Réformes électorales : Les propositions de Dieudonné Minlama Mintogo

Alors que Gabon se prépare à un nouveau découpage électoral, Dieudonné Minlama Mintogo, s’interroge. À quels critères objectifs ou politiques obéit-il ? Quel rôle donner à la Société civile dans le processus électoral ? Quid de l’impartialité et de la neutralité l’organisme chargé de l’organisation des élections ? Après l’adoption de la nouvelle Constitution, à l’aune de la rédaction du nouveau Code électoral et à quelques mois de la fin de la Transition, il apporte également quelques contributions.

Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République (EPR). © D.R.
«Il me parait opportun d’apporter ma modeste contribution dans la mise en place de ce nouvel ordre électoral censé sortir notre pays des sentiers battus et renforcer notre système démocratique afin de mettre un terme aux contestations et aux violences qui surgissent au terme de chacune des élections organisées dans notre pays», a fait savoir Dieudonné Minlama Mintogo. Candidat à la présidentielle de 2016 et président d’Ensemble pour la République (EPR), il note que le «découpage électoral n’est apparemment basé sur aucun critère objectif».
Ce qui défavoriserait certaines provinces
«Pour assurer une représentation juste et équitable des populations et des territoires au sein des deux chambres du parlement, je suggère que le découpage soit fait sur la base de deux critères essentiels et objectifs qui sont utilisés dans toutes les démocraties accomplies : la démographie (Assemblée nationale ) et le territoire (le Sénat)», a-t-il déclaré. Suggérant d’extraire le Grand Libreville de la province de l’Estuaire pour considérer cet espace comme une province à part entière de telle sorte que le pays soit divisé finalement en dix provinces qui constitueront les dix circonscriptions électorales majeures.
Sur la répartition à l’Assemblée nationale, il souhaite que le nouveau découpage corrige cette injustice tout en tenant compte de la spécificité du Grand Libreville. il milite pour un découpage en quatre étapes dont une répartition des sièges entre le Grand Libreville et le reste des provinces avec à la clé un quota de 20 % des députés attribué au Grand Libreville et 80% des sièges restants alloués à l’ensemble des neuf autres circonscriptions électorales majeures (provinces) ; une répartition des sièges entre les neuf circonscriptions restantes faite de façon équitable en tenant compte du poids démographique de de chaque province ; une répartition des sièges par département au sein d’une même province.
Laquelle obéira aussi au seul critère démocratique et une réparation des sièges au sein d’un même département obéissant au même principe. Concernant le Sénat, il souhaite que le seul critère soit le territoire. «Je propose que la province soit ici considéré comme ledit territoire. Ainsi , chaque territoire (province) aura le même nombre de sénateurs», a-t-il indiqué. Au regard des faiblesses actuelles du fichier électoral, il appelle à suggère la mise à plat du fichier électoral actuel, le lancement d’une opération spéciale d’inscription, l’introduction du critère d’authentification des électeurs lors des scrutins, la délivrance d’une carte électorale biométrique et la mise en ligne de la liste électorale.

0 commentaire
Soyez le premier à commenter.