Réagir : «Nous confirmons que Lionel Persis Essono Ondo est président par intérim», affirme Bruno Ondo Mintsa
Au parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Réagir) où la tension reste vive, Bruno Ondo Mintsa a, le 31 janvier dernier, affirmé que Lionel Persis Essono Ondo reste le président par intérim de ce parti. Lui et d’autres accusent Jean Valentin Leyama et Michel Ongoundou Loundah de vouloir créer la confusion.
Si la tendance Michel Ongoundou Loundah du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Réagir) indiquait qu’une fois de plus, le conflit au sein de cette jeune formation politique se réglera au tribunal accusant Lionel Persis Essono Ondo et ses soutiens au sein de ce parti, de manquements graves aux statuts, falsification, atteinte à l’unité du parti et occupation illégale du siège statutaire de ce parti. S’il signalait par ailleurs que Lionel Persis Essono Ondo et François Ndong Obiang ont été exclus de ce parti, le 31 janvier Bruno Ondo Mintsa a confirmé que Lionel Persis Essono Ondo est le président par intérim.
Conseiller du président statutaire François Ndong Obiang, il a fait office de porte-parole de circonstance de ce parti le 31 janvier et a affirmé que la présidence par intérim de Lionel Persis Essono Ondo «n’est nullement contestable». Elle aurait pour fondement juridique l’article 34-3 des statuts qui permet au président statutaire de désigner un président par intérim en cas d’empêchement. «C’est dire que le président du parti qui n’est plus en fonction temporairement, garde le pouvoir discrétionnaire de nomination de son intérimaire», interprète Bruno Ondo Mintsa, alors que l’autre tendance affirmait pour sa part, que le président rendu indisponible du fait des incompatibilités n’avait le droit de nomination qu’une fois.
Faire preuve de discernement
Si les deux camps semblent se prêter désormais à une guerre d’interprétation de statuts que chacun brandit pour sa part, Bruno Ondo Mintsa assure qu’après la saisine du tribunal de première instance de Libreville du camp présidé désormais par Michel Ongoundou Loundah par requête du 18 décembre 2024 aux fins e constater l’illicéité du président du parti et du président intérimaire et par conséquent de les expulser du siège de Réagir, «ils ont purement et simplement été déboutés». Bruno Ondo Mintsa souligne que Michel Ongoundou Loundah qui avait démissionné du bureau exécutif et ne peut donc se prévaloir de la qualité de membre du bureau exécutif et par conséquent, président du parti.
Nommé 4e secrétaire du bureau du Sénat après le renversement d’Ali Bongo conformément aux statuts de Réagir, il avait pour ainsi dire, «quitter» ses fonctions de vice-président, avait-il indiqué dans la lettre de démission, «tout en demeurant un cadre appelé à intégrer prochainement le Conseil national de notre formation politique». Assez pour le ramener au poste de président ? Bruno Ondo Mintsa et ses pairs se disent déterminés à préserver l’intégrité de Réagir. «Nous ne pouvons tolérer que des intérêts personnels ou des ambitions individuelles l’emportent sur le collectif», a-t-il déclaré.
Il appelle les membres de Réagir à faire preuve de discernement et rappelle que l’objectif de réagir est d’apporter des solutions aux défis auxquels les Gabonais font face et de garantir une transition réussie et inclusive.
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