À travers une sortie sur ses réseaux sociaux ce lundi 11 novembre, Ali Akbar Onanga Y’Obégué a lancé un appel à la responsabilité. Alors que l’actualité gabonaise est marquée par le référendum du 16 novembre, il invite les citoyens à s’informer en profondeur sur le contenu du texte proposé, le lire attentivement, assister aux débats, échanger, se poser des questions fondamentales et surtout se rendre aux urnes pour voter. «Une forte mobilisation des électeurs renforcera la légitimité du scrutin, quelle qu’en soit l’issue», estime-t-il.

Ali Akbar Onanga Y’Obégué. © D.R.

 

«Ce référendum est un moment clé qui revêt une importance capitale pour l’avenir de notre nation», a fait savoir ce lundi 11 novembre, Ali Akbar Onanga Y’Obégué. Leader d’opinion et homme politique, cet enseignant à la faculté de Droit de l’Université Omar Bongo souligne que la Constitution bien plus qu’un simple texte, est la pierre angulaire sur laquelle repose le fonctionnement des pouvoirs publics, l’équilibre des institutions, les droits et devoirs de chaque citoyen. «Elle encadre l’exercice du pouvoir et établit les règles du jeu démocratique. Son adoption ou sa modification ne saurait donc être prise à la légère», note-t-il rappelant le contexte dans lequel a été rédigé le texte qui actuellement, cristallise les attentions.

Des questions fondamentales à se poser

Les avis divergent pour ainsi dire, quant aux implications que ce texte pourrait avoir pour l’avenir du Gabon, et sans avoir la prétention de dicter une consigne de vote, il exhorte les citoyens à participer massivement au scrutin. «Quelle que soit votre opinion sur le projet de Constitution qui nous est soumis, votre voix compte. S’abstenir, c’est laisser les autres décider à votre place de l’avenir de notre pays», estime Ali Akbar Onanga Y’Obégué qui invite chaque citoyen à prendre le temps de lire le texte, d’en discuter et de se poser quelques questions qu’il suggère : ce projet correspond-il à notre vision commune d’un Gabon juste, prospère et démocratique ? Permet-il l’équilibre nécessaire entre les trois pouvoirs ?

Garantit-il les libertés et droits fondamentaux de chaque Gabonais ? Quelles sont les nouvelles dispositions ? Quels pouvoirs confère-t-il aux différentes institutions ? Quelles garanties offre-t-il en termes de respect des droits et libertés ? Est-il de nature à consolider notre démocratie ? Permettra-t-il de résoudre les problèmes structurels auxquels notre pays est confronté ? Offre-t-il un cadre propice au développement économique et social auquel nous aspirons tous ? «Il est naturel que des opinions divergentes s’expriment dans un tel contexte, et c’est même le signe d’une société dynamique et engagée. Ce que nous devons éviter, c’est de tomber dans le piège du désintérêt ou de la division stérile», exhorte Ali Akbar Onanga Y’Obégué.

La mobilisation des électeurs pour renforcer la légitimité du scrutin

«L’appel que je vous lance aujourd’hui est celui de la responsabilité», a-t-il indiquant que le référendum est l’occasion pour chaque citoyen d’exercer directement sa souveraineté. Il parle d’une période sensible qui oblige à rester unis et vigilants. «La polarisation excessive et les discours de haine ne servent qu’à affaiblir notre cohésion nationale et à détourner notre attention des véritables enjeux», a-t-il indiqué. «En participant au référendum, nous ne faisons pas simplement un choix sur un texte, nous envoyons un message fort : celui d’un peuple qui refuse d’être passif face aux défis, qui s’engage pour son avenir, et qui reste vigilant face aux dérives potentielles», a-t-il ajouté.

Pour Ali Akbar Onanga Y’Obégué, une forte mobilisation des électeurs renforcera la légitimité du scrutin et quel qu’en soit l’issue, elle donnera plus de poids à la volonté populaire. «Ne vous laissez pas influencer par les pressions ou les consignes de vote. Faites-vous votre propre opinion», a-t-il conseillé invitant les partisans du NON à accepter les résultats. «Si c’est le « non » qui gagne, que les autorités en tirent toutes les conséquences et reviennent à la table des négociations pour élaborer un nouveau projet plus consensuel», a-t-il conseillé. Pour lui, l’essentiel est que la volonté du peuple soit respectée. «C’est à cette condition que nous pourrons tourner la page des divisions du passé et avancer ensemble vers un avenir meilleur», a-t-il déclaré.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. le texte dégage une expression de réserve vis à vis de cette nouvelle constitution. . 3 paragraphes sur 5 invitent le citoyen à non seulement une forte mobilisation mais aussi et surtout à faire attention. Signe des temps ou rétropédalage ? Amen.

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