Régis Immongault : «Tout repose sur des réformes structurelles»
Alors que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait se maintenir à un cap appréciable de 5 % en 2014 et connaître une légère évolution (5, 75 %) en 2015, selon le récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques régionales, le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective estime que cette tendance ne peut être soutenue que par des changements de fond, portant sur les fondamentaux.
Gabonreview : Etes-vous satisfait des derniers chiffres en rapport avec les perspectives de croissance économique du Gabon, rapportés par le FMI ?
Régis Immongault : Bien sûr ! Mais c’est une joie relative parce que nous voulons faire plus. Le chef de l’Etat souhaite que cette croissance soit boostée afin de parvenir à une croissance à deux chiffres. Pour cela, il faut libérer la marge de manœuvre dans le but de permettre au secteur privé de se développer, s’assurer que le secteur économique croisse davantage et parvenir à une économie diversifiée.
Pourtant, l’on constate que seules les matières premières portent véritablement la croissance économique du pays. Comment cela s’explique-t-il ?
Le rapport du FMI sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne fait également ressortir un point précis qui est non négligeable : celui de l’apport des réformes structurelles. Ainsi, la gouvernance économique entre en compte dans cette croissance. C’est donc un élément nouveau. Mais un élément dont les pays africains en général, le nôtre en particulier, doivent tenir compte. Et le Gabon s’inscrit dans cette logique. Nous sommes dans une économie qui recherche la diversification, et l’un des secteurs où l’on expérimente davantage cette diversification, c’est le secteur minier. Allez voir le complexe métallurgique de Moanda : vous vous rendrez compte que le programme du chef de l’Etat, qui est de permettre que les ressources naturelles boostent le secteur industriel, est en train d’être mis en œuvre.
Constaterez-vous avec nous que les canaux de redistribution de la richesse ne sont pas aussi efficaces ?
Mais bien sûr ! Parce que, si le chef de l’Etat décide de mettre en place une stratégie nationale d’investissement humain, c’est parce qu’il a tenu compte de cette déficience. Et aujourd’hui, nous voulons mettre un accent sur la dimension sociale dans le cadre de ces différentes réformes structurelles. Le Pacte social c’est pour cela !
N’existe-t-il véritablement aucun risque capable d’entraver les perspectives de croissance du Gabon ?
Vous savez, il faut de la prudence. Je le disais tantôt : les pays africains connaissent une certaine croissance, mais il faut faire attention. Il y a des risques de vulnérabilité. Une prudence est donc à observer dans le cadre de la mise en œuvre des politiques budgétaires expansionnistes. C’est très important. Durant cette période, il serait d’ailleurs souhaitable d’essayer de resserrer la contrainte budgétaire, afin d’éviter qu’une situation de finance publique incontrôlée ne survienne et remette en cause la stabilité macroéconomique. C’est pour cela que le chef de l’Etat a recommandé au gouvernement de la prudence dans le cadre des hypothèses de la loi de finances initiale de 2015.
Le Gabon enregistre une bonne croissance, mais le taux de chômage chez les jeunes reste tout aussi élevé. Comment le justifier ?
Vous savez : c’est une réalité qui pose le problème lié à l’adéquation formation /emploi. Mais également celui de la difficulté à avoir des secteurs véritablement porteurs. Aujourd’hui, le secteur agricole est l’un de ceux qui portent le plus. Il faudrait donc intensifier les actions à ce niveau, pour permettre de lutter efficacement contre le chômage des jeunes. Si nous arrivons à développer ce secteur sur l’ensemble du territoire national comme le chef de l’Etat le souhaite, cela permettra de parvenir à un meilleur aménagement.
Ce sont là des préoccupations que nous avons, et depuis quelques temps, nous travaillons avec le secteur privé pour que les jeunes soient mieux formés, pour répondre aux différentes demandes d’emploi. Parce que l’offre d’emploi est bien là, elle existe sur le marché. Les unités de transformation ont besoin, par exemple, de jeunes. Mais, de jeunes qualifiés. C’est donc un ensemble de politiques et de stratégies qui devraient être mise en œuvre pour résorber ce problème. Vous savez, on ne peut pas dire : «demain, le chômage c’est fini !». Tout repose sur des réformes structurelles.
9 Commentaires
L’Afrique connait un déficit dans la volonté politique et en matière grise.
Ceci dit, on ne peut comprendre que depuis près de dix ans, l’Afrique au Sud du Sahara enregistre en même temps une croissance économique de l’ordre de 5 et 7% et connait par la suite non seulement une hausse du chômage mais également une augmentation de la pauvreté et des conflits.
Ainsi, on peut en conclure que cette croissance économique de 1’Afrique au Sud du Sahara n’est que quantitative, dopé par les matières premières, et non qualitative (dopé par l’industrie manufacturière et les services, source du plein emploi).
Ce que je retiens de cette interview: Rien du tout. Le ministre a mon avis fais du « zigzaging ». Il n’est pas précis sur ce qu’il dit et donne même l’impression de ne pas maitriser le sujet (mais je sais qu’il maitrise).
Au finish, c’est trop d’éloges a l’égard du Président… A en croire que ce Président pense tout et pour tout. Nous sommes tombé dans le culte de la personnalité.
Malheureusement!
Depuis 2009, le gabon connait bien sur des taux de croissaces poisitifs. vous recherchez tjrs plus de croisssance, mais cette croissance n’est pas inclusive, elle ne profite pas au plus grand nombre. en 5 ans le pays accummule des budgets de plus de 15 milles milliards ( plus la loi des fincaes de 2015).. problemes sociaus pas réglés ( santé, pas même capable de constrire 400 salles de classe en 5 ans, l’eau et l’electricite nul même pas capable de réalise les projet hydroéle ctrique de Fe et mintsic et les chuttes de l’impératrice)… sur les plan économique l’etat investite des sommes pharaonique pour creeer une Zone économique dont les résultats sont discutable…Par contre sur les plan des affidés du pouvoir les résultats de la croissance se font bien sentir… Villas de luxes ds le monde entier, des millirdaires constitués à la vitesse de la lumière en 5ans seulemnt. les émergents ont mis le gabon KO. des entreprises non payée, des factures non réglés à à tous les niveaux, des chantiers à l’arrêts..l »Etat est en cessassation de paiement et la croissance qu’on cherche à deux chiffres ce sera tjrs pour les mêmes suivez mon regard.. Tatagany immongo milliardaire de son Etat a du heriter des champs de cacao de son Grand père c’est certain. on comprend pourquoi le seul indicateur de developpement des émmergent est la croissance ( à deux chiffres).
Croissance fictive monsieur le Ministre, mais vous le savez mieux que moi… d’ici la fin du mois d’octobre, il faudra revoir cette prévision de croissance à la baisse avec la chute des cours du pétrole…. vous souhaitez diversifier l’économie pour favoriser l’employabilité des jeunes… pourquoi dans ce cas mettre toujours plus de moyens dans le secteur minier et ne pas developper le secteur des services et le Tourisme.
Je ne suis pas un économiste, mais tout cet argent emprunté pour des projets de Marina, des courses de F1 des mers, alors que des secteurs de notre économie sont sous exploités…c’est juste une faute de gestion!!
Pline le Jeune avait dit: « Dans un Gouvernement (comprennez l’Exécutif) comme dans le corps humain, les maladies les plus graves viennent de la tête ».
C’est l’un des principaux problèmes des pays africains l’inadéquation formation emploi, les offres d’emploi sont là les jeunes ont des diplômes qui correspondent pas aux offres. Un effort doit être fait dans ce sens par les gouvernants et par les parents qui n’arrivent pas toujours à mieux orienter leurs enfants sur les potentiels débouchés sur le marché de façon à mieux s’orienter.(mathématiques et techniques).
La création de l’institut du pétrole et du gaz à Port-Gentil qui forment les jeunes dans les métiers de la géoscience et ingénierie de réservoir, construction et production, production de surface, économie, HSE et gestion des projets cadre avec cela.
L’idéal serait d’avoir de tels écoles dans tous les secteurs d’activités ( électronique, industrie alimentaire, verre béton céramique, audio visuel ,agriculture…) pour booster notre économie.
Pour ce qui est du ministre il fait trop référence au président mais c’est peut être comme ca qu’ils conçoivent la politique ici.
Dire (jules obiang)que rien ne va au GABON se serait faux l’idéal c’est d’investir en favorisant dans le même temps l’installations des entreprises dans notre pays. Il faut créer « une sorte de paradis fiscal » comme l’est DUBAI qui fera que les entreprises s’installent de plus en plus ses dernières devront embaucher une main d’œuvre local(80%) ceci contribuera à diminuer le chômage à créer des richesses , à booster notre croissance et enfin pouvoir utiliser les fruits de cette croissance pour construire les hôpitaux salles de classes et autre. La création de la zone économique spéciale de NKOK s’inscrit dans cette logique, les résultats sur la zone économique spécial des NKOK tu ne pourrais les avoir maintenant dans quel pays on a vu les résultats d’une zone économique spécial donné les résultats 2 ou 3 ans après (les travaux commencent entre 2010 et 2011). Il faut pas faire dans le fanatisme et faire croire que rien ne va tout est mauvais, c’est faux. Il faut rester objectif et faire sortir la réalité des choses.
@ très, faut faire dans le fanatisme pour voir aussi que les budgets faramineux engrangé par l’Etat depuis cinq ans sont largement importants proprtiellemnt aux réalisations concrêtes en faveurs de l’economie réelle. je constate peut être que vous n’y voyez rien que les projets personnels de l’orligarchie au pouvoir sont vite mis en oeuvre sans necssaire » reformes stryuctulles. » à propos de zones économiques je vous invite à vous instrire du models Ethiopiens.. celui du Gabon n’a pas de liens avec l’economie réelle du Gabon, les entreprises à nkok sont exemptés d’impots ( entre 10 et 20 ans) produire uniquement des planches. vous pouvez alors cheger de l’orientation de votre fameuse Zone ( extraversion économique), et en plus on leur laisse la liberté d’importer de la d’oeuvre.. si c’est ça le fanatisme, ben chacun voit midi à sa porte selon. on appelle ça le copier coller des tratégie d’ailleurs au gabon. CF ITW du Professeur Agrégé Gabriel Zomo Yebe. http://www.lesafriques.com/actualite/interview-pr-gabriel-zomo-yebe-de-timides-avancees.html?Itemid=89?articleid=42329
Je suis d accord avec le Ministre, il est clair que les réformes structurelles sont essentielles pour booster la croissance. C est vrai que la croissance n entraîne pas développement, mais sans croissance pas de developpement. Nous devons tout faire accélérer les réformes structurelles pour assainir le climat des affaires afin d attirer davantage l’investissement direct étranger. Le Ministre a raison quand il fait allusion au rôle que pourrait jouer l’ agriculture pour combattre le chômage des jeunes et le problème de la formation. Courage Monsieur le Ministre poursuivez les réformes c est la clé essentielle.
Il ne manque plus que le « sous la haute inspiration » pour que cette interview soit complète…. Soit Immongault cire les pompes comme personne soit il est entrain d’enlever son corps, de dire que c’est de la faute à l’enfant d’Omar Bongo si rien ne marche…. maintenant, Immongault parle de réformes structurelles… Parlons-en : La Constitution a été réformée dans le sens d’une concentration des pouvoirs entre les mains d’Ali Bongo, la justice n’a jamais été aussi instrumentalisée que sous Ali Bongo et Ouwé Sidonie, L’Assemblée n’a jamais été autant une chambre d’enregistrement, la Cour des comptes n’a jamais été aussi corvéable et taillable comme le prouve le cinéma des audits sur les fêtes tournantes, le secteur privé n’a jamais été aussi atone, phagocyté par des intérêts privés et paralysé par une dette intérieure que l’on ne veut pas payer, la loi sur les partenariats public/privé est tombée aux oubliettes avec le départ de Ndong Sima, le budget n’a jamais été aussi fictif avec un Accrombessi dans le rôle de TPG et un fumeux visa d’opportunité dont on se demande d’où il sort, les administrations fiscales et douanières sont paralysées par la fameuse réforme sur la PIP, l’école est en panne, la formation professionnelle ne marche pas, les infrastructures tombent en désuétude….. De quoi parle Immongault ?