Remise en liberté du «mercenaire» Bescos Turullenque
“Révélée” par le satirique La Griffe, l’affaire d’un mercenaire Espagnol projetant de tuer le président gabonais Ali Bongo, avait fait grand bruit à la fin de l’année dernière. Nommé Bescos Turullenque José, le présumé mercenaire a bénéficié d’un non-lieu, selon Echos du Nord. Un micmac journalsitique.
Dans sa publication du 19 mars, l’hebdomadaire Echos du Nord a favorisé, pour l’opinion publique, l’épilogue de l’affaire Bescos. On y apprend en effet que M. Bescos Turullenque José «a été libéré de la prison centrale de Libreville dans la matinée du 27 décembre 2011, sans trompettes ni tambours.» De plus, précise Echos du Nord, le prétendu putschiste est reparti tranquillement en Espagne après un petit tour dans son habitation au Gabon, le jour même de sa libération.
Pour rappel, l’hebdomadaire satirique La Griffe avait titré «Coup d’Etat avorté», le 21 octobre 2011, revenant à la charge une semaine plus tard avec le titre «Les éléments du complot» et l’information selon laquelle «des armes de guerre et des munitions, par milliers, [avaient été] saisies par les forces de sécurité» au domicile du susnommé Bescos Turullenque José, ressortissant espagnol. «Le chef de l’État devait être assassiné comme Laurent Désiré Kabila, c’est-à-dire dans son bureau», soulignait également La Griffe qui avait publié des photos d’un arsenal à faire pâlir Rambo de jalousie. De nombreux autres journaux gabonais avaient alors conclu que les armes de guerre et les munitions illustrant l’article avaient été recueillies dans un catalogue sur internet. Présenté au parquet, le 28 octobre 2011, l’Espagnol avait été écroué au Gros-Bouquet.
Ainsi que l’avait indiqué le journaliste François Ondo Edou, qui avait suivi l’affaire et tenté de rétablir les faits, «au Gabon, une telle accusation conduit les auteurs de ces crimes devant la Cour de Sûreté de l’État, un tribunal d’exception qui a condamné récemment le général Ntumpa Lebani à de lourdes peines.»
Le satirique et quelques autres titres locaux avaient même désigné les plausibles commanditaires du putsch avorté : André Mba Obame, Mgr Basile Mvé Engone, Louis Gaston Mayila, Pierre Claver Maganga Moussavou, Zacharie Myboto, Paulette Oyane Ondo et Marc Ona Essangui.
La lettre hebdomadaire Confidentiel Gabon avait confirmé l’arrestation de l’Espagnol mais précisait que les hiérarques des services spéciaux s’étaient énervés de ce que La Griffe, édité par les bons soins de personnes bien placées à la présidence de la République, s’empressait d’éventer et de tirer des conclusions sur une affaire dont l’enquête n’était alors qu’aux préliminaires. «La Griffe» avait-elle mal orienté son information ou avait-elle été mal informée ? Ne cherchait-elle que le sensationnel ?
Tout et bien qui fini bien, il n’y a jamais eu de projet de coup d’État et Bescos Turullenque José n’est que l’un des fils d’un forestier bien connu à Lambaréné qui fut un ami personnel du défunt Georges Rawiri. Son père qui a séjourné au Gabon pendant plus de trente ans a dû regagner l’Espagne après la mort tragique d’un de ses fils par accident d’avion en l’an 2000. Il garde encore des affaires au Gabon qui font que son prétendu mercenaire de fils y revienne souvent, surtout qu’il affectionne la chasse au gros. Ce qui justifiait sans aucun doute la petite armada de chasse saisi chez lui et présenté comme un kit pour dangereux mercenaire.
3 Commentaires
OOOOhhh donc Marc ONA veut tuer Ali bongo? kiakiakiakiakia!!!De vrais torchons ces journaux!!!
Les journaux satiriques comme la griffe seront a l’origine d’une guerre fraticide au Gabon…mais comme on sait que certains de leur redacteurs en chefs ne sont que des moniteurs d’ecoles et des anciens de l’hopital psychiatrique de Melen. Ca n’arrivera jamais.
Que va faire le CNC de la Griffe? Comme d’habitude, rien!