Réouverture des écoles provinciales de santé : une réponse au déficit en personnel

Fermées depuis deux décennies, les Écoles provinciales de formation d’action sanitaire et sociale (EPFASS) rouvrent leurs portes. Portée par le chef de l’État et le CTRI, cette initiative vise à combler le manque de personnel qualifié dans les secteurs de la santé et du social, grâce à une formation modernisée et des infrastructures réhabilitées.

Le ministre de la Santé annonce la réouverture des Écoles provinciales de formation d’action sanitaire et sociale. © D.R.

Au Gabon, après 20 ans de fermeture, les Écoles provinciales de formation d’action sanitaire et sociale (EPFASS), autrefois incontournables pour la formation des agents de santé et des travailleurs sociaux, rouvriront leurs portes. Cette initiative vise à remédier au déficit en personnel qualifié dans les secteurs de la santé et de l’action sociale dans le pays. L’annonce a été faite le 13 novembre 2024 par le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, lors d’un point de presse à Libreville.

Portée par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), cette décision s’inscrit dans une volonté de renforcement des services publics et de rajeunissement du personnel. Les trois écoles concernées, situées à Mouila, Makokou, et Oyem, ont bénéficié d’importants investissements pour leur réhabilitation et leur modernisation. À Makokou, en particulier, plus de trois milliards de francs CFA ont été alloués à la construction de nouvelles infrastructures, comprenant des amphithéâtres modernes et des logements pour le personnel enseignant, dans le but d’assurer un cadre propice à l’apprentissage.

L’année académique 2024-2025 débutera officiellement ce lundi 18 novembre. Toutefois, la rentrée effective à Makokou est repoussée au 2 décembre, les travaux de finalisation étant toujours en cours, apprend-on. Ces écoles accueilleront chacune 150 étudiants, sélectionnés lors d’un concours organisé par l’administration précédente. Le ministre a précisé qu’aucune nouvelle épreuve ne sera tenue : «Les listes des admis sont déjà connues, et ces élèves sont prêts à débuter leur formation».

Ce projet marque un tournant pour le Gabon, car il répond à une double nécessité : améliorer la qualité des services publics et former une nouvelle génération de professionnels capables de relever les défis sanitaires et sociaux du pays. La réouverture des EPFASS témoigne de la détermination des autorités à renforcer les capacités locales et à investir dans l’avenir des jeunes. Une avancée significative dans la restauration des institutions publiques et la satisfaction des besoins des populations.