Le ministère du Travail et de la Lutte contre le chômage a lancé une vaste opération de contrôle des entreprises dans le Grand Libreville. Cette initiative, qui s’étendra sur deux mois, vise à sensibiliser les employeurs et salariés, tout en identifiant les pratiques illégales. L’objectif : assurer le respect du Code du travail et rétablir un environnement de travail décent.

Les inspecteurs du ministère du Travail accompagnés du secrétaire général du ministère, Alain Afanere Mevyann sur le terrain des opérations. © D.R.

 

Ce mardi 24 septembre 2024, le ministère du Travail a officiellement lancé une opération de contrôle d’envergure dans les entreprises du Grand Libreville. Quatorze ans après la dernière initiative de ce type, cette descente sur le terrain marque un tournant pour le ministère, avec des objectifs clairs : sensibiliser, contrôler et rétablir une certaine rigueur dans la gestion des relations employeur-employé. « Nous ne sommes pas là pour sanctionner immédiatement, mais pour sensibiliser et informer, après une longue absence sur le terrain », a déclaré le secrétaire général du ministère, Alain Afanere Mevyann.

Cette opération de contrôle, qui va durer deux mois, a été conçue pour toucher à la fois les entreprises et les salariés. Le secrétaire général a insisté sur le fait que cette campagne vise avant tout à éduquer les différents acteurs, à dissiper les malentendus sur les droits et devoirs des uns et des autres, et à corriger certaines pratiques abusives observées dans le secteur. « Nous avons constaté que l’absence prolongée du ministère sur le terrain a conduit à des dérives, parfois par ignorance, parfois par mauvaise foi », a-t-il précisé.

Un retour sur le terrain nécessaire

© D.R.

Le contrôle des conditions de travail, des contrats, ainsi que la sécurité des salariés font partie intégrante de cette vaste opération. Pour le ministère, il s’agit également de lutter contre le phénomène des faux inspecteurs, qui, profitant de l’absence des véritables autorités de contrôle, exercent des pressions injustifiées sur les opérateurs économiques. « Notre présence sur le terrain est là pour décourager ces faux inspecteurs qui se déplacent avec les forces de sécurité pour faire pression sur les entreprises », a souligné le secrétaire général.

Cette première phase de l’opération se déroule dans le Grand Libreville, mais elle s’étendra rapidement à d’autres régions du pays, notamment à Port-Gentil le mois prochain. Le ministère prévoit une collaboration avec d’autres administrations telles que l’administration des comptes publics et celle des hydrocarbures, pour une prise en charge plus complète des problèmes rencontrés dans les différentes industries, y compris le secteur pétrolier. « Nous avons souvent eu des problèmes avec certaines compagnies pétrolières, et nous allons les aborder de manière globale avec les administrations concernées », a ajouté Alain Afanere Mevyann.

Sensibilisation avant répression

Interrogé sur la possibilité de sanctions à l’issue de cette campagne de sensibilisation, le secrétaire général a indiqué que les inspecteurs du travail ont d’abord une mission de conseil. « On ne va pas arriver du jour au lendemain pour sanctionner, surtout après une longue absence du terrain. La priorité est de sensibiliser et de donner le temps aux opérateurs de corriger leurs pratiques », a-t-il expliqué.

Cependant, le ministère ne ferme pas la porte à des sanctions pour les opérateurs de mauvaise foi. «Ceux qui persistent dans des pratiques illégales après avoir été informés et sensibilisés seront sanctionnés. Nous avons le devoir de garantir un environnement de travail décent et de protéger les droits des salariés», a averti le secrétaire général du ministère du Travail.

Cette opération témoigne de la volonté du ministère du Travail de renforcer son rôle de régulateur et de partenaire auprès des entreprises et des salariés, tout en s’assurant que les normes du Code du travail soient respectées. Une attention particulière sera également accordée au dialogue social, à la présence de délégués du personnel et aux conditions de sécurité dans les entreprises.

Avec cette initiative, le ministère réaffirme son engagement à mettre en place des conditions de travail justes et équitables, tout en luttant contre les abus et les manquements qui affectent les travailleurs au Gabon.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Nzamba parfait dit :

    Ne vous arrêtez pas seulement à Libreville venez aussi à port-gentil là où plusieurs sociétés ne respectent pas le code du travail où les contrats de travail.

  2. Engoang Ebe dit :

    Pourquoi j’ai l’impression que vos missions d’inspections ne concerne pas Owendo Mineral Port qui ne respecte rien en ce qui concerne les salaires et les catégories, voir même la convention collective portuaire ?
    OCT, SETRAG, COMILOG c’est le jour et la nuit avec OMP.

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