Porte-parole de circonstance désigné par le bureau exécutif porté par François Ndong Obiang, le président statutaire du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Réagir), Bruno Ondo Mintsa, a affirmé le 31 janvier que le bureau dirigé Michel Ongoundou Loundah est illégitime. Après le récent communiqué dudit bureau accusant François Ndong Obiang et Lionel Persis Ondo Essono d’avoir illégalement pris possession du siège statutaire, il assure que ces derniers sont dans leur droit.

Bruno Ondo Mintsa s’exprimant le 31 janvier 2025 au siège statutaire du parti Réagir. © GabonReview

 

Alors que le parti Réagir traverse une période trouble avec à la clé des comportements dissidents, Bruno Ondo Mintsa conseiller du président statutaire François Ndong Obiang qui fait office de porte-parole de circonstance de ce parti, a estimé le 31 janvier que cet état de fait amène à des interrogations et des inquiétudes quant à la pérennité, l’unité et la clarté des principes directeurs de cette formation politique. Rappelant que ce parti repose sur des fondations établies par des statuts clairs et une ligne directrice consensuelle, il dénonce la mise en place par le groupe dissident d’un bureau parallèle.

Ce bureau dirigé par Michel Ongoundou Loundah qui occupe le poste de président provisoire pour combler le vide laissé par le président intérimaire Guy-Roger Aurat Réténo qui avait démissionné dans la fièvre du référendum constitutionnel, est illégitime du point de vue du bureau auquel appartient Bruno Ondo Mintsa. «Nos textes sont clairs : la désignation d’un président ne saurait avoir lieu lors d’une simple réunion de travail, et le statut de président provisoire n’est nullement reconnu dans notre législation interne», a déclaré Bruno Ondo Mintsa. Il évoque des actes de désobéissance témoignant d’un profond mépris pour l’intégrité de ce parti et la volonté collective de ses membres.

Quid du soutien au CTRI ?

«Dans cette optique il est essentiel de rappeler, en toute clarté et sans ambiguïté que notre ligne actuelle s’inscrit dans un soutien indéfectible au CTRI», a dit Bruno Ondo Mintsa d’autant plus que le bureau parallèle ne s’y accommode plus. «Au lendemain du coup de libération, le bureau exécutif de notre parti s’est réuni pour affirmer son engagement à être un acteur de la Transition aux côtés des autorités en place. A ce titre, nous avons accepté des responsabilités au sein du Parlement et dans les délégations locale», a-t-il rappelé constatant que les dissidents s’éloignent de cette orientation.

Ils auraient choisi «de nuire à la bonne marche de la Transition et se posent en opposants prêts à contrecarrer le pouvoir établi par tous les moyens», a déclaré Bruno Ondo Mintsa qui leur demande d’être conséquents avec leurs choix en renonçant à toutes nominations dans les différentes institutions. «Il est temps pour eux de choisir leur camp : celui de la construction et de l’unité ou celui de la division et de la discorde». Bruno Ondo Mintsa souligne que les crises au sein des partis politiques sont souvent la conséquence logique des mutations politiques qui traversent une Nation.

Un tract et non une décision ?

«Et il ne fait aucun doute qu’outre Réagir, d’autres formations politiques se trouvent également confrontées à des situations similaires», a-t-il dit. Après la sortie du bureau de Michel Ongoundou Loundah reletive au siège statutaire de Réagir et l’exclusion de François Ndong Obiang et Lionel Persis Ondo Essono, il assure qu’ils sont respectivement président statutaire et président par intérim de Réagir. Il affirme que la décision d’exclusion, n’est qu’«un tract daté du 11 novembre 2024» tant elle n’a ni signature ni cachet de Réagir. Il accuse Joseline Afouari Obouono, Jean Valentin Leyama, Éléonore Obame, Jerry Junior Pambou et Me Thierry Nguia d’en être les auteurs.

Mieux, affirme-t-il, à l’audience de référé le 4 décembre 2024 via «leur avocat complice Me Nguia Thierry», ils affirmaient que François Ndong Obiang et Lionel Persis Ondo Essono demeuraient des militants de Réagir. A en croire Bruno Ondo Mintsa, une exception d’incompétence avait été soulevée à travers laquelle ils affirmaient de fait que les deux exclus sont des militants de Réagir. «Cet exemple permettra à tous de mesurer la qualité, la sincérité, la probité de ces dissidents de Réagir», a déclaré Bruno Ondo Mintsa selon qui François Ndong Obiang et Lionel Persis Ondo Essono sont confirmés dans leurs fonctions de président statutaire et intérimaire.

 
GR
 

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