Référendum : Faible engouement et crainte d’une forte abstention
Au Gabon, les électeurs ont été appelés aux urnes ce samedi 16 novembre. Les populations se sont rendues dans les bureaux de vote dans le cadre du référendum visant la validation de la nouvelle Constitution. Sauf que dans l’après-midi de cette journée électorale, après un léger retard à l’allumage dans certains centres, l’engouement n’était toujours pas au rendez-vous, selon des observations. La fréquentation des bureaux de vote est restée désespérément faible. Au final, «le taux d’abstention record pourrait être le grand vainqueur de ce scrutin», estiment des acteurs de la scène politique gabonaise.
Suivant l’agenda de la Transition formulé, au lendemain du coup d’État du 30 août 2023, par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la phase du référendum constitutionnel a été franchie ce samedi 16 novembre. Avec le dessein d’écrire une nouvelle page de l’histoire du Gabon, les électeurs se sont rendus aux urnes pour accomplir leur devoir civique. Aux premiers constats après le tour dans quelques centres de vote, l’on note très peu d’engouement. Les électeurs arrivant à compte-gouttes, et ce, jusque dans l’après-midi.
Issue est très attendue aussi bien par la communauté nationale qu’internationale
L’élection référendaire pour la nouvelle Constitution, de ce samedi 16 novembre 2024, constitue un moment particulier de l’histoire du Gabon. En conséquence, l’issue est très attendue aussi bien par la communauté nationale qu’internationale. Mais, si au passage des reporters de GabonReview dans quelques bureaux de vote du 3e, du 1er et du 6e arrondissement, les opérations se déroulaient dans un climat de quiétude et de paix, il reste malheureusement que les bureaux étaient désespérément vides.
Aux environs de 8 heures et demie, le matériel électoral a été déployé, de la mairie de Nzeng-Ayong, vers les centres de vote du coin. Dans le même temps, aucun attroupement ou des fils d’électeurs devant les bureaux de vote tel que ce fut le cas lors des élections présidentielles de 2016 ou 2023.
À l’école publique du lac, quelques personnes, surprises quasiment d’être les premiers à voter, n’en croyaient pas la situation. «Je m’attendais à voir du monde comme la dernière fois», a déclaré un électeur, faisant référence à la dernière présidentielle. Pendant ce temps, les listes encore affichées dans la cour de la mairie étaient consultées par les retardataires. «Je n’ai pas eu le temps dernièrement. Là, je n’ai pas le choix, sinon je ne vais pas participer à l’écriture de notre histoire commune», a dit un jeune enthousiaste, à la recherche de son nom.
«L’abstention se lit sur les fiches d’émargement»
Après son vote dans un bureau du centre d’Alibandeng, un journaliste a décrit la situation : «l’abstention se lit sur les fiches d’émargement. À heures de la fin du scrutin, sur la fiche où il y a mon identité, il n’y a que trois personnes qui ont déjà voté sur une trentaine».
Qu’à cela ne tienne, dans les centres du 6e comme dans le 1er, le 3e et les autres centres de vote, les cartes d’électeurs attendaient toujours leurs propriétaires, exposées par lettres alphabétiques pour faciliter les recherches.
Et dans le centre de l’école publique de la Peyrie, sur 309 votants, à midi moins le quart, seule une quarantaine de personnes avaient voté. Mais la présidente du centre espérait que les choses évolueraient dans la journée. «On a bien commencé. Il n’y a pas d’incidents. Mais les gens viennent timidement», a constaté Kelly Célia Nsourou Zue. Elle a tout de même fait remarquer que les gens aiment la dernière heure. «Quand ils vont voir qu’il reste une heure, voire 40 minutes, il y aura du monde. J’ai bon espoir», a-t-elle dit.
Refus d’accéder dans certains bureaux dans le Haut-Ogooué et la Ngounié
Sur les médias sociaux, le constat de la plupart des personnes s’étant rendues dans les centres de vote est au manque d’engouement. «J’ai l’impression que tous ceux qui allaient aux causeries ont trainé le pas», a ironisé un électeur après avoir accompli son devoir civique, constatant également l’absence d’électeurs.
Dans les tous les centres de vote, les forces de l’ordre ont été bien présentes, garantissant la sécurité des opérations. Rien à signaler donc sur le plan sécuritaire. Par ailleurs, les observateurs ont été bien visibles sur le terrain. Le Réseau des observateurs citoyens (Roc) a d’ailleurs publié sur ses plateformes de communication quelques faits à déplorer. Ses scrutateurs invoquent l’absence de centres de vote à Bizango-Bibéré, dans le 3e arrondissement de Ntoum, le refus d’accéder à certains bureaux qui leur a été apposé dans le Haut-Ogooué et la Ngounié.
Au regard de la faible mobilisation se dessinant à l’échelle nationale, l’abstention pourrait être le grand vainqueur de ce scrutin référendaire.
1 Commentaire
Pathétique quand les cancres affamés, corrompus, les vendeurs d’illusions, les menteurs ont dit le coup d’état a été salué par la majorité des gabonais, sans présenter les données de vos SONDAGES, cette situation montre vos mensonges. C’est un message clair pour oligui et sa bande élection présidentielle sera la sanction totale. Les jeunes diplômés sont au chômage et pensez qu’ils vont aller voter pour que les mêmes voleurs d’argent des richesses du pays sont toujours pour petit groupe des mafieux.