«Cette Constitution a des avancées que les gens ne veulent pas mettre en avant» (Anges Kevin Nzigou)
Si le secrétaire exécutif du parti Pour le changement (PLC) avait déjà évoqué le positionnement de son parti pour le référendum lors de la rentrée politique du 3 novembre, le 10 novembre ce positionnement a clairement été exprimé pour le OUI. «Cette Constitution a des avancées que les gens ne veulent pas mettre en avant» estime Anges Kevin Nzigou en accord avec ses pairs.
Le parti Pour le changement (PLC), votera OUI au référendum du 16 novembre. Si la position de ce parti semblait ambiguë du fait des propos il y a quelques semaines de son secrétaire exécutif Anges Kevin Nzigou, la rencontre du 10 novembre a été mise à profit pour des clarifications. «J’ai été critique vis-à-vis de l’avant-projet parce qu’il comportait des éléments à parfaire. Le CTRI a revu sa copie. Celle-ci me parait moins grave que la première», a fait savoir Anges Kevin Nzigou. «Le projet actuel, je pense qu’il est compatible avec les valeurs que je défends», a-t-il ajouté. Le projet de Constitution est pour ainsi dire compatible avec les membres du PLC engagés dans la campagne pour le OUI.
Les avancées selon le PLC
Voter OUI, a estimé Jaurès Nguema Assoumou, le secrétaire exécutif adjoint 1 du PLC, c’est, entre autres, reconnaître que l’un des problèmes au Gabon était la difficulté d’alternance au sommet de l’État et que les députés étaient des otages des partis politiques. «Avec la nouvelle Constitution ce n’est plus le cas», a-t-il déclaré voyant également comme avancée, le fait que la modification de la Constitution ne se fera désormais que par voie référendaire. Voter OUI, a-t-il poursuivi, c’est également revenir à l’ordre constitutionnel pour s’inscrire dans le concert des Nations, revenir à l’ordre constitutionnel, favoriser l’alternance et inclure le peuple dans la prise de décision.
«Nous avons le choix de faire ce qui est juste», a dit Jaurès Nguema Assoumou à côté d’Anges Kevin Nzigou qui, pour sa part, a estimé que «cette Constitution a des avancées que les gens ne veulent pas mettre en avant». Au nombre des avancées, le principe d’inamovibilité des juges qui à en croire son propos, consacre l’indépendance de la Justice. «La menace qui pèse sur les magistrats, ce n’est pas le fait que le président préside le Conseil supérieur de la magistrature. C’est le fait que pour une décision que vous pouvez prendre, on vous envoie ailleurs sans votre accord. Les Bongo n’ont jamais admis ça», a-t-il commenté notant que l’indépendance des députés participe du renforcement des pouvoirs parlementaires.
Amener la majorité des Gabonais à voter OUI
«Moi qui ai revendiqué que ces éléments-là soient dans des textes constitutionnels, je ne serai pas cohérent si je dis aujourd’hui qu’on ne vote pas pour cette Constitution», a fait savoir Anges Kevin Nzigou dont le parti a une fois de plus appelé à combattre l’ex-parti au pouvoir. «Moi j’appelle à voter OUI parce que je me base sur des éléments concrets. Le PDG, c’est un parti d’opportunisme. Moi, c’est en rapport avec les principes et les valeurs que je défends. Le PDG, c’est avec rien», a-t-il déclaré considérant que «le PDG n’aurait jamais dû se prononcer pendant cette Transition».
«C’est eux qu’on a enlevé du pouvoir. La Constitution qu’on change c’est leur Constitution. Ceux qui ne sont pas crédibles c’est eux», a-t-il dit. Alors que l’article sur l’amnistie fait jaser, Anges Kevin Nzigou explique que «la loi d’amnistie protège des faits». «Le coup d’État c’est une agression contre un pays et cette agression est une infraction. La loi d’amnistie vient dire que l’agression qui a eu lieu le 30 août n’est pas une infraction», a-t-il expliqué indiquant que dans le cadre du référendum, le PLC entend amener la majorité des Gabonais à voter OUI et surtout à se déplacer pour aller voter. Il entend à juste titre faire des causeries et du porte-à-porte.
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