Renouveau culturel : Magali Palmira Wora, un atout majeur pour le candidat Oligui Nguema

Au nombre des soutiens du président-candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, l’ex-directrice générale des Arts et des Industries culturelles au ministère de la Culture est sans doute celle qui se démarque le plus du fait de la particularité de son apport. Elle a contribué à renforcer le projet de société du «bâtisseur» en chef sur le plan de la culture et des arts.

Magali Palmira Wora, le « soutien culturel » d’Oligui Nguema. © GabonReview (capture d’écran)
Au Gabon où le secteur de la culture et des arts est un des moins dynamiques depuis plusieurs années, certains veulent croire en un renouveau après la transition qui s’achève. Et Magali Palmira Wora en fait partie. Mais l’ancienne directrice générale des Arts et des Industries culturelles au ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Arts ne se contente pas de rêver ou d’espérer que les choses changent dans ce domaine particulièrement cher à son cœur. Aussi a-t-elle choisi de soutenir la candidature à la présidentielle de Brice Clotaire Oligui Nguema en qui elle dit fortement croire, au regard de ses ambitions pour un nouvel essor du secteur.
Contrairement à beaucoup d’autres soutiens du président-candidat, cette passionnée de culture, spécialiste dans le management d’artistes et l’ingénierie culturelle, a contribué à l’élaboration du projet de société du président de la transition, notamment sur l’aspect de la valorisation économique des arts au Gabon. «Nous sommes dans une période de fin de transition et nous allons donc vers un Gabon nouveau. Nous allons dans un Gabon que nous voulons meilleur que les années précédentes et nous voulons, dans cette démarche, que les arts et la culture ne soient pas mis en arrière-plan, qu’ils ne soient pas mis en retrait», défend celle qui a lancé vendredi 21 mars à Libreville une série de conférences pour présenter les différents axes qu’elle entend développer aux côtés de Brice Clotaire Oligui Nguema s’il est élu au terme du scrutin du 12 avril prochain. «Nous voulons faire cette aventure [avec lui] après l’élection pour un nouveau Gabon et pour un vrai essor de la culture et des arts», a-t-elle confié à la presse.
Des projets concrets au bénéfice des arts et des praticiens
Aux côtés du candidat du Rassemblement des Bâtisseurs (RdB), Magali Palmira Wora est sans conteste d’un véritable apport en ce qu’elle lui apporte des propositions concrètes qui cadrent avec sa propre vision. Propositions qu’elle résume en trois axes : le premier est lié à la revalorisation économique de l’écosystème artistique et culturel, le deuxième à la dynamisation de la protection de la santé, le bien-être des artistes et la prévention dans les pratiques artistiques au Gabon et le troisième à l’amélioration de la gouvernance des secteurs des industries créatives et culturelles dans le pays.
«Nous pensons que ces trois actions sont stratégiques dans la mesure où, pour renforcer et revaloriser économiquement l’écosystème artistique et culturel, nous devons appuyer les artistes sur le terrain. Nous devons aussi appuyer les sociétés culturelles qui existent et surtout les lieux culturels et artistiques. Nous devons les revaloriser par différents mécanismes, notamment le droit de l’auteur, le statut de l’artiste et le quota de diffusion. Nous avons également pensé à la santé de l’artiste. Nous avons beaucoup d’artistes qui tombent malades et qui ne sont pas soutenus. C’est vrai qu’il y a des soutiens individuels, mais nous devons mettre en place un système pour tous les artistes et entrepreneurs culturels. C’est pour cela qu’il est important que vous mettiez en place une mutuelle santé qui va travailler conjointement avec la CNAMGS et la CNSS pour mettre en place un canevas spécifique pour accompagner les artistes, car nous aussi, en tant qu’artistes ou entrepreneurs culturels, nous avons les accidents de travail, notamment lorsque nous montons sur scène, lorsque nos sculpteurs créent des œuvres et se blessent et ont des chutes d’objets, lorsque nous danseurs se cassent certains membres ; nous avons aussi des accidents de travail lorsque nos écrivains doivent écrire, mais font un burn-out. Nous avons donc autant d’accidents de travail et de difficultés de santé que tout autre travailleur. C’est pour cela que le point 2 sur la dynamisation de la santé est très important pour nous. Enfin, il y a le point 3 qui est tout aussi important parce que nous devons avoir une structuration bien spécifique, travailler avec l’ANPI, la Chambre de commerce et la Chambre de l’artisanat pour mettre en place un cadre qui nous est propre et qui va mettre en place les conventions collectives pour les arts et la culture, qui permettra aussi de régulariser le secteur du spectacle et de renforcer les relations de coopération que nous avons avec les ambassades, et enfin vérifier qu’au niveau de la douane, donc de la mobilité de nos artistes et celle de nos œuvres dans la zone Cemac et sur le continent, soit faite dans les règles, de sorte que nos objets culturels ne soient pas vendus sans qu’on n’ait une traçabilité ou sans qu’on ne puisse empêcher que ceux-ci sortent du territoire», explique-t-elle.

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