En présidant ce lundi 1er juillet la cérémonie de remise de l’acte de rachat d’Assala Energy, le chef de file du CTRI est une nouvelle fois revenu sur les raisons l’ayant conduit à engager peu après le coup d’État la procédure de préemption de la vente de la société pétrolière, ancienne propriété de l’américain Carlyle. L’affirmation de la souveraineté du Gabon était au nombre de ces raisons, selon lui.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, aux côtés du patron de GOC, brandissant l’acte de rachat d’Assala Energy, lors de la cérémonie du 1er juillet 2024. © Com. présidentielle

 

Dix jours après avoir conclu avec l’américain Carlyle, la cérémonie de remise de l’acte de rachat d’Assala Energy a eu lieu ce lundi à la présidence de la République à la nouvelle «Place CTRI». Présidée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, cette cérémonie à laquelle a pris part l’ensemble du gouvernement a été particulièrement marquée par le discours du patron du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Une prise de parole qui lui a permis de revenir sur les raisons l’ayant conduit, peu après le coup d’État du 30 août 2023, à faire valoir le droit de préemption de l’État gabonais dans le cadre de la cession de la deuxième société pétrolière du pays.

Le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, réceptionnant l’acte de rachat. © Com. présidentielle

Au-delà de sa volonté de faire de la société publique Gabon Oil Company (GOC) un opérateur pétrolier à part entière, le président de la Transition indique qu’il s’agissait surtout d’«une forme d’affirmation de notre souveraineté». À travers ce rachat, «le Gabon se réapproprie ainsi, 67 ans après, une part importante de son pétrole» et projette déjà de contribuer jusqu’à 25% de la production nationale. La capacité de production d’Assala Energy étant de 52 000 barils par jour.

Mais ce rachat permettra également au Gabon de lutter contre le chômage, en créant de nouveaux et nombreux emplois sur le plan local. Et au niveau sous-régional, l’initiative du général-président devrait aussi être bénéfique. C’est, en tout cas, ce qu’il a défendu dans son discours. Brice Clotaire Oligui Nguema assure en effet que la prise en main de cette société par l’État permettra non seulement d’améliorer ses recettes au niveau des réserves de change, mais aussi celui de l’ensemble de la Cemac. «Cette action aura pour effet de renforcer notre monnaie commune», est-il convaincu. Ambitieux, le CTRI annonce d’ailleurs l’exploitation d’autres puits pétroliers jusque-là non exploités.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Combien d’emplois créés par cette société ?Rien que le mensonges.

  2. Akoma Mba dit :

    Mon cher Jean-Jacques. Quand on a rien à dire, on se tait. La compagnie vient d’être rachetée et ne oeut donc pas avoir créé des emplois. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Et comme diraient les anglais « Actions speak louder than words ». Et dans la langue de Molière on parle de Tonneaux vide, avec tout le respect

  3. James dit :

    Du haut de ma fleur de l’âge je découvre pour m’en réjouir que mon pays peut avoir sa propre compagnie pétrolière.
    Je dis bravo au ctri

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