Annoncée depuis plusieurs semaines, l’opération de restauration de l’ordre urbain prévue sur six mois dans les six arrondissements de la commune de Libreville a connu son top départ, ce mercredi 17 janvier, dans le troisième arrondissement. Lancée par le délégué spécial en charge de la commune de Libreville, elle vise à lutter contre l’insalubrité dans laquelle croule la capitale gabonaise depuis belle lurette.

Le délégué spécial en charge de la commune de Libreville, le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo en guerre contre l’incivisme des populations. © D.R

 

Après quatre mois et demi à la tête de la municipalité de Libreville, le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo souhaite que les choses changent et que l’on «revienne à quelque chose de plus normal», dans le quotidien de la population librevilloise. En effet, le délégué spécial en charge de la gestion de la capitale entend mettre un terme à l’incivisme des populations, au laxisme des pouvoirs publics et au désordre urbain dans Libreville.

Parti du quartier Nombakélé, en passant par Petit-Paris, derrière l’hôtel du stade, Belle-Vue 1, Akébé poteau, Rio, Venez-Voir, la Peyrie, le décor est le plus que désolant. Garages anarchiques, épaves de véhicules, occupations illégales du domaine public, commerces informels, ordures jonchant les trottoirs, eaux usées sur la chaussée… En dépit d’une campagne de sensibilisation lancée en décembre 2023 invitant les populations et les opérateurs économiques à procéder au nettoyage des alentours de leurs domiciles et autres structures, la ville de Libreville demeure toujours aussi sale.

«Depuis que je communique, les choses ne bougeaient pas, il a suffi que les gens apprennent qu’on démarre aujourd’hui, pour libérer certains espaces. Je vous assure que ça va durer six mois, soit un mois par arrondissement. Et nous verrons in fine, ce que ça va donner. S’il faut que je passe toutes les nuits sur le terrain, je le ferai», a assuré Jude Ibrahim Rapontchombo, indiquant qu’il «est important que l’on revienne à quelque chose de plus normal. Ce qui se passait là, je pense que tout le monde le décriait».

Malgré les actions menées depuis des années par les autorités, le désordre urbain est un éternel recommencement à Libreville. Bien qu’averti et conscient des obstacles qui peuvent entourer la réussite de son challenge, le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville ne songe pas à renoncer à ce défi dont il dit avoir pris le temps d’étudier et d’analyser. «Je ne dis pas que ce qu’ont tenté de faire mes prédécesseurs était forcément mauvais, mais vous vous doutez bien que je me suis inspiré de tout ce qui a été fait avant pour essayer de trouver des solutions pratiques qui, je l’espère, seront pérennes», a assuré le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo.

Satisfait mais…

© D.R

Saluée et applaudie par les riverains et les chefs de quartier à chacune des étapes du troisième arrondissement, l’opération de la restauration de l’ordre urbain semble trouver l’assentiment du peuple. Cependant, la réussite de cette opération requiert une sensibilisation régulière des populations, l’application sans ménagement ni connivences des dispositions réglementaires ; une nécessité de vivre dans un environnement urbain propre et sain.

«J’ai comme l’impression de vivre la descente de Jésus du ciel. Il est descendu dans mon quartier. Je bénis Oligui et le délégué spécial qui ont eu l’initiative de mener ses actions accompagnées des chefs de quartiers. Il faut que cela soit continuel pour ne plus permettre à ces mécaniciens de revenir s’installer sur nos trottoirs. Dans notre arrondissement, il n’y a pas plus têtu que les mécaniciens et les commerçants. Mais c‘est nous les Gabonais qui encourageons ce désordre», a déclaré le chef de quartier de Derrière l’hôpital, Christine Mve Olga.

 

 
GR
 

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