Afin de garantir la disponibilité des médicaments et consommables dans les hôpitaux publics, le gouvernement entreprend une réforme. Dès le mois prochain, les patients recevront directement leurs traitements auprès des pharmacies internes. Une mesure visant à mettre fin aux contraintes pesant sur les familles, souvent obligées d’acheter elles-mêmes les produits avant toute prise en charge.

La directrice générale de la CNAMGS, Nadia Christelle Koye, et les ministres Adrien Mougougou et Nadine Nathalie Awanang épse Anato, le 30 janvier 2025. © D.R.

 

Le gouvernement gabonais renforce l’accès aux soins en assurant la disponibilité des médicaments et consommables médicaux dans les hôpitaux publics. Pour concrétiser une instruction du président de la République, Oligui Nguema, les ministres de la Santé et des Affaires sociales ont réuni le 30 janvier 2025 leurs collaborateurs afin d’organiser cette réforme.

Le Pr Adrien Mougougou et Nadine Nathalie Awanang Anato ont annoncé qu’à partir du mois prochain, les patients recevront directement leurs médicaments auprès des pharmacies internes des hôpitaux publics. Une avancée qui met fin à la nécessité, souvent pénible, pour les familles devant habituellement se rendre dans des pharmacies privées, surtout en pleine nuit.

La ministre des Affaires sociales a précisé que la liste des médicaments et consommables hospitaliers pris en charge est en cours d’actualisation. Ces produits seront remboursés aux hôpitaux par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), garantissant ainsi leur disponibilité. Le ministre de la Santé a insisté sur l’importance de cette initiative en affirmant que «cette mesure forte, vise à mettre un terme à tous ces déplacements des familles vers les pharmacies privées et parfois à des heures impossibles, dans l’insécurité».

Les responsables hospitaliers ont salué cette décision, tout en demandant une ouverture rapide des crédits alloués et un paiement accéléré des factures des fournisseurs par la CNAMGS. L’Office pharmaceutique national, principal fournisseur public de médicaments, a été chargé d’identifier les produits les plus utilisés pour anticiper les commandes et sécuriser les stocks. En réponse de quoi, le ministre de la Santé a rassuré les pharmacies privées qu’une période de transition leur permettra d’écouler leurs stocks.

Cette réforme intervient alors que les patients des hôpitaux publics rencontrent des difficultés à obtenir des soins en raison du manque de médicaments. Jusqu’ici, les familles devaient acheter elles-mêmes les produits avant toute prise en charge. Une situation critiquée par la population, qui espère que cette mesure améliorera l’accès aux soins et réduira les inégalités face à la maladie. Mais, n’ouvre-t-on pas là une autre forme de trafic avec bakchich et autres récalcitrances de la part des tenanciers de ces pharmacies internes ? Un dispositif pour contrer une telle pratique est à mettre également en place.

 
GR
 

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