Rachat de la SNBG : Comment GSEZ a remis les pendules à l’heure
Alors que des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux concernant l’acquisition de la SNBG par GSEZ en 2018, l’entreprise a tenu à rétablir les faits. Menacée de faillite en 2016 avec plus de 30 milliards de francs CFA de dettes, la SNBG a été sauvée de justesse par GSEZ qui dément les informations dites erronées. Deux ans plus tard, l’entreprise phare de la filière bois au Gabon est totalement redressée grâce aux investissements massifs et à la restructuration drastique opérés par son nouveau propriétaire.
Ces derniers jours, des rumeurs mensongères et des déclarations inexactes concernant l’acquisition de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) par GSEZ (le Groupe spécial d’exploitation de la Zone économique) en 2018 ont circulé sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Face à cette désinformation, GSEZ a publié, ce 18 mai 2024, un communiqué de presse visant à «démystifier les informations erronées qui ont été diffusées en ligne et à fournir des données fiables et complètes sur cette question». L’entreprise a tenu à rétablir les faits sur ce dossier qui a refait surface, en apportant des précisions détaillées sur la situation financière catastrophique dans laquelle se trouvait la SNBG avant son intervention salvatrice en 2018.
Sauvetage in extremis
Il ressort en effet dudit communiqué qu’en 2018, la SNBG, entreprise phare de l’industrie forestière gabonaise créée en 1975, était au bord du gouffre. Bien que pionnière dans le secteur, son modèle économique vieillissant basé sur l’exportation de grumes brutes s’était avéré insoutenable suite à l’interdiction de ces exportations par le gouvernement. L’audit mené en 2015 et 2016 par Deloitte, cabinet de référence mondiale en audit, consulting juridique et fiscal, a révélé une dette abyssale dépassant les 30 milliards de francs CFA.
«Les résultats nets étaient déficitaires pour les exercices fiscaux 2013 et 2014, selon les audits réalisés par les commissaires aux comptes», avait souligné le cabinet Deloitte dans son rapport. L’auditeur a également noté «une insuffisance d’actifs réalisables et disponibles pour répondre aux passifs exigibles», évalués à plus de 13 milliards de francs CFA pour 2015 et 2016.
Face à cette situation critique, GSEZ est intervenu avec un plan de sauvetage. «GSEZ a présenté une offre qui a été acceptée par le gouvernement gabonais, sur la base de sa participation de 38,5 % dans GSEZ via la CDC. La proposition de GSEZ était la seule soumission formelle comprenant un plan complet de restructuration de la dette», explique le communiqué de GSEZ.
Les modalités financières de l’acquisition comprenaient le transfert de l’ensemble des passifs de 22,4 milliards de francs CFA, avec un remboursement de 100% des dettes sociales, 90% des prêts bancaires et 90% des dettes fournisseurs. GSEZ a également payé 1 million de francs CFA comme «prix symbolique» de rachat.
«Suite à son acquisition par GSEZ et à la mise en œuvre de nouveaux investissements et stratégies, la SNBG, autrefois au bord de la faillite en 2016, a subi un processus de restructuration réussi, aboutissant à la rentabilité», se félicite le communiqué de GSEZ. La dette commerciale de 22 milliards de francs CFA a été quasi-apurée grâce à l’injection de fonds propres.
Les chiffres de la situation
GSEZ n’a pas chômé, investissant plus de 30 milliards de francs CFA pour transformer radicalement la SNBG. Le Groupe «a diversifié le bassin industriel, développé et rendu fonctionnelles 6 usines, et créé 2000 emplois pour transformer et traiter le bois», précise le communiqué. Une renaissance qui redonne ses lettres de noblesse à la SNBG et à l’industrie forestière gabonaise dans son ensemble.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes qui devraient témoigner de la réussite de la restructuration opérée par GSEZ depuis le sauvetage de la SNBG en 2018. D’une superficie forestière exploitée de seulement 340 590 hectares en 2017, le complexe industriel s’étend désormais sur 838 644 hectares. La reprise s’est accompagnée d’un redressement financier spectaculaire, avec une augmentation du capital social de 10,3 milliards à 26,3 milliards de FCFA entre 2017 et 2023, et des fonds propres catalysés de 4 milliards à 37 milliards de FCFA. Surtout, au-delà de l’apurement quasi-total de la dette commerciale de 22,4 milliards de FCFA, GSEZ a injecté plus de 30 milliards de FCFA d’investissements, développant 5 nouvelles usines et créant 2 000 emplois directs et indirects, dont 90% occupés par des nationaux.
Un redressement vertueux également pour les finances publiques, avec plus d’un milliard de FCFA d’impôts et taxes diverses payés sur la période 2019-2024. Fort de ces résultats probants, GSEZ réaffirme, dans son communiqué, son engagement pour un développement durable et une industrialisation responsable du secteur forestier, en phase avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies.
9 Commentaires
Depuis quand un voleur admet ses faits? Et vous gabon review prenez comptant ce que gsez vous dit. Reclamez les preuves, investiquez à votre tour avant de lettre sous presse
@Gabonreview. Donc le députés ont menti c est bien ça ?dites le pendant qu on y est.
On vous relaie ce que l’entreprise acheteuse incriminée dit et vous nous posez une question empreinte de suspicion. Demandez donc aux députés ce qu’ils ont à dire après ce que dit GSEZ. Nous le ferons certainement, mais nous ne pouvons répondre à votre question pour l’heure. Cette entité ne dément d’ailleurs pas l’achat à un franc symbolique ayant scandalisé l’opinion. C’est à se demander si vous avez lu l’article. Merci de continuer à nous suivre.
@Cash..Les députés n’ont pas menti. Celui qui rue dans les brancards qui cherche le buzz. GSEZ l’a dit et les députés l’ont dit : en plus des 1 millions, GSZE à repris les dettes et le passif pour plus de 20 milliards. Pourquoi faire semblant de ne pas le comprendre ?
Certaines sociétés sont soumises à l’obligation de faire valider leurs comptes sociaux par un commissaire aux comptes. La profession de commissaire aux comptes (CaC) est réglementée. Les CaC travaillent de concert avec le Procureur de le République(PR). En cas d’abus de biens sociaux (ABS) ou d’anomalie critique, ils ont l’obligation d’informer le PR lequel peut declencher des procédures d’alerte.
Un CC ne peut pas valider les états financiers d’une société qui fait des
résultats nets négatifs et distribuent des dividendes. Si c’est le cas, le CC est passible de poursuite judiciaire.
Dans ce cas votre article est mal titré. Vous aurez dû titrer « La reponse de GSEZ » et non « Comment GSEZ a remis les pendules à l’heure ». Et dans le premier paragraphe vouss parlez de rumeurs mensongères! On comprend très vite votre parti pris pour GSEZ. Desolé de le dire ça se voit comme le nez sur la figure
Au Gabon, la suspicion est une preuve d’intelligence. Pensez donc ce que vous voudrez et continuez de donner des leçons au seul métier que tout le monde sait pratiquer à merveille.
On vous a déjà dit plus haut de quoi il retourne.
Quand au titre, il renvoie tout simplement au dérèglement dans lequel GSEZ a trouvé la SNBG et à ce qu’elle a fait pour redresser l’entreprise. On va pas faire ici un exercice scolaire d’explication de texte, quand même.
Eh ben voyons!
La dette de 20 mds ne devrait pas justifier le bradage de tout un patrimoine avec plus 300 hectare de foret des usines et bâtiments…etc. Et sans passer par le comité de privatisation. Mais géré dans l opacité complete à la présidence. Arretez de defendre l indefendable. Et vous semblez oublier que le même Gsez a voulu contraindre la Seeg à acheter le siege de la SNBG à 7 mds. Heureusement que les syndicats de la Seeg se sont mobilisés pour bloquer cela. Finalement ces fameuses dettes il faut bien verifier avec quel argent ils les ont payées. Sûrement avec notre argent l argent des Gabonais en usant des tour de passe passe comme ils ont tenté avec la Seeg et l ancien siège de la SNBG.