Le Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon a récemment marqué son inquiétude quant à la portée et l’impact de la proposition du gouvernement visant une augmentation des soldes des fonctionnaires en contrepartie d’une suppression de la Prime d’incitation à la performance en attendant la mise en place du nouveau système de rémunération.

Yvon Martial Ntzantsi Miyagou et Nicaise Moulombi, leaders du HCANEG. © Gabonreview

Yvon Martial Ntzantsi Miyagou et Nicaise Moulombi, leaders du HCANEG. © Gabonreview

 

Ne pouvant rester muets face à la montée des tensions sociales et la crise qui paralyse l’administration depuis plus d’un mois déjà, les membres du Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon (HCANEG) se sont permis de mettre les dirigeants face à leurs responsabilités par le biais d’un certain nombre d’interrogations qui attendent des réponses concrètes. Il s’agit de savoir jusqu’à quel niveau d’interpellation faut-il arriver pour qu’enfin le gouvernement trouve des solutions adaptées et durables à cette crise sociale sans précédent ? Comment nos concitoyens vont-ils gérer leurs familles avec les enfants cloitrés dans les foyers tant l’année blanche pointe à l’horizon ? Quelles situations décrions-nous ?

Au regard de la dégradation continue des relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ces membres de la société civile condamnent avec la dernière énergie la légèreté avec laquelle les membres du gouvernement, instruits par le président de la République, ont traité la question de la mise en place du nouveau système des rémunérations, objet d’une contestation généralisée dans toutes les administrations mais également auprès des fonctionnaires retraités civils et militaires. «Le Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon, reste-t-il inquiet quant à la proposition retenue par le gouvernement à savoir 18% d’augmentation de la rémunération des fonctionnaires» ont-ils fait savoir au cours d’un point-presse récemment organisé.

En effet, selon ces acteurs de la société civile, si la proposition transitoire visant à augmenter de 18% le salaire brut avec suppression de la Prime d’incitation à la performance, était maintenue, cette décision aurait pour corollaire une remise en question du budget avant même le vote de la loi rectificative, une explosion de la masse salariale globale de l’État et une surchauffe au Trésor public. «De ce fait, le Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon interpelle d’une part le Parlement afin d’auditionner le gouvernement sur l’impact réel de cette augmentation au budget, et recommande, d’autre part, au gouvernement de rechercher les augmentations dans les éléments de rémunération», ont-ils déclaré.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. La Fille de la Veuve dit :

    De vrais ANE !

  2. Le Sage dit :

    Qui sont ces loufiats?

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