RDC : De l’urine utilisée comme engrais
L’utilisation de l’urine humaine comme engrais par les jeunes de l’association pour la défense et la promotion des droits humains, en République démocratique du Congo (RDC), est une découverte révolutionnaire qui va changer la vie des jardiniers.
Utilisée pour fertiliser les terres, l’urine humaine se trouve être un engrais de choix pour les jardiniers car, étant naturel et gratuit, elle s’inscrit dans une action écologique. Agissant rapidement, elle est considérée comme un engrais équilibré pour le jardin. L’urine contient beaucoup d’azote favorisant le développement des feuilles qui sont fragilisées par leur finesse, donc plus sensibles aux maladies. Les jeunes de l’association ont alors trouvé une solution pour remédier à la fragilité des plantes et à l’augmentation de la récolte.
«Lorsque les jeunes de l’association nous ont formé ils nous ont distribué des bidons d’urines et ils nous ont montré comment faire. La majorité de la population n’avait pas confiance et n’imaginait pas qu’il y aurait des résultats concrets, il y avait de la méfiance au départ mais au sein de l’association on a vu que les urines ont un impact sur les plantes», a récemment expliqué un agriculteur et membre de l’association pour la défense et la promotion des droits humains en République démocratique du Congo (RDC) sur TV5 Monde.
Près de 100 agriculteurs en RDC utilisent déjà l’urine comme engrais. Toutefois, pour utiliser l’urine comme engrais il faut diluer 50 cl d’urine dans un arrosoir de 10 L rempli d’eau et appliquer la dilution au goulot, au pied des plantes, sur 1m2 de culture, répéter l’opération sur l’ensemble du potager et patienter 2 à 3 semaines entre deux applications. Cette découverte a considérablement augmenté les récoltes des agriculteurs congolais.
«Auparavant, je cultivais et je récoltais un seul sac de haricots, mais aujourd’hui je récolte au delà d’un seul sac. Il n’y a pas de magie, le secret que j’ai utilisé c’est la technique des urines, l’un des membres de l’association m’a sensibilisé sur comment utiliser les urines et voilà, je commence à récolter de grandes quantités», a affirmé un autre agriculteur de l’association pour la défense et la promotion des droits humains en RDC.
Auteur : Marie Liliane Obouka
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