Plusieurs mois après la signature d’un mémorandum avec des Tchèques, à l’heure actuelle, Libreville n’est pas certaine de trouver des partenaires financiers qui lui permettraient de réaliser son projet de rénovation des aéroports de l’intérieur du pays. Certains doutent de la capacité du Gabon à payer une fois les chantiers livrés.

L’aéroport de Franceville (Mvengue) attend d’être partiellement rénové. © AGP

 

C’est un des projets phares des militaires au pouvoir qui ont récemment lancé les activités de la nouvelle compagnie aérienne Fly Gabon. La rénovation des aéroports de l’intérieur du pays pourrait pourtant connaître des difficultés dans sa matérialisation, et donc prendre du retard dans la livraison des chantiers initialement prévue courant 2025. D’autant plus que l’on apprend ce lundi 19 août que certains investisseurs sont sceptiques quant à la capacité de l’État gabonais à tenir ses engagements.

Africa Intelligence croit en effet savoir qu’Exportní Garancní a Pojisťovací Spolecnost (Egap), un organisme de financement et de garantie tchèque, «rechigne à soutenir le dossier porté par le consortium [Transcon Electronic Systems et Koma Modular]». Si l’organisme avait pourtant accompagné le même duo il y a quelques années au Sénégal, il ne se sentirait pas prêt à refaire confiance au Gabon. Pour rappel, Egap était actif dans le pays jusqu’en 2020 avant de décider de suspendre ses assurances durant les dernières années du règne d’Ali Bongo. Dans son «baromètre des risques» publié le 22 avril dernier sur son site web, l’assureur considère d’ailleurs «la dette publique élevée et la crise de liquidité» comme les principales faiblesses du Gabon.

Pour matérialiser le projet des nouvelles autorités à Libreville, le duo tchèque composé de Transcon Electronic Systems et Koma Modular est contraint de trouver une solution au plus vite. Huit mois après avoir signé un mémorandum d’entente avec le gouvernement gabonais, cette difficulté à lever des fonds commence à inquiéter. Nos confrères croient aussi savoir que le président de l’espagnol Quantum Solutions, Alvaro Hachiel, a adressé en mars dernier une lettre au ministre des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, dans laquelle il lui faisait part de son intérêt pour ce projet. Libreville va-t-il faire le choix d’un partenaire ? Ça reste à voir. En attendant, les populations s’impatientent, notamment à Makokou (Ogooué-Ivindo) et à d’Oyem (Woleu-Ntem) où les aéroports doivent être entièrement rénovés. Les aéroports de Mvengue (Haut-Ogooué) et Port-Gentil (Ogooué-Maritime) subiront quant à eux des travaux de rénovation partiels.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Les tchèques ne peuvent pas mettre leur argent dans un pays où la corruption, détournement occupent la 1ere place.les milliards du dialogue, et les milliards qui sortent de la caisse publique pour entretenir leurs fondations tout cet argent devraient terminer au moins 2 où 4 aéroports.

  2. Akoma Mba dit :

    Malheureusement c’est ce qui arrive quand on met la charrue avant les boeufs. D’abord les infrastructures aéroportuaires. Don’t we bite more than one can chew

  3. Akoma Mba dit :

    Mon chercJean-Jacques, une fois n’est pas coutume. Tout à fait d’accord avec vous.
    Sous d’autres cieux ce serait motif de corruption et de démission que l’épouse d’un Chef d’Etat ait une Fondation financé par des Fonds Publics et j’ose espérer que ce ne soit pas le cas du Gabon

  4. Jean Jacques dit :

    Il faut bien comprendre la situation du pays, le Gabon on nous est riche, dans vraies Républiques vous allez pas apprendre que madame Obame,Macron ont des fondations.
    Et des tels marchés on dit l’état donne 40% de financement et l’entreprise finance 60% ,le Gabon prend l’argent public finance autre comme fondations, compagnie aérienne, l’entreprise attend 40% du Gabon silence, l’entreprise laisse le projet.Mettez les suisses,chinois dans les ministères ,directions au Gabon, dans 20 ans ,les gens se vont se demander si c’est le pays est Gabon, comment le pays sera transformé.
    Le problème du Gabon est la gestion, corruption,détournements et manque de vision. Même le chômage que olingui et sa bande disent vous êtes nombreux, c’est faut,pour recruter les jeunes ils disent,il n’y a des postes (pas d’argent),mais ils ont le plaisir d’avoir 2presidents de la transition, 2p.ministres rien 4 postes coûtent chers à l’état, et en plus les gros salaires 2 à 5o millions par mois, les ministres, députés,sénateurs et présidents des institutions, rien la RÉDUCTION DES HYPER-SALAIRES, L’état aura bcp d’argent qui ga permettre de recruter tous les chômeurs diplômés et donner un salaire minimum les chômeurs sans diplômes, et L’état donne les moyens pour ouvrir les affaires.

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