Réforme du système judiciaire : La surpopulation carcérale inquiète

Au Gabon, les travaux de la première Convention annuelle du système judiciaire se sont achevés le 25 novembre. Si plusieurs recommandations ont été faites pour réformer ledit système, le ministre de la Justice, qui a promis que des choses pourront être faites dans le moyen terme, a exprimé son inquiétude quant à la surpopulation carcérale.

Paul-Marie Gondjout s’exprimant le 25 novembre. © D.R.
Prévus du 21 au 24 novembre, les travaux de la première Convention annuelle du système judiciaire se sont achevés le 25 novembre à Libreville avec à la clé, plusieurs recommandations. «Ce que nous pourrons faire dans les jours, les mois, les semaines à venir nous le ferons», a promis le ministre de la Justice. «J’ai entendu les recommandations et il y en a quelques-unes qui me tiennent à cœur. Celles concernant la surpopulation carcérale parce que nous ne pouvons pas avoir des gens qui sont privés de liberté alors qu’ils devraient être dehors», a jouté Paul-Marie Gondjout.
Entre perte de dossiers des détenus, non-exécution de mandats de libération, durée excessive de la détention préventive plusieurs dysfonctionnements de la Justice de cette surpopulation, mais selon les acteurs du système judiciaire, «le mal est bien plus profond». Dans le pays, laissent des agents de la Sécurité pénitentiaire, les prisons ont été construites durant la période des indépendances. Aujourd’hui, ces maisons d’arrêt ne répondent plus aux normes internationales. «Les maisons d’arrêt sont vétustes et sont petites alors que de plus en plus il y a des personnes qui sont placées en détention», a fait savoir la procureure de la République, Périne Ada.

Instantané de la rencontre du 25 novembre 2023. © D.R.
Au cours de ces travaux de cinq jours qui visaient à réformer le système judiciaire, elle et les membres de sa commission ont envisagé en termes de solutions la création de nouvelles structures sur le plan de la détention, appelée à trouver des moyens pour réduire la surpopulation carcérale et trouver des moyens pour la réinsertion des anciens détenus dans la société. D’autres recommandations concernaient l’élaboration d’un manuel des procédures en matière civile, en matière administrative et pénale, etc. ; l’élaboration d’un guide des usagers en matière civile, en matière administrative, pénale, etc.
«Le retrait des membres du pouvoir exécutif et législatif au Conseil supérieur de la magistrature est nécessaire pour garantir l’indépendance de la justice», a déclaré le président des travaux, Jean Paul Komanda. «Sur le Code civil, digitaliser les actes d’état civil ; modifier l’article 154 du Code civil pour prévoir expressément un format A4 aux actes d’état civil», a poursuivi le magistrat. Le rapport final sanctionnant les travaux, a été remis au ministre de la Justice qui a promis le remettre «aux plus hautes autorités».

1 Commentaire
Les Bongo ne pensait pas que ces prisonniers étaient gabonais et humains d’abord. Qu’ils ont de la famille qui les porte à cœur. Ali et son père avaient des cœurs de pierre.