Au Gabon, le Conseil des ministres du 20 juin a approuvé des projets de décret portant reconnaissance d’utilité publique de certaines fondations. Une première dans le pays où, au nombre des fondations existantes, ce sont ajoutées celles des épouses du président de la Transition. Assez pour animer bien des conversations d’autant plus que le communiqué final ne mentionne pas les fondations concernées.

En décembre 2023, le président de la Transition accordait son haut parrainage à la Fondation Dorcas. © Fondation Dorcas

 

À l’initiative des autorités de la Transition au Gabon, certaines fondations seront reconnues d’utilité publique. Le Conseil des ministres du 20 juin a pour ainsi dire, approuvé des projets de décret portant reconnaissance d’utilité publique de certaines fondations. Selon le communiqué final, qui rappelle que lesdits «projets de décret visent à reconnaître l’utilité publique de certaines fondations», «cette reconnaissance constitue une marque de distinction et d’encouragement pour leur engagement exemplaire au service de l’intérêt général». Si le communiqué ne mentionne pas nommément les fondations concernées, il précise néanmoins que «ces fondations se distinguent par leurs actions remarquables en faveur du bien-être des populations».

Assez pour laisser croire que la sélection a été faite en amont et pour faire le lit aux spéculations de différents ordres dans un contexte où certaines fondations ont pignon sur rue. En première ligne, deux fondations identifiées comme étant celles des épouses du président de la Transition. D’abord la Fondation Dorcas d’«Anouchka Oligui Nguema» qui peu après l’installation du président de la Transition, a commencé à poser des actes sur le terrain en faveur des enfants en difficultés et particulièrement au sein des orphelinats.  Puis la Fondation Ma Bannière de Zita Oligui Nguema, qui quelques mois plus tard a pris ses marques sur le terrain. Sa création a été annoncée le 4 mai 2024 avec pour mission de «garantir et protéger les droits, la dignité et l’égalité des enfants et des jeunes en détresse».

À côté de ces deux fondations, la Fondation Omar Bongo pour la science, l’éducation et l’environnement et la Fondation Horizons nouveaux par ailleurs «privée de subvention sous Ali Bongo». Beaucoup, qui reconnaissent cependant le bienfondé de la démarche des autorités de la Transition, appréhendent «des décrets taillés sur mesure pour les épouses du président de la Transition et soutenir les œuvres d’Omar et Édith Lucie Bongo». Certains s’interrogent sur les critères de sélection et d’autres sur l’opportunité d’une telle démarche en cette période de Transition où, disent-ils, «les problèmes des Gabonais sont d’autant plus criards».

«Chez les Occidentaux où il y a cette reconnaissance d’utilité publique, ils n’ont pas les problèmes basiques d’eau, d’électricité, de routes, d’hôpitaux d’habitations, ou d’écoles. Au Gabon, c’est juste indécent d’utiliser l’argent public pour financer des fondations des épouses des présidents. Aucune loi ne les oblige à avoir des fondations», a commenté l’un d’entre eux, certain que cette reconnaissance n’a pour but que la «dilapidation de l’argent public». La reconnaissance d’utilité publique, explique le communiqué final, «permettra à ces structures de poursuivre et d’amplifier leurs actions de solidarité et de développement, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations».

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Pauvre Gabon, même Ali Bongo n’avait osé prendre une telle mesure. Madame « Gabon pourquoi j’accuse » ne dit rien. Dommage. Et vous croyez que nous allons nous en sortir ? Continuez de rêver.

  2. Gayo dit :

    Chacune des assation recevra 2 milliards comme l’association de sylvia. Le mangement de Sylvia a travers les associations coutait 2 milliards. Les associations du mangement de premières sous Oligui couteront 4 milliards, plus cher quand on a un président poligame. Le népotisme et la gabegie continuent. Il appartient aux député d’encadrer ces histoire d’associations de 1re dame. Il n’y a aucune limite de ce que l’état va leur donner et des montants qu’elles vont extorquer aux entreprises, notamment la GOC. . Elles n’ont rien de durable et tombent quand leurs maris perdent le pouvoir parce qu’elle existent non pas pour le bien des gabonais mais entretenir la gloire de la première dame et entretenir ses copines. Les mêmes qui étaient autour de Sylvia sont probablement les mêmes qui montent tout ce charabia et mangent autour des femmes d’Oligui

    • Gayo dit :

      Si une association de bienfaisance reçoit plus de la moitié, voir la totalité de son budget des caisses de l’état et des entreprises publiques, ce n’est pas une association de bienfaisance, mais un outil d’arnaque contre le contribuable. Du vole.

  3. ada dit :

    Tchouooo pitié du Gabon! donc demain si ce monsieur décide de prendre une troisième femme ( parce que je pense qu’il n’y a pas de limite en ce qui concerne le nombre de femme qu’il peut prendre ) et que cette dernière créée sa fondation c’est l’argent public qu’on va utiliser et comme l’a dit M. Gayo donc 2 milliards pour chacune ce qui revient à 6 milliard et ainsi de suite. Mais est ce qu’on se rend vraiment compte de la bêtise au Gabon. Cash disait lors du deuxième mariage du président dans une de ses vidéos que: c’est sa vie privée . Mais Cash tu vois les conséquences de sa vie privée su le pays et sur l’argent contribuable et là ce n’est que la partie visible de l’iceberg un jour nous sauront ( pas trop tard j’espère ) les dégâts que font ces deux femmes avec l’argent du pays.

  4. Jean Jacques dit :

    Les choses qu’on ne voit dans les vraies Républiques, Mali,Niger ,Burkina, seulement dans les Républiques de bananes comme le Gabon, 2miiliards combien des chômeurs pourraient recevoir une aide sociale Au Gabon ce pillage d’argent du contribuable que devrait servir dans le social, va dans les conneries des fondations.
    2025 il faut bien faire le choix, Ne voter pas quelqu’un qui incarne la dictature, la corruption, pillage d’argent public.

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