Pour l’acquisition des actifs d’Assala Energy au Gabon, les nouvelles autorités qui semblent en faire une priorité doivent miser gros, soit plus de 450 milliards de FCFA. Le pays en a-t-il seulement les moyens ? Pour tenter de faire échouer le deal de Maurel & Prom, le palais Rénovation a mis sur le coup des experts du montage financier confrontés aux refus ou à l’hésitation des partenaires techniques sollicités.

Faute d’argent, à cause du Covid-19, les opérateurs du secteur touristique ont dû licencier. © Freepik

 

Ne vaut-il pas mieux accepter l’offre de Maurel & Prom qui propose d’augmenter la participation de l’État gabonais dans Assala Energy Gabon en cas de validation de son deal avec Carlyle International ? Doit-on s’accrocher à tout prix à la volonté du général Brice Clotaire Oligui Nguema de préempter les actifs locaux du fonds d’investissement américain ? Depuis l’annonce du président de la Transition, les experts financiers nationaux sont face à un casse-tête. Leur mission : matérialiser le «rêve» du patron du CTRI en prenant en compte le contexte particulier actuel fait de restrictions économiques.

Pour beaucoup, cette «pression» est difficilement supportable, particulièrement à la Gabon Oil Company (GOC) où l’on se creuse les méninges pour la conception d’un montage financier plus ou moins solide et crédible pour rendre la préemption effective. À en croire Africa Intelligence, les 17 et 18 janvier derniers, une équipe de la GOC était à Paris pour travailler avec Carlyle sur la question. Il s’est agi pour les représentants du Gabon de préciser leur ambition et d’exprimer leurs prétentions, notamment à l’Italien Guido Funes Nova, responsable du projet de vente.

Plus de 450 milliards de francs CFA. C’est le montant estimé que Libreville doit débourser si elle veut acquérir les actifs d’Assala Energy et faire échec à la proposition de Maurel & Prom. La capitale gabonaise a jusqu’à la fin de ce mois de janvier pour faire son offre définitive. Où trouver l’argent dans un contexte pareil ? Les tractations de ces derniers mois n’ont pas abouti à grand-chose. Trouver un partenaire technique pour cette affaire n’est pas facile. Certains à l’instar de TotalEnergies refusent d’en faire partie, d’autres hésitent. C’est le cas du trader Vitol qui attend tout de même que la GOC soit épaulée par un opérateur sérieux dans la gestion d’actifs pétroliers complexes, croient savoir nos confrères.

Faut-il laisser tomber pour autant ? Au Palais, on ne veut même pas y songer. La souveraineté du Gabon en dépend, répond-on.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Dikando dit :

    TotalEnergies était prompt à nous financer pour dépenser l’argent dans les CAN de football mais pas à nous permettre d’investir sérieusement dans l’exploitation de nos ressources!
    Les blancs ne sont pas fous! 850 milliards pour chacune des CAN d’Ali Bongo, là ils ont accompagné les fêtes inutiles.
    Aujourd’hui 6 ans après, les stades croupissent dans de hautes herbes. Des dépenses qui nous ruinent ça les blancs aiment. Tout ce qui peut nous enrichir les gêne au plus haut point.
    Il parait que les CAN devaient créer 60.000 emplois répétaient les illuminés pédégistes à l’époque. Foutaises!
    Seul un fonds souverain national bien doté financièrement pouvait nous aider à mettre sur la table une proposition de rachat convenable.
    C’est quand même mal parti pour être acquis

    • Ange dit :

      Ah, j’ai la honte mais HARCHIE HONTE. Quand on entend assez souvent les Gabonais parler de leur pays, on se dit Ce beau GAteauBON est un pays RICHE 100e puissance en richesse. Alors un PAUVRE pays dont les fils et filles sont encore à l’époque féodale aux années lumières. Voila un Gabon qui demande à être SOUS-TUTELLE de TOTAL energy les gabon est voué à rester DÉPENDENT ÉTERNELLEMENT de la France, vous pleurez derrière la France car vous êtes INCAPABLE, vous manquez de TOUT pas de dignes filles et fils avec compétences pour être batisseur. Depuis la 1ère goutte du pétrole vendue le gabon n’est pas développé les gabonais sont bornés en voyant que sous leur nez incapable de lever la tête pour voir ailleurs . Les gabonais sont des aveugles aveuglés par leur dirigeants avec une mince intelligence à l’image de Léon MBA.

    • Ange dit :

      Le RWANDA a connu la Guerre, n’a pas de RICHESSES sous-sol, rien du TOUT, Dépasse le Gabon en 20 ans jour pour jour de génocide de 1994. Vous n’avez jamain fait la guerre. Pourquoi vous avez une ARMÉE Le Gabon est le pays au monde qui ne doit pas avoir de l’armée , juste la police. Le budget de l’armée devait servir à construire un CENTRE DE RECHERCHE PUISSANT et 1er au NIVEAU MONDIAL pour la recherche scientifique et biologique.vue sa position géographique.

  2. Goita dit :

    Quand on a les réserves certifiées,on peut lever des fonds avec des intérêts très bas par rapport à la proposition de MP qui est une société déjà qui entube l’état depuis des années. Les gabonais sans patriotisme veulent faire échouer le deal à cause de leur égoïsme. Pres d’un demi siècle de production et le Gabon n’est toujours pas maître de ses ressources. Président Oligui soyez fort et courageux, ce rachat est une mine d’or pour le pays.

  3. Jada dit :

    Les entreprises aujourd’hui travaillent en association. Et les groupes pétroliers français encore plus. Quelle idée de solliciter total dans un deal où une entreprise française est sur le coup! C’est d’abord leurs intérêts, les intérêts des entreprises françaises qui doivent être mis aux avant postes.
    Où sont le gabonais d’investissement stratégique, les fonds de garantie de générations futures et autres… où sont les banques commerciales gabonaises(c’est à ça qu’elle servent, financer l’économie). Pour ma part, le Gabon doit absolument racheté Assala Energy Gabon.

  4. Binet dit :

    Président Oligui ne lâcher pas Foncé comme un Lion que vous êtes .

  5. Gayo dit :

    Voilà pourquoi la reprise précipité des certaines dépenses: recrutements, bourses du secondaire, augmentations salariales, achats de véhicules de plusieurs millions pour des administrations alors qu’il n’y avait pas d’urgence, augmentations salariales, n’étaient peut être sage. L’état ne peut investir si elle ne serre la ceinture pour mettre de coté. Il faut encore réduire le train de vie de l’état. Les ministres et conseillers de la présidence sont-ils encore payés à 50 millions? Réussir à prendre le control de notre économie qui est entre les mains des multinationales et des étrangers est une tache qui va nécessiter beaucoup de renoncements et de sacrifices. Et il faut qu’on soit prêt à faire ces sacrifices et à ces renoncements pour un temps pour bâtir un meilleurs Gabon. C’est ce que les autres ont fait pour faire des miracles. On ne peut pas continuer avec un état providence qui ne tient pas la route et en même temps espérer pouvoir rassembler suffisamment de ressources pour transformer durablement notre pays. Ces 450 milliards il faut aller les chercher. Pas en pactisant avec le Diable comme Omar Bongo pour un investissement le Transgabonais sans grande rentabilité mais en sollicitant et en mobilisant toutes les bonnes volontés dans ce pays. 450 milliards si l’état ne les a pas, communiquer, cognez fort les portes pour que même les particuliers gabonais, les entreprises et banques gabonaises deviennent actionnaires. Le plus important c’est de voir ces actifs passer sous contrôle du Gabon et des gabonais, pour notre dignité. C’est enfin notre essor vers la félicité.

  6. Akoma Mba dit :

    Les délirs de grandeur. Ni les Etats-Unis peuvent se le permettre et la plupart des pays de l’Union Européenne ont vendu leur compagnies pétrolières ou sont restés avec un pourcentage des actions.Y en a qui ici critique la France comme d’habitude. Quand on est incapable, on trouve toujours un bouc émissaire et les Gabonais en sommes champion du monde dans ce domaine du monde des fainéants

    • Mezzah dit :

      Aucun investisseur sérieux ne peut accompagner le Gabon dans cette aventure. Le régime en place est arrivé au pouvoir par un coup d’état, il est de fait illégitime. La priorité, comme ça a déjà été dit, c’est de restaurer les institutions. Ensuite c’est le nouveau régime issu des élections qui sera crédible pour lancer une telle opération.
      Si le CTRI veut forcer il ne reste qu’une solution, réquisitionner les avoirs des Bongo et tous les autres voleurs.

  7. Beka dit :

    Pourquoi ne pas geler momentanément les activités de certains secteurs pétroliers « récalcitrants » pour concentrer nos efforts ailleurs. C’est pourtant la devise chez les militaires. Le pétrole c’est pas uniquement une affaire des finances c’est avant tout un problème humains.Le Gabon doit recruteur et former des jeunes gabonais pour relever à blong terme les défis futurs.

    • Tate Nzame dit :

      Quelle est la compétence de l’état gabonais pour gérer quoique ce soit ? Vu l’état des sociétés publiques.
      N’est ce pas là, qu’un moyen de détourner l’argent public et d’encaisser de grasse commission.
      Un état qui ne sait pas serrer la ceinture, et lutter contre la corruption et la faveur mais au contraire l’encourager.

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