Une semaine après la rentrée politique du Parti démocratique gabonais (PDG, déchu du pouvoir), le groupe provisoirement dirigé par Paul Biyoghe Mba a repris, , le 19 octobre, ses descentes sur le terrain à travers le pays. Au 3e arrondissement de Libreville, plusieurs têtes couronnées de cette formation dont les membres du Bureau politique, Eloi Nzondo, Sylvie Kotha, Sophie Bipolo, Rufin Boulingui, et les militants ont marqué leur retour sous le sceau du soutien au Comité pour la transition et la restauration (CTRI) et du vote au «Oui» lors du référendum constitutionnel du 16 novembre prochain.

Quelques militants posant avec les membres du bureau politiques. © GabonReview

 

En respect des consignes édictées par la Secrétaire générale du Parti démocratique gabonais (PDG), Angélique Ngoma, les militantes et militants ont organisé à travers le pays, leur rentrée politique. Au 3e arrondissement de Libreville, l’événement a été cornaqué par le membre du Bureau politique, Eloi Nzondo. Marquant le retour sur le terrain de l’ex-parti au pouvoir, avec en toile de fond les prochains scrutins électoraux, notamment le référendum constitutionnel du 16 novembre prochain, cette rentrée a été l’occasion de faire des rappels et surtout d’appeler à voter le «Oui» lors de ce scrutin référendaire, mais surtout de soutenir l’action du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Instantanés de la reprise du PDG dans le 3e arrondissement de Libreville. © GabonReview

En dépit de la suspension dont font l’objet les partis politiques dans le pays depuis le 30 août 2023, date du coup d’État ayant renversé l’ancien régime de Libreville, l’ex-écurie politique au pouvoir s’est ainsi relancé, sur le terrain. Depuis le 12 octobre dernier, le parti d’Omar Bongo est sur tous les fronts pour la reconquête de l’espace public perdu. Ce, avec un nouveau discours et un soutien accordé au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le président de la Transition, s’inscrivant ainsi dans ce que le PDG nomme l’air du temps (L’R du temps).

Au 3e arrondissement, les populations sont donc sorties, pas forcément en masse, pour répondre à l’appel du parti. Occasion pour le Secrétaire d’arrondissement intérimaire, Adolph Okeri, d’indiquer qu’ils sont désormais dans «un moment particulier» de leur engagement politique, d’autant plus que le défi qui les attend est de taille. «Nous devons être unis pour défendre les intérêts de notre pays», a-t-il déclaré, avant que la membre du Bureau politique, Sophie Bipolo, ne revienne sur le discours prononcé, le 12 octobre dernier par Angélique Ngoma, lors de la rentrée politique nationale de cette formation.

Cette dernière se réjouissait des plus de 1.500 nouvelles adhésions au sein du parti depuis la chute du régime, dans un contexte de désenchantement né du renversement du pouvoir le 30 août 2023. Une situation ayant poussé, selon elle, certains PDGistes à adopter des «attitudes et des positions intransigeantes dans le but de pousser le parti dans ses derniers retranchements et espérer une scission ou un éclatement du PDG».

«Disons-le tout net : il n’y aura ni scission ni implosion du parti. L’esprit des pères fondateurs ne le permettra pas. Je puis vous assurer ici et maintenant que le Parti démocratique gabonais ne mourra pas», disait Angélique Ngoma, reprise par Sophie Bipolo.

Le directoire provisoire du PDG a élaboré une feuille de route tenant sur quatre axes et sur laquelle est inscrite la tenue d’un congrès. Les commissions préparatoires devraient donc bientôt être mises en place pour amorcer le processus y relatif. «Ce sera de nos vœux, un congrès de la relance, un congrès de la résilience, un congrès de la remise en cause, un congrès de la réaffirmation», indiquait la Secrétaire générale.

Devant les militants au 3e arrondissement, Sylvie Kotha a ensuite lu la motion de soutien à la politique et aux actions menée par le CTRI et son président, Brice Clotaire Oligui Nguema, tandis que Rufin Boulingui a invité les militants à voter «oui» lors du référendum constitutionnel.

Avec la reprise de ses activités, le PDG s’inscrit donc, dans «L’R du temps» pour marquer sa résilience mais aussi la repentance afin de mieux mener ses activités de terrain. En dépit du choc du 30 août 2023, l’écurie politique, vieille de 56 ans, revendique sa capacité à surmonter les épreuves et réaffirme son nouveau positionnement. C’est donc en acteur incontournable de la vie politique nationale qu’elle a repris ses activités et les militants et les têtes couronnées du 3e arrondissement l’ont réaffirmé lors de leur sortie.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    C’est parce qu’il veut être investit président de ce parti alors qu’il n’en a pas besoin de Brice Clotaire Oligui Nguema a donné pratiquement la majorité de ses nominations aux militants PDG.

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