Relance de la Cemac : Les éclairages de Pierre Moussa
Le 7 mai dernier à Libreville, le président de commission de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), a livré des éclairages sur les décisions de la conférence des chefs d’Etat tenue 24 heures plus tôt.
Au lendemain de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), tenue le 6 mai courant à Libreville, le président de la commission de la Cemac a passé en revue nombre de décisions annoncées à l’issue de cette réunion. De la libre-circulation des personnes et des biens à l’abandon du projet Air Cemac, en passant par la crise en République centrafricaine, Pierre Moussa est revenu en détail sur certains points cruciaux. Concernant la libre-circulation des personnes et des biens, il a souligné qu’elle constitue «une nécessité pour bâtir une intégration. Car sans libre-circulation des personnes et des biens, il n’y pas d’intégration». Le Gabon et la Guinée équatoriale s’alignent donc désormais à ce principe, qui était déjà acquis par les quatre autres pays de la sous-région. «Ce qui n’empêche pas, bien entendu, une vigilance aux frontières», a-t-il nuancé.
Le président de la commission de la Cemac s’est également appesanti sur l’aspect sécuritaire avec le retour annoncé à Bangui des fonctionnaires de cette institution. «Le risque zéro n’existe pas, car vous pouvez très bien être dans un pays sécurisé et subir, malgré tout, des exactions», a-t-il commenté, avant d’évoquer l’évolution de la situation en RCA. «Nous pouvons constater, avec l’apport fourni par la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), puis la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations-unies en République centrafricaine (Minusca) que la sécurité est revenue à Bangui», a laissé entendre Pierre Moussa. Il en veut pour preuve le retour en RCA de plusieurs représentations diplomatiques, d’institutions de développement et autres ONG internationales. «Ce retour de la commission constitue peut-être un risque, mais c’est un risque calculé», a-t-il dit.
Amené à se prononcer sur l’absence de Gabonais dans les nominations issues du conclave de Libreville, Pierre Moussa a assuré que le principe de l’équilibre de nationalités aux différents postes est toujours respecté. «Si le Gabon n’a vu aucun de ses ressortissants nominé, il n’en demeure pas moins que le pays est toujours représenté au sein de plusieurs institutions de la communauté», a-t-il justifié, se référant notamment à l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), l’Ecole inter Etats des douanes, etc.
Pierre Moussa a, par ailleurs, regretté le manque d’implication de la presse sous-régionale dans les affaires courantes de la commission. «Nous avons fait plus de deux ans sans siège. Je n’ai vu aucun commentaire des médias sur cette détresse», a-t-il déploré, non sans inviter la presse à vulgariser davantage le rôle et les missions des institutions mises en place au sein de l’espace communautaire.
4 Commentaires
Les gabonais peuvent désormais circuler librement en zone CEMAC un plus qui bénéficiera aux entrepreneurs, mais aussi à toutes les catégories sociales , c’est très bien.
Très belle initiative pour permettre aux uns et aux autres de la sous région de circuler librement j’espère que certains pays ne viendront pas gâcher le contrat en ne respectant le contrat.
Il y aura une forte concurrence sur le marche qui pourra alors entraîner une baisse de prix sur certains produit et on pourra aller librement dans les pays voisin s c vraiment super
Je n’applaudirai pas cette décision hâtive qui cacherait des intentions inavouées des gens malveillants pour miner le terrain de l’Afrique Centrale par une invasion massive avec pour finalité de confondre nos populations respectives. La Cémac sans État de droit ni Démocratie et Liberté au Gabon; sans que nous ne nous approprions Notre Pays n’est que du pipeau, de la poudre aux yeux. Fort heureusement que ce ne sont que des paroles en l’air et des signatures apposées pour faire plaisir à quelqu’un qui s’agite bizarrement ces derniers temps. Les voisins camerounais se font du fric sur notre dos en laissant rentrer n’importe qui chez nous. J’espère que les voisins équatos ne cèderont pas à ce plan digne de Machiavel.