Au Gabon, François Ndong Obiang a affirmé le 19 octobre que la Constitution qui sera soumise au référendum loin d’être l’affaire du président de la Transition, d’un clan, d’un parti politique, d’une tribu ou d’une région, est l’affaire de tous les Gabonais. «Ceux et celles qui prétendent le contraire sont les ennemis de la République, les ennemis du Gabon et ils ont encore le temps de faire le choix de la raison», a-t-il lâché lançant implicitement un appel à voter «Oui» au référendum.

François Ndong Obiang, le 19 octobre 2024, à Libreville. © D.R.

 

Au Gabon où le référendum constitutionnel a été annoncé pour le 16 novembre, François Ndong Obiang, le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la Transition a appelé le 19 octobre, les Gabonais à se mobiliser. Estimant que le processus de Transition actuel est le moment de poser les fondations d’une gouvernance transparente et inclusive, où chaque Gabonais a sa voix, il considère que référendum attendu est un moment clé dans ce processus. «Il permettra à notre peuple de s’exprimer directement sur les réformes nécessaires et les choix qui façonneront notre avenir commun», a-t-il déclaré.

Le Oui comme «choix de la raison»

Pour lui, participer à ce scrutin permettra aux Gabonais d’affirmer leur engagement envers la démocratie et la souveraineté populaire. «Ce référendum n’est pas une élection qui nous fixe sur un choix de personne, c’est plutôt un acte de citoyenneté, un moyen de faire entendre nos aspirations et de tracer ensemble la voie d’un Gabon uni, fort et résilient», a-t-il soutenu. Positionnant le référendum comme une invitation intime et patriotique à s’engager résolument dans la construction de son pays, il a invité chaque citoyen à «faire un choix réfléchi et informé pour doter notre pays d’une Constitution». «Tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales doivent se mobiliser pour aller aux urnes le moment venu», a-t-il déclaré.

Ce, prônant un choix plutôt orienté vers le «Oui» pour faire avancer le Gabon au-delà des querelles nées de ce projet. Celles de régime politique, des conditions d’éligibilité et autres points. «Il est crucial de rappeler que la Constitution n’est pas l’affaire du Président Oligui Nguema ou l’affaire d’un clan, d’un parti politique, d’une tribu ou d’une région», a-t-il déclaré.

«C’est l’affaire de tous les Gabonais ! Ceux et celles qui prétendent le contraire sont les ennemis de la République, les ennemis du Gabon et ils ont encore le temps de faire le choix de la raison», a lâché François Ndong Obiang affirmant que la Constitution qui sera soumise au référendum, a été élaborée dans le but de refonder le Gabon et offrant aux Gabonais une véritable chance d’émancipation. «Lorsque nous aurons l’opportunité d’explorer le contenu du projet constitutionnel, gardons à l’esprit qu’il a été pensé, rédigé et discuté par nous-mêmes, des gabonais, sans la moindre influence extérieure», a-t-il déclaré.

«Renverser la trajectoire du chaos dans laquelle nous avons été embarqués»

«Cherchons donc avant tout dans ce texte, des éléments de fierté retrouvée et des moyens d’action pour reconstruire notre nation, chacun à son niveau selon ses moyens et ses compétences», a-t-il poursuivi. Pour lui, la Constitution qui sera soumise au référendum, est une démarche essentielle pour l’évolution du Gabon et l’adéquation de ses institutions avec les aspirations de du peuple exprimée lors du Dialogue national inclusif (DNI). «Cette nouvelle Constitution vise à renforcer la structure démocratique de notre nation en établissant un cadre législatif clair et moderne, capable de répondre aux enjeux contemporains auxquels nous sommes confrontés», a-t-il dit.

François Ndong Obiang a relevé que la Constitution bien qu’étant d’une importance cruciale pour un pays, ne suffit pas à elle seule à le faire progresser. «Ce sont les hommes et les femmes, portés par une volonté déterminée de bâtir leur pays qui font les grandes Nations», a-t-il déclaré. «L’absence de Constitution à proprement parler en cette période de Transition n’a pas empêché l’émergence de chantiers à travers le pays, illustrant clairement que ce sont les actions des individus qui façonnent l’histoire, et non seulement les textes», a-t-il commenté invitant au-delà du texte, à se mobiliser autour des ambitions de reconstruction du pays pour garantir un avenir meilleur après les crises multiples laissées par le pouvoir déchu.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Man'k dit :

    Ce titre correspond effectivement aux propos tenus par le 1er vice président de l’Assemblée nationale.
    Il a choisi soigneusement les mots, sinon élaboré méticuleusement les phrases de son discours afin d’influencer subrepticement son auditoire pour voter OUI en faveur d’une constitution dont le contenu est sibyllin pour la grande majorité des populations.
    Finalement, le peuple gabonais est toujours roulé dans la farine par des pseudos intellectuels.
    Aujourd’hui, plus que jamais,les gabonais doivent faire preuve de vigilance. Pour ce faire, ils ne doivent plus faire confiance au premier venu et boire comme du petit lait tout ce qui sort de la bouche d’un homme qui plus est un parent ou ami. Apprenons à analyser par nous-mêmes les choses qui nous sont ostensiblement proposer, car la confiance n’exclut pas le contrôle.

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