Expliquer la vision politique, les tensions et les ambitions du parti d’opposition Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir), tel était l’objectif de la mission d’échanges menée par Michel Ongoundou Loundah, le 16 mars à Melen.

Un moment d’échanges avec les populations de Melen dans le cadre d’une campagne de sensibilisation. © D.R

 

Le quartier Melen, situé dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville, a été le théâtre d’une importante rencontre citoyenne du parti Réagir le dimanche 16 mars. Conduite par son président intérimaire, Michel Ongoundou Loundah, la délégation s’est entretenue avec les habitants de cette partie de la capitale administrative gabonaise dans le cadre d’une politique d’éveil des consciences et de sensibilisation.

L’organisation de ces échanges est à mettre à l’actif des militants, militantes et sympathisants de cette formation politique issus de cette circonscription, qui ont mobilisé plus d’une cinquantaine de personnes acquises à la cause. L’occasion a ainsi été donnée à la figure de proue de Réagir d’éclairer ses compatriotes sur la situation délétère qui prévaut au sein du parti, d’exposer sa ligne politique et d’évoquer les perspectives à venir. «Je viens vous voir pour vous expliquer que Réagir existe toujours et que nous sommes sur le terrain. Nous restons fidèles à notre ligne politique : la réappropriation du Gabon», a précisé Michel Ongoundou Loundah.

Durant cette rencontre citoyenne avec les habitants de Melen, il n’a pas hésité à leur présenter l’offre politique de son parti. «Réagir est un parti qui suit sa propre ligne politique, indépendante de toute autre formation. Nous sommes uniquement alignés sur nos idées, et l’idée fondamentale de notre parti est que nous devons nous réapproprier le Gabon, notre pays », a-t-il ajouté.

© D.R

Face à ses interlocuteurs, Michel Ongoundou Loundah a également tenu à clarifier les querelles internes qui agitent Réagir. «Dans l’opposition au Gabon, certains surgissent de nulle part, font un peu de bruit pour se faire remarquer des autorités. Une fois repérés, ils rejoignent les cercles du pouvoir, soit pour se remplir les poches, soit pour escroquer», s’est-il indigné.

Cet échange lui a permis de rassurer militants et sympathisants, en leur promettant de rester mobilisés face aux enjeux politiques à venir, notamment les élections législatives et locales. Ces scrutins constitueront un défi majeur pour le parti, qui devra démontrer sa force, à moins que son recours auprès de la Cour constitutionnelle – après le rejet de sa candidature par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) – ne trouve une issue favorable.

La rencontre s’est achevée par une session de questions-réponses, dans une ambiance fraternelle, ponctuée par un moment de recueillement en mémoire du père défunt de Michel Ongoundou Loundah, ancien sous-préfet et enseignant reconnu, selon le témoignage d’un habitant de Melen.

Des rencontres de proximité de ce type vont se poursuivre à Libreville, dans ses environs et même à l’intérieur du pays, a annoncé Réagir, sous la direction de Michel Ongoundou Loundah.

 
GR
 

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