Entre espoir de changement et incertitudes, on en sait un peu plus sur la nouvelle Constitution et le prochain référendum. Si le document élaboré par le Comité constitutionnel national n’a pas encore officiellement été remis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, la ministre de la Réformes des institutions, Murielle Minkoué-Mintsa, a indiqué que le texte compte plus de 100 articles. S’exprimant le 28 juin, elle a annoncé que le Comité constitutionnel national est prêt à rendre son travail et que dans le contexte de Transition, le président tranchera en cas de victoire du «non» à l’issue du vote.

En cas de victoire du «non» au referendum, «il appartiendra aux uns et aux autres d’en tirer toutes les conséquences et le Président tranchera». © GabonReview

 

Quel sera le format du prochain référendum devant valider la nouvelle Constitution gabonaise, comment les choses se dérouleront-elles ? S’il est tôt d’y apporter une réponse appropriée à cette préoccupation, Murielle Minkoué-Mintsa, ministre de la Réformes des institutions, n’a pas moins fait savoir, le 28 juin, que la toute prochaine Loi fondamentale devrait comporter plus de 100 articles. De même s’est-elle prononcée sur le chronogramme des activités définies dans le cadre de la Transition

Murielle Minkoué épouse Mintsa, le 28 juin 2024, à Libreville. © Communication gouvernementale

Abordant la gestation de la Loi fondamentale attendue, elle a indiqué que Comité placé sous sa supervision est prêt et attend une harmonisation avec l’agenda du chef de l’État pour lui remettre le projet proposé sur la base des conclusions du Dialogue, mais également en prenant en compte plusieurs autres paramètres. Le chef du département de la Réforme au gouvernement de la Transition a en effet laissé comprendre que les conclusions du Dialogue n’ont pas réglé toutes les questions. «Il y a des incohérences pour lesquelles nous (21 membres) avons dû débattre pour qu’il y ait une cohérence d’ensemble entre le régime qui a été choisi, les institutions qui ont été arrêtées, les critères d’élection, de nomination, etc.», a-expliqué.

L’objectif, estime-elle, étant d’avoir «une Constitution, la plus compréhensible possible pour tous». Et dans la centaine d’articles que compte le texte élaboré, «ce que nous visons c’est l’organisation de notre vie socio-politique et nous voulons avoir un outil fondamental qui nous permet de repartir d’un meilleur pied».

Dans l’hypothèse d’une victoire du «Non» à l’issue du référendum devant entériner le nouveau texte, Murielle Minkoué-Mintsa a été on ne peut plus précise : «Si le ‘non’ l’emportait, ça voudrait dire que nous n’avons pas pu convaincre et qu’il va falloir revoir les choses». Toutefois, arguant que le reférendum s’organise pendant la Transition, elle a annoncé, si le peuple refuse la mouture soumise au référendum, qu’«il appartiendra au président de la Transition de prendre des mesures nécessaires pour que nous ou d’autres, revoyons notre copie». «Parce que [ce sera] un désaveu par les populations, parce que le projet qui leur [sera]  soumis ne leur convient pas», a-t-elle souligné, notant par ailleurs qu’«il appartiendra aux uns et aux autres d’en tirer toutes les conséquences et le Président tranchera».

 
GR
 

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