, il a rappelé aux enseignants que la tutelle et les centrales syndicales sont arrivées à un consensus à l’origine de la suspension du mouvement de grève générale.
«Nous devons reprendre attache à la fin du mois de mars» a-t-il indiqué, d’autant plus que la restitution des amputations des salaires des mois de décembre 2021 et janvier 2022 devrait se faire à partir de la fin de ce mois de février, à condition que les enseignants reprennent les cours. «Nous avons insisté sur le fait que sur instruction du Premier ministre, nous allons restituer les bons de caisse et les amputations par soucis d’apaisement parce que la loi est claire», a déclaré Patrick Mouguiama Daouda. «Lorsqu’on fait grève sans assurer le service minimum, on n’a pas droit au salaire intégral. Mais nous allons restituer les amputations», a-t-il réaffirmé.

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