Ratification de l’AMA : le Sénat gabonais promet de jouer sa partition

L’ayant reçu en audience lundi à son cabinet, au palais Omar Bongo Ondimba, à Libreville, dans le cadre de sa tournée continentale, Lucie Milebou Mboussou a promis à Michel Sidibe, Envoyé spécial de l’Union africaine, que «la haute chambre du Parlement gabonais entend pleinement jouer sa partition» dans la ratification du traité portant création de l’Agence africaine du médicament (AMA).

Lucie Milebou Mboussou et Michel Sidibe, le 28 juin 2021, à Libreville. © Sénat-Gabon
Dans le cadre de sa tournée, Michel Sidibe a échangé, lundi 28 juin, à Libreville avec Lucie Milebou Mboussou. L’Envoyé spécial de l’Union africaine pour le compte de l’AMA est allé présenter son plaidoyer à la présidente du Sénat 14 mois après que le Gabon a signé le Traité portant création de cette agence qui, selon lui, pourrait ouvrir la voie à une réelle indépendance de l’Afrique dans sa politique du médicament.
«Pour Michel Sidibe, rapporte la présidente du Sénat sur sa page Facebook, la pandémie de Covid-19 a considérablement amplifié le besoin urgent pour l’Union africaine et ses États membres d’investir dans une réglementation efficace et efficiente des médicaments, des produits médicaux et des technologies. Elle a mis en exergue la nécessité de renforcer la diplomatie politique en matière de santé, le leadership et la coordination au sein de l’UA, d’accroître la résilience des systèmes de santé et de mieux se préparer aux crises futures.»
Aussi, ayant elle-même exercé pendant plusieurs années en tant que médecin, Lucie Milebou Mboussou a dit faire sien ce plaidoyer. Elle a promis que «dans cette perspective, la Haute Chambre du Parlement gabonais entend pleinement jouer sa partition». D’autant que le projet de mise en place de l’AMA comporte, selon elle, un enjeu continental stratégique, qui repose en l’occurrence sur le désir d’une mutualisation des compétences, en s’arrimant aux standards internationaux dans le cadre de la recherche médicale et la production des vaccins.
Au palais Omar Bongo Ondimba, on estime que la mise en place effective de l’AAM pourrait également constituer un levier indispensable dans la lutte contre le trafic des médicaments, tout comme cette agence participera à la promotion de la pharmacopée continentale par une «africanisation» de la recherche et le développement.

0 commentaire
Soyez le premier à commenter.