Référendum : Pour le Non, Ensemble pour le Gabon à l’assaut de Nzeng-Ayong
Pour le lancement de leur campagne pour le «non», dans le cadre du référendum du 16 novembre, la plateforme Ensemble pour le Gabon a choisi le quartier Nzeng-Ayong-GP, dans le 6e arrondissement de Libreville. Comme il est de tradition, les populations ont été au rendez-vous de ce meeting du 9 novembre, pour écouter le message et apprécier les arguments portés par le groupe conduit par l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Cet argumentaire repose sur 6 points essentiels, fustigés et récusés dans le nouveau texte soumis à validation dans les jours à venir.
Comme lors de ses précédentes sorties, le mouvement cornaqué par l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, appelle officiellement à voter massivement le «non» lors du scrutin référendaire. Le groupe formé autour de l’ex-chef du gouvernement l’a fait savoir, le 9 novembre, lors du lancement officiel de la campagne pour le «non» au quartier Nzeng-Ayong-GP. Six points essentiels, récusés dans la nouvelle Constitution, motivent leur inclination.
«La Constitution n’avait aucun problème», «le problème était les hommes»
Alain-Claude Bilie-By-Nze et les membres de la plateforme Ensemble pour le Gabon ont mobilisé les populations de Nzeng-Ayong-GP auxquels ils ont présenté leur point de vue sur la prochaine Constitution du Gabon, avant d’appeler à un vote massif du «non». Dernier à prendre la parole devant plusieurs leaders des partis politiques ralliés à la cause défendue, le dernier Patron de l’administration gabonaise sous l’ancien régime s’est voulu constant dans ses propos depuis ses premières sorties. «Un militaire ne ment pas», a-t-il déclaré, faisant allusion à la promesse de rendre le pouvoir aux civils, faite par le président de la Transition, lors de sa prestation de serment, le 4 septembre 2023.
Fustigeant cette situation, Bilie-By-Nze note finalement que «la Constitution n’avait aucun problème», mais que «le problème était les hommes». Pour lui, le coup d’État n’a pas été fait pour l’alternance. Il consistait simplement à empêcher Albert Ondo Ossa, «le vrai vainqueur de l’élection présidentielle» de jouir de sa victoire.
Les six points fondamentaux poussent la plateforme Ensemble pour le Gabon à voter le «non» lors de ce scrutin: le mandat présidentiel de 7 ans, l’amnistie des auteurs du coup d’État, sans connaitre les crimes commis et les auteurs, un président avec les pouvoirs d’un roi, la dictature, l’exclusion des infirmes, des Gabonais de la diaspora, des binationaux, des jeunes de moins de 35 ans et des vieux de 70 ans et l’affaiblissement des députés et des sénateurs.
«Le Gabon n’est pas né le 30 août 2023»
L’expression «porté par l’esprit du 30 août» fait également couler encre et salive et tous les intervenants ont rappelé que «le Gabon n’est pas né le 30 août 2023». Et l’ex-chef du gouvernement de renchérir et de regretter : «on ne peut pas effacer Léon Mba, Omar Bongo comme ça». Dès lors, énumérant également, entre autres, l’absence de place pour les femmes, pour l’emploi dans ce texte, les membres d’Ensemble pour le Gabon soulignent nettement que «cette Constitution est mauvaise». «Dans un vrai régime présidentiel, le président de ne dissout pas le parlement. Cette Constitution est mauvaise parce que le pouvoir s’équilibre», a fait savoir le président de ce mouvement, appelant les partisans du non à aller au scrutin et de ne pas avoir peur.
Alors que le temps sied aux débats télévisés autour de cette Constitution, l’ancien Premier ministre invite le président de la Transition à un débat, à défaut de désigner soit le Premier ministre ou le vice-premier ministre pour cet échange télévisé «face-to-face». Il est preneur de ce rendez-vous devant permettre de confronter les idées et les avis entre partisans du oui et du non.
«Cette Constitution célèbre le crime»
Avant Alain-Claude Bilie-By-Nze, plusieurs leaders des partis, John Wilfried Sega du FPR, Jacques Roungou du PPU, Joël Mourambou de l’UFN, Marguerite Okome Obame du CDJ, Jean Romain Fanguinoveny du PPG, mais également des personnalités telles que Marlène Essola Efoutame, Nicole Asselé, et le militant de l’ancien parti au pouvoir, Germains Iloko Boussengui, se sont exprimés pour inviter les populations à voter le «non».
«Du premier au dernier article, cette Constitution viole nos engagements internationaux…elle célèbre le crime», a expliqué la juriste Marlène Essola Efoutame. «Le 30 août est un coup d’État. C’est un crime», a-t-elle soutenu, non sans fustiger le fait qu’elle «confère tous les pouvoirs à un seul homme». Invitant à voter le «non», elle rappelle qu’«aujourd’hui, il est question de notre pays, de notre identité et non de personnes, de partis politiques…»
Quant à Nicole Asselé, elle estime qu’«il est temps de dire ça suffit». «Si les gens ne changent pas de mentalité, rien ne changera», a-t-elle fait observer, regrettant le fait qu’aucune réelle place ne soit accordée aux femmes dans ce texte.
Si ce groupe appelle avec insistance à voter le «non», c’est qu’ils estiment au final que «dans une République, la Constitution est impersonnelle, intemporelle et ne doit pas mettre de côté une catégorie de la population». Votant donc, le «non», cela sera «l’opportunité d’en finir avec les imposteurs et les voleurs», tel que l’a fait savoir Joël Mourambou, tandis que John Wilfried Sega faisait, lui, remarquer que cette nouvelle Constitution «tord le cou à la démocratie et ternit l’image du Gabon à l’international».
3 Commentaires
Il n’y a pas de plus grand menteur et manipulateur que Bilie Bi Nze dans le paysage politique gabonais. Ondo Ossa est en réalité le véritable vainqueur, tu le confirmes, contrairement aux déclarations de ton maître Ali Bongo. Mais ton administration et sa commission électorale avaient déjà annoncé Ali Bongo vainqueur, et comme toujours, la Cour constitutionnelle allait entériner la victoire du perdant. Toi, tu serais passé à la télévision, avec ton arrogance et ton mépris pour le peuple, pour défendre l’indéfendable. Le coup d’État était justifié pour le peuple gabonais, un peuple que tu refuses d’écouter, prisonnier de tes illusions. Même les membres de ton propre gouvernement, ceux de ton camp, saluent le coup d’État et soutiennent cette transition. Ce coup d’État et cette transition sont l’événement le plus légitime de l’histoire politique gabonaise depuis l’arrivée d’Omar Bongo, choisi par la France.
Un assemblage hétéroclite de petites gens, un syndicat d’individus centrés uniquement sur leurs ambitions personnelles et leur confort.
Tous cet épouvantail mortifère utilise le mensonge et la manipulation et ils sont tous dans le faux. Parce quand tu as le courage de dire que le coup d’état c’était pour empêcher Ondo Ossa d’accéder au pouvoir sachant que les institutions qui était sous tes ordres venait de proclamer Ali Bongo vainqueur avec 60% de suffrage et n’allaient jamais laisser Ondo Ossa passer, il faut etre mythomane pour mentir les gabonais à ce point et il faut être dans une mafia qui ne dit pas son nom pour que les Annie Lea Meye, Fabienne Essola soient complaisant et accompagnent un manipulateur de première catégorie. Il est facile Bilie Bi Nze de frauder au élection et faire des monologue pour défendre ces crimes que de manipuler les gabonais. Tu finiras seul. Si Oligui était comme Ali Bongo qui reposait son pouvoir sur le clientélisme il est facile de disloquer ton groupe. En effet, Essola, Annie Meye, Nicole Assele sont frustré pour n’avoir eu aucun role depuis le debut de la transition. Le Gabon doi se renouveler. Essola c’est la place des nouvelles tètes de notre exécutif que sont Mayss Mouissi et Laurence Ndong qu’elle voulait.