Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, serait au cœur d’une tempête qui pourrait bien emporter son poste. Ses récentes déclarations, en contradiction flagrante avec la ligne du président de la transition Oligui Nguema, ont mis le feu aux poudres. Entre divergences idéologiques et luttes de pouvoir, le sort du gouvernement de transition semble suspendu à un fil, laissant planer l’ombre d’un remaniement imminent. Ce que Ndong Sima a dit de fâcheux.

Raymond Ndong Sima : «Si vous voulez me virer, virez-moi. Certainement que vous m’aurez rendu service». © Montage Jeunr Afrique / AFP – Présidence de la République gabonaise

 

Vraisemblablement dans les coulisses du pouvoir au Gabon se trame silencieusement un remaniement gouvernement. Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la transition, parait dangereusement proche de la sortie, du moins selon ce qui se dit dans les salons feutrés de Libreville.

Au cœur de la crise en couveuse un profond désaccord entre le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et son Premier ministre. Le 12 juillet 2024, lors de sa tournée dans la Nyanga, Oligui Nguema a lancé un avertissement à peine voilé : «si on a des points de vue divergents, il faut prendre votre route», autrement dit les concernés doivent quitter leur poste. Cette déclaration, qui résonne comme le célèbre ultimatum de Brice Laccruche «Celui qui boude, il bouge», semble directement viser Ndong Sima, de l’avis de nombreux observateurs.

Le point de non-retour : une interview vérité

Il serait reproché à Ndong Sima, entre autres, d’avoir jeté un véritable pavé dans la mare de la transition gabonaise, dans une interview à Jeune Afrique le 26 juin dernier. Ndong Sima y a, en effet, exprimé des positions en contradiction flagrante avec la ligne officielle du régime, notamment sur les résolutions du Dialogue national inclusif d’avril 2024.

Concernant la suspension des partis politiques et l’inéligibilité des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG), Ndong Sima s’est montré particulièrement critique : «Cela relève de la démagogie. Je ne suis pas favorable à ce qu’on fasse sortir, sur un mode grossier, les gens du champ politique.» Et d’ajouter, non sans une certaine audace : «D’ailleurs, peut-on se dire démocrate quand on tente d’empêcher les autres de défendre des positions différentes ?»

Amené à se prononcer sur la question épineuse d’une Commission vérité, justice, réconciliation, le Premier ministre a adopté une position nuancée, mais potentiellement dérangeante pour le pouvoir en place : «Je constate qu’un débat porte sur ces questions complexes et crée un climat anxiogène, avec des revendications mémorielles et financières. Dans mon engagement en politique, j’ai fait le choix de défendre les principes et les valeurs. Donc oui, un peuple qui veut se régénérer par le haut doit se poser la question de son passé. Mais le temps de la transition est-il indiqué pour faire ce travail ?» Une hésitation pouvant être interprétée comme un manque de soutien aux initiatives du gouvernement.

Mais c’est peut-être sur la question de l’âge limite pour les candidats à la présidence que Ndong Sima s’est montré le plus incisif. Question sur laquelle Oligui Nguema a lancé, entre autres, une pique à Bilie-By-Nze à Tchibanga. Interrogé sur la pertinence d’écarter les candidats de 70 ans et plus, Ndong Sima, citant l’exemple de Nelson Mandela, a répondu sans ambages : «Rien ne me paraît plus démagogique que de poser le problème de cette façon. Je considère cela comme des billevesées car, dans la vie publique, qu’importe le pays, l’âge n’a aucune importance décisive. L’âge ne détermine ni la compétence, ni les capacités, ni la valeur en politique. À la limite, il peut même être un facteur de bonification quand il est avancé, dans certaines circonstances.» Une déclaration d’autant plus significative que Ndong Sima aura lui-même 70 ans en janvier prochain.

Ces prises de position, en contradiction flagrante avec la ligne officielle, s’ajoutent à un désaccord fondamental sur la durée de la transition. Alors qu’Oligui Nguema semble envisager une période plus longue, Ndong Sima a régulièrement insisté pour que celle-ci se limite aux deux ans initialement annoncés après le coup d’État.

Un remaniement inévitable ?

La presse gabonaise s’est largement fait l’écho de ces tensions. Des titres tels que «Raymond Ndong Sima se fait remonter les bretelles» (La Cigale Enchantée), «Ndong Sima sur une chaise éjectable ?» (Le Mbandja) ou «Qui sera le prochain Premier ministre ?» (Mibana) illustrent l’ampleur de la crise qui couve au sommet de l’État.

La situation est en tout cas délétère et elle révèle une fissure grandissante au sein de l’exécutif. Oligui Nguema, soucieux d’affirmer son autorité et de maintenir une image d’unité, pourrait être tenté de procéder à un remaniement. Un tel acte lui permettrait de s’entourer d’une équipe plus en phase avec sa vision de la transition gabonaise. Cependant, l’éviction de Ndong Sima, si elle venait à se concrétiser, ne serait pas sans risque. Elle pourrait être perçue comme un signe d’autoritarisme et fragiliser la légitimité d’un régime de transition quelque peu controversé sur la scène internationale et déjà critiqué dans l’opinion gabonaise.

Il apparaît cependant que Ndong Sima avait anticipé depuis longtemps la possibilité d’un tel développement politique. Lors d’une réunion avec les ressortissants de sa province à Libreville, juste avant la visite du chef de l’État dans le Woleu-Ntem, il avait, selon le journal Le Mbandja, lancé un message révélateur de son état d’esprit : «Maintenant, si vous voulez me virer, virez-moi. Certainement que vous m’aurez rendu service». Le sort de Raymond Ndong Sima semble, en tout état de cause, suspendu à un fil. Son maintien ou son éviction sera révélateur de la nature profonde de cette transition gabonaise. Entre volonté de dialogue et tentation autoritaire, le Gabon se trouve à la croisée des chemins.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Ce n’est pas avec les militaires au pouvoir que le Gabon va connaitre un réel développement. Autant on peut se réjouir de l’éviction de M.Ali Bongo, autant on est en droit de se poser des questions quant à la capacité réelle de M.OLIGUI a marquer une véritable rupture avec les pratiques qui jadis ont fait beaucoup de mal à ce pays.Au quartier nous pensons que M.Oligui marque une certaine continuité du système bongo-pdg. Regardez par exemple sa fameuse tournée républicaine, on dirait un certain Omar Bongo, moins la grande taille et l’uniforme. Vous imaginez un PR qui octroie des milliards de francs CFA aux provinces, c’est pour quel but exactement, quel projet de développement, et qui en a fait l’évaluation? cela me rappelle les fameuses fêtes tournantes où l’on attribuait comme cela des montants forfaitaires pour des projets tous aussi farfelus les uns que les autres. Bien sûr on est soulagés de ne plus voir un authentique biafrais à la tête de notre pays, néanmoins la transition ne doit pas s’éterniser, les militaires , surtout les nôtres n’ont pas vocation à diriger le pays, au regard des enjeux qui vont bien au delà de la simple euphorie liée au »coup de libération »
    M.Ndong Sima est bien connu des gabonais, ce n’est pas un produit de la transition, donc PM ou pas, c’est un valeureux compatriotes. A son âge, s’il ne dit pas ce qu’il pense qui va le faire à sa place!!!

    • Akoma Mba dit :

      Mon cher Actu koun kounou a gue loum guem en français facile, à trop viser, on finit par n’atteindre que la queue. On ne peut pas être des béniss oui oui toute la vie

    • Gayo dit :

      Vous dites: A son âge (Ndong Sime), s’il ne dit pas ce qu’il pense qui va le faire à sa place!!! Vous pensez comme lui. Sauf que ce n’est pas comme ca que se fait la politique ouu on a besoin de rester cohérent dans un groupe.

      Ndong Sima n’a jamais eu la carrure d’un homme politique et d’un rassembleur. Depuis son expérience de PM avec Ali Bongo, puis son sabotage de la coalition de 2016 autour de Ping, avant d’aller légitimer la fraude d’Ali Bongo pour narguer le peuple l’avait jugé indigne avec 0%un 0%, il est pour moi évident que ce personnage à la grande gueule est incapable de respecter une discipline de groupe. L’incorporer dans les rang d’un groupe qu’on se veut souder c’est avoir le vers dans le fruit parce qu’il sera parmi les premiers a mettre a mal la cohésion de votre groupe si ses idées ne sont pas retenues.

      Son attitude après le coup d’état contre Alternance 2023 confirmait l’incapacité de Ndong Sima à respecter la discipline de groupe. Pendant que les autres leaders comme Chambrier, Paulette et autres restaient dans la réserve pour ne pas tout de suite faire apparaitre des dissentions dans la coalition, Nond Sima a été le premier a publiquement se désolidariser d’Alternance 2023, qu’il avait rejoint comme forcé et de désavouer Ondo Ossa.

      Après les séparations tumultueux d’avec Ali Bongo, la trahison du consensus autour de Ping en 2016 parce que ses idées n’étaient pas mis au devant, puis la trahison contre Alternance 2023 et Ondo Ossa la aussi parce que ses idées n’étaient pas au devant, Oligui est tombé dans le piège par manque de discernement et d’intelligence dans l’étude comportemental de ces acteurs politiques.

      Le parcours de Ndong Sima montre suffisamment qu’il ne peut s’aligner dans un groupe où ses idées n’ont pas la primauté. Dans un parti, une coalition, un gouvernement, la seule façon d’avoir un Ndong Sima qui ne sera pas nuisible pour la discipline de groupe c’est de faire de lui le président, le Chef suprême dont les idées ne sont pas rejetées pour satisfaire son narcissisme.

      Or, dans un exécutif, c’est la vision du président qui doit être accompagnée et soutenue et non celle du PM. Il ne peut avoir deux capitaines dans un bateau. Si il y a un tel niveau de désaccord au point où on est de part et d’autres obligé d’étaler publiquement les dissentions entre le président et son PM, c’est à Ndong Sima de démissionner s’il n’est plus en capacité de répondre a la nécessité de discipline au sein de l’exécutif pour ne pas paralyser le groupe. Oligui n’est pas dans une situation où il est obligé de cohabiter avec un PM qui s’oppose à lui comme dans le cas où l’AN dans sa majorité serait du parti de Ndong Sima.

      Je ne comprends pas comment Oligui malgré le parcours politique connu de Ndong Sima où il finit toujours par clasher et trahir les alliés a pu imaginer que Ndong Sima n’allait pas lui faire ce qu’il a fait aux autres.

      Oligui doit virer celui qui lui a conseillé la nomination de Ndong Sima parce que ce n’est pas un bon observateur et un bon analyste politique. Ndong Sima malgré ses compétences technocratiques, n’est pas fait pour la politique, surtout lorsqu’il n’est pas la tête et qu’il doit accompagner la vision d’un autre, et devrait peut être rester dans le business.

      Si Ndong Sima ne veut pas démissionner de lui-même, pour se rendre lui-meme service, et veut continuer à pourrir l’unité de l’exécutif de l’intérieur, Oligui tu n’as rien a perdre en le remplaçant. Pour les 3 prochaines années tu resteras pour la majorité des gabonais un sauveur malgré les déceptions. Si tu tombes dans le piège de faire de la politique politicienne avec des roitelets indéboulonnables qui pourrissent le système de l’intérieur tu finiras rejeté par le peuple si tu priorises la satisfaction de ce genre de caprice. Garder Ndong Sima te posera plus de problèmes contrairement à ce que pense l’auteur de l’article. L’impact sera plus négatif s’il faut choisir de garder Ndong Sima pour laisser prosperer ce spectable ou en cédant à ses caprices pour satisfaire le sentiment d’un seul homme au détriment du peuple. Qu’on le veuille ou pas, les conclusion de ce dialogue sont le reflet de la pensée du commun des gabonais, n’en déplaisent les biens pensant comme Ndong Sima. Si des propositions doivent être rejetés, cela ne doit pas apparaitre comme si le sentiment du peuple n’avait pas ete pris en compte et c’est dans ce registre que Ndong Sima veut pousser Oligui.

      Oligui mets Ndong Sima dehors. Chambrier, malgré ses idées fortes et une capacité de rassemblement largement au dessus de Ndong Sima qui a toujours été « seul » dans son bateau malgré le statut d’ancien PM, a toujours montré sa disposition à prioriser le rassemblement qui à se mettre derrière un autre et rester en réserve pour ne pas gêner. Il l’a montré depuis sa sortie du PDG. Il a été une pièce maitresse dans la coalition qui s’est mise derrière Ping, puis derrière Ondo Ossa. Même quand il a fallut se séparer il n’a pas ouvert la bouche pour s’attaquer aux personnes qu’il a soutenu sur la seule base des divergences d’opinion. Voici le vrai sens des engagement et du respect de la parole données. On a besoin des hommes qui ont des valeurs qui vont au dessus de leurs émotions et de leurs sentiments personnels.

      C’est certains que si Chambrier accepte d’entrer dans votre gouvernement, ce n’est pas pour soulever contre vous des oppositions contre productive et inutile, avant l’heure (les conclusions du DNI ne sont pas encore mise en œuvre), mais pour vous accompagner et vous aider a réussir dans le respect de la discipline de groupe.

      Ndong Sima va donner des leçons de démocratie à qui? Oligui n’a certainement pas dicté au DNI l’idée de suspendre le PDG et ses cadres. En effet Ndong Sima n’est pas plus pro PDG ou pro Bongo qu’Oligui qui a été fait depuis le début de sa carrière par ce système qu’il a servi plus longtemps contrairement à Ndong Sima.

      Oligui a laissé les gabonais vider leurs cœurs au DNI et veut s’assurer de les avoir écouté et veut essayer de répondre de façon à apaiser leurs sentiment. Cela demande beaucoup de patience, du temps et de l’habileté. c’est Ndong Sima qui veut d’une façon vicieuse le forcer à fermer les oreilles aux aspirations des gabonais au nom de la « démocratie ». La démocratie, ca veut dire qu’un groupe de personnes, en occurrence les pedegistes, ont le droit de trahir la patrie et le peuple, de faire prospérer à desseins un système basée sur la fraude, la corruption, le clientélisme, la gabegie, le viol permanent de la loi et crimes de tout en jour en toute impunité? La justice et la démocratie pour Ndong Sima c’est laisser le PDG et les pedegistes ne pas répondre de la gouvernance chaotique, antidémocratique et antirépublicaine qui a conduit à ce coup d’état dont il n’a pas refusé la nomination et les privileges?

      Un parti qui a beaucoup plus fonctionné comme un cartel qu’un parti a a la tete d’un pays ne merite pas de telles sanctions pour Ndong Sima? De quelle valeurs ils nous parle, de la défense de l’impunité politique?

      Il ne s’agit pas ici de priver des individus de droits démocratiques, mais de rendre justice aux gabonais face au mal qui a été fait principalement par les cadres du PDG pour guérir les blessures encore béantes des années du régime déchu. La justice consiste à priver de certains droit et certaines libertés. Les pedegistes se font passer pour les victimes parce qu’il doivent payer pour les injustices contre la nation et son peuple dont ils sont les auteurs.

  2. Akoma Mba dit :

    Par dignité Ndong Sima aurait dû démissionner depuis. Pendant que nous y sommes, pourquoi le Général Président n’accumule pas de fait les deux postes Il a bien dit que c’est lui qui nomme les Ministres. Quand on dit oui à tout,un peuple ne peut pas s’émanciper

    • Gayo dit :

      Vous dites: A son âge (Ndong Sime), s’il ne dit pas ce qu’il pense qui va le faire à sa place!!! Vous pensez comme lui. Sauf que ce n’est pas comme ca que se fait la politique ouu on a besoin de rester cohérent dans un groupe.

      Ndong Sima n’a jamais eu la carrure d’un homme politique et d’un rassembleur. Depuis son expérience de PM avec Ali Bongo, puis son sabotage de la coalition de 2016 autour de Ping, avant d’aller légitimer la fraude d’Ali Bongo pour narguer le peuple l’avait jugé indigne avec 0%un 0%, il est pour moi évident que ce personnage à la grande gueule est incapable de respecter une discipline de groupe. L’incorporer dans les rang d’un groupe qu’on se veut souder c’est avoir le vers dans le fruit parce qu’il sera parmi les premiers a mettre a mal la cohésion de votre groupe si ses idées ne sont pas retenues.

      Son attitude après le coup d’état contre Alternance 2023 confirmait l’incapacité de Ndong Sima à respecter la discipline de groupe. Pendant que les autres leaders comme Chambrier, Paulette et autres restaient dans la réserve pour ne pas tout de suite faire apparaitre des dissentions dans la coalition, Nond Sima a été le premier a publiquement se désolidariser d’Alternance 2023, qu’il avait rejoint comme forcé et de désavouer Ondo Ossa.

      Après les séparations tumultueux d’avec Ali Bongo, la trahison du consensus autour de Ping en 2016 parce que ses idées n’étaient pas mis au devant, puis la trahison contre Alternance 2023 et Ondo Ossa la aussi parce que ses idées n’étaient pas au devant, Oligui est tombé dans le piège par manque de discernement et d’intelligence dans l’étude comportemental de ces acteurs politiques.

      Le parcours de Ndong Sima montre suffisamment qu’il ne peut s’aligner dans un groupe où ses idées n’ont pas la primauté. Dans un parti, une coalition, un gouvernement, la seule façon d’avoir un Ndong Sima qui ne sera pas nuisible pour la discipline de groupe c’est de faire de lui le président, le Chef suprême dont les idées ne sont pas rejetées pour satisfaire son narcissisme.

      Or, dans un exécutif, c’est la vision du président qui doit être accompagnée et soutenue et non celle du PM. Il ne peut avoir deux capitaines dans un bateau. Si il y a un tel niveau de désaccord au point où on est de part et d’autres obligé d’étaler publiquement les dissentions entre le président et son PM, c’est à Ndong Sima de démissionner s’il n’est plus en capacité de répondre a la nécessité de discipline au sein de l’exécutif pour ne pas paralyser le groupe. Oligui n’est pas dans une situation où il est obligé de cohabiter avec un PM qui s’oppose à lui comme dans le cas où l’AN dans sa majorité serait du parti de Ndong Sima.

      Je ne comprends pas comment Oligui malgré le parcours politique connu de Ndong Sima où il finit toujours par clasher et trahir les alliés a pu imaginer que Ndong Sima n’allait pas lui faire ce qu’il a fait aux autres.

      Oligui doit virer celui qui lui a conseillé la nomination de Ndong Sima parce que ce n’est pas un bon observateur et un bon analyste politique. Ndong Sima malgré ses compétences technocratiques, n’est pas fait pour la politique, surtout lorsqu’il n’est pas la tête et qu’il doit accompagner la vision d’un autre, et devrait peut être rester dans le business.

      Si Ndong Sima ne veut pas démissionner de lui-même, pour se rendre lui-meme service, et veut continuer à pourrir l’unité de l’exécutif de l’intérieur, Oligui tu n’as rien a perdre en le remplaçant. Pour les 3 prochaines années tu resteras pour la majorité des gabonais un sauveur malgré les déceptions. Si tu tombes dans le piège de faire de la politique politicienne avec des roitelets indéboulonnables qui pourrissent le système de l’intérieur tu finiras rejeté par le peuple si tu priorises la satisfaction de ce genre de caprice. Garder Ndong Sima te posera plus de problèmes contrairement à ce que pense l’auteur de l’article. L’impact sera plus négatif s’il faut choisir de garder Ndong Sima pour laisser prosperer ce spectable ou en cédant à ses caprices pour satisfaire le sentiment d’un seul homme au détriment du peuple. Qu’on le veuille ou pas, les conclusion de ce dialogue sont le reflet de la pensée du commun des gabonais, n’en déplaisent les biens pensant comme Ndong Sima. Si des propositions doivent être rejetés, cela ne doit pas apparaitre comme si le sentiment du peuple n’avait pas ete pris en compte et c’est dans ce registre que Ndong Sima veut pousser Oligui.

      Oligui mets Ndong Sima dehors. Chambrier, malgré ses idées fortes et une capacité de rassemblement largement au dessus de Ndong Sima qui a toujours été « seul » dans son bateau malgré le statut d’ancien PM, a toujours montré sa disposition à prioriser le rassemblement qui à se mettre derrière un autre et rester en réserve pour ne pas gêner. Il l’a montré depuis sa sortie du PDG. Il a été une pièce maitresse dans la coalition qui s’est mise derrière Ping, puis derrière Ondo Ossa. Même quand il a fallut se séparer il n’a pas ouvert la bouche pour s’attaquer aux personnes qu’il a soutenu sur la seule base des divergences d’opinion. Voici le vrai sens des engagement et du respect de la parole données. On a besoin des hommes qui ont des valeurs qui vont au dessus de leurs émotions et de leurs sentiments personnels.

      C’est certains que si Chambrier accepte d’entrer dans votre gouvernement, ce n’est pas pour soulever contre vous des oppositions contre productive et inutile, avant l’heure (les conclusions du DNI ne sont pas encore mise en œuvre), mais pour vous accompagner et vous aider a réussir dans le respect de la discipline de groupe.

      Ndong Sima va donner des leçons de démocratie à qui? Oligui n’a certainement pas dicté au DNI l’idée de suspendre le PDG et ses cadres. En effet Ndong Sima n’est pas plus pro PDG ou pro Bongo qu’Oligui qui a été fait depuis le début de sa carrière par ce système qu’il a servi plus longtemps contrairement à Ndong Sima.

      Oligui a laissé les gabonais vider leurs cœurs au DNI et veut s’assurer de les avoir écouté et veut essayer de répondre de façon à apaiser leurs sentiment. Cela demande beaucoup de patience, du temps et de l’habileté. c’est Ndong Sima qui veut d’une façon vicieuse le forcer à fermer les oreilles aux aspirations des gabonais au nom de la « démocratie ». La démocratie, ca veut dire qu’un groupe de personnes, en occurrence les pedegistes, ont le droit de trahir la patrie et le peuple, de faire prospérer à desseins un système basée sur la fraude, la corruption, le clientélisme, la gabegie, le viol permanent de la loi et crimes de tout en jour en toute impunité? La justice et la démocratie pour Ndong Sima c’est laisser le PDG et les pedegistes ne pas répondre de la gouvernance chaotique, antidémocratique et antirépublicaine qui a conduit à ce coup d’état dont il n’a pas refusé la nomination et les privileges?

      Un parti qui a beaucoup plus fonctionné comme un cartel qu’un parti a a la tete d’un pays ne merite pas de telles sanctions pour Ndong Sima? De quelle valeurs ils nous parle, de la défense de l’impunité politique?

      Il ne s’agit pas ici de priver des individus de droits démocratiques, mais de rendre justice aux gabonais face au mal qui a été fait principalement par les cadres du PDG pour guérir les blessures encore béantes des années du régime déchu. La justice consiste à priver de certains droit et certaines libertés. Les pedegistes se font passer pour les victimes parce qu’il doivent payer pour les injustices contre la nation et son peuple dont ils sont les auteurs.

  3. Actu dit :

    Ndong Sima a raison.

    Il aura le soutien du peuple une fois que cette periode euphoroque sera passer.

    Les attentes du peuple sont clairs.

    Gouverner c est faire ce que le peuple te demande de faire et non faire ce qu on veut soi meme faire .

    Aucune dictature civile ou militaire ne peut reussir fasse a un peuple determine et debout.

    Nous avons souffert pendant 56 ans nous pouvons continuerle combat pour 56 autres annees.

    Nous aurons notre souverainete totale un jour. Ce nest qu une question de patience et de combat permanent.

  4. Rhody Junior dit :

    Moi, je suis parfaitement d’accord avec Oligui Nguema. Aucune équipe, même une simple équipe de football de 3ème ou 4ème division, n’expose ses divergences en public et, par conséquent, à l’adversaire. Il n’est donc pas question d’avoir un avis contraire, il est question de se plier oui ou non à la direction fixée par son chef. Et même au sein d’un foyer, les avis divergents restent dans la chambre ; ne transpire à l’extérieur que la décision du chef de foyer, ayant tenu compte de toutes les idées évoquées.

    Ainsi, pour faire simple, toute direction prise par un groupe, vous êtes priés de vous y soumettre ou alors de quitter l’équipe et non pas de la critiquer publiquement de l’intérieur. Une fois sorti, vous aurez toute la latitude d’émettre vos avis, n’étant plus soumis à ceux de votre ancien chef.

    En ce qui concerne le procès fait aux militaires d’avoir soutenu le pouvoir avant, partant de ce postulat, il n’y aurait pas eu Amo en 2009, Ping en 2016 ou Ondo Ossa en 2023. Ils ont tous été du système avant de décider de le combattre, et le peuple les a soutenus. Le 30 août, le Gabon a pris un virage et mis un terme à plus de 50 ans de Bongo et à tout le corollaire malsain que cela implique. C’est un fait. Les hommes politiques cités plus haut se sont opposés au système qu’ils avaient accompagné auparavant, les militaires y ont mis un terme. On ne peut pas leur enlever cela avec de faux procès.

    Maintenant, il est question d’aller dans la direction qu’ils fixent ou de s’y opposer franchement. Qu’on sache tous ouvertement qui est avec et qui est contre. Plus de cachotteries.

  5. Jean Jacques dit :

    Les gens affamés peuvent défendre, leur roi dictateur, les autres n’ont le droit de se présenter, il ya lui même, il sera bien SURPRIS DU RÉSULTAT DES URNES.

    • Gayo dit :

      Vous dites: A son âge (Ndong Sime), s’il ne dit pas ce qu’il pense qui va le faire à sa place!!! Vous pensez comme lui. Sauf que ce n’est pas comme ca que se fait la politique ouu on a besoin de rester cohérent dans un groupe.

      Ndong Sima n’a jamais eu la carrure d’un homme politique et d’un rassembleur. Depuis son expérience de PM avec Ali Bongo, puis son sabotage de la coalition de 2016 autour de Ping, avant d’aller légitimer la fraude d’Ali Bongo pour narguer le peuple l’avait jugé indigne avec 0%un 0%, il est pour moi évident que ce personnage à la grande gueule est incapable de respecter une discipline de groupe. L’incorporer dans les rang d’un groupe qu’on se veut souder c’est avoir le vers dans le fruit parce qu’il sera parmi les premiers a mettre a mal la cohésion de votre groupe si ses idées ne sont pas retenues.

      Son attitude après le coup d’état contre Alternance 2023 confirmait l’incapacité de Ndong Sima à respecter la discipline de groupe. Pendant que les autres leaders comme Chambrier, Paulette et autres restaient dans la réserve pour ne pas tout de suite faire apparaitre des dissentions dans la coalition, Nond Sima a été le premier a publiquement se désolidariser d’Alternance 2023, qu’il avait rejoint comme forcé et de désavouer Ondo Ossa.

      Après les séparations tumultueux d’avec Ali Bongo, la trahison du consensus autour de Ping en 2016 parce que ses idées n’étaient pas mis au devant, puis la trahison contre Alternance 2023 et Ondo Ossa la aussi parce que ses idées n’étaient pas au devant, Oligui est tombé dans le piège par manque de discernement et d’intelligence dans l’étude comportemental de ces acteurs politiques.

      Le parcours de Ndong Sima montre suffisamment qu’il ne peut s’aligner dans un groupe où ses idées n’ont pas la primauté. Dans un parti, une coalition, un gouvernement, la seule façon d’avoir un Ndong Sima qui ne sera pas nuisible pour la discipline de groupe c’est de faire de lui le président, le Chef suprême dont les idées ne sont pas rejetées pour satisfaire son narcissisme.

      Or, dans un exécutif, c’est la vision du président qui doit être accompagnée et soutenue et non celle du PM. Il ne peut avoir deux capitaines dans un bateau. Si il y a un tel niveau de désaccord au point où on est de part et d’autres obligé d’étaler publiquement les dissentions entre le président et son PM, c’est à Ndong Sima de démissionner s’il n’est plus en capacité de répondre a la nécessité de discipline au sein de l’exécutif pour ne pas paralyser le groupe. Oligui n’est pas dans une situation où il est obligé de cohabiter avec un PM qui s’oppose à lui comme dans le cas où l’AN dans sa majorité serait du parti de Ndong Sima.

      Je ne comprends pas comment Oligui malgré le parcours politique connu de Ndong Sima où il finit toujours par clasher et trahir les alliés a pu imaginer que Ndong Sima n’allait pas lui faire ce qu’il a fait aux autres.

      Oligui doit virer celui qui lui a conseillé la nomination de Ndong Sima parce que ce n’est pas un bon observateur et un bon analyste politique. Ndong Sima malgré ses compétences technocratiques, n’est pas fait pour la politique, surtout lorsqu’il n’est pas la tête et qu’il doit accompagner la vision d’un autre, et devrait peut être rester dans le business.

      Si Ndong Sima ne veut pas démissionner de lui-même, pour se rendre lui-meme service, et veut continuer à pourrir l’unité de l’exécutif de l’intérieur, Oligui tu n’as rien a perdre en le remplaçant. Pour les 3 prochaines années tu resteras pour la majorité des gabonais un sauveur malgré les déceptions. Si tu tombes dans le piège de faire de la politique politicienne avec des roitelets indéboulonnables qui pourrissent le système de l’intérieur tu finiras rejeté par le peuple si tu priorises la satisfaction de ce genre de caprice. Garder Ndong Sima te posera plus de problèmes contrairement à ce que pense l’auteur de l’article. L’impact sera plus négatif s’il faut choisir de garder Ndong Sima pour laisser prosperer ce spectable ou en cédant à ses caprices pour satisfaire le sentiment d’un seul homme au détriment du peuple. Qu’on le veuille ou pas, les conclusion de ce dialogue sont le reflet de la pensée du commun des gabonais, n’en déplaisent les biens pensant comme Ndong Sima. Si des propositions doivent être rejetés, cela ne doit pas apparaitre comme si le sentiment du peuple n’avait pas ete pris en compte et c’est dans ce registre que Ndong Sima veut pousser Oligui.

      Oligui mets Ndong Sima dehors. Chambrier, malgré ses idées fortes et une capacité de rassemblement largement au dessus de Ndong Sima qui a toujours été « seul » dans son bateau malgré le statut d’ancien PM, a toujours montré sa disposition à prioriser le rassemblement qui à se mettre derrière un autre et rester en réserve pour ne pas gêner. Il l’a montré depuis sa sortie du PDG. Il a été une pièce maitresse dans la coalition qui s’est mise derrière Ping, puis derrière Ondo Ossa. Même quand il a fallut se séparer il n’a pas ouvert la bouche pour s’attaquer aux personnes qu’il a soutenu sur la seule base des divergences d’opinion. Voici le vrai sens des engagement et du respect de la parole données. On a besoin des hommes qui ont des valeurs qui vont au dessus de leurs émotions et de leurs sentiments personnels.

      C’est certains que si Chambrier accepte d’entrer dans votre gouvernement, ce n’est pas pour soulever contre vous des oppositions contre productive et inutile, avant l’heure (les conclusions du DNI ne sont pas encore mise en œuvre), mais pour vous accompagner et vous aider a réussir dans le respect de la discipline de groupe.

      Ndong Sima va donner des leçons de démocratie à qui? Oligui n’a certainement pas dicté au DNI l’idée de suspendre le PDG et ses cadres. En effet Ndong Sima n’est pas plus pro PDG ou pro Bongo qu’Oligui qui a été fait depuis le début de sa carrière par ce système qu’il a servi plus longtemps contrairement à Ndong Sima.

      Oligui a laissé les gabonais vider leurs cœurs au DNI et veut s’assurer de les avoir écouté et veut essayer de répondre de façon à apaiser leurs sentiment. Cela demande beaucoup de patience, du temps et de l’habileté. c’est Ndong Sima qui veut d’une façon vicieuse le forcer à fermer les oreilles aux aspirations des gabonais au nom de la « démocratie ». La démocratie, ca veut dire qu’un groupe de personnes, en occurrence les pedegistes, ont le droit de trahir la patrie et le peuple, de faire prospérer à desseins un système basée sur la fraude, la corruption, le clientélisme, la gabegie, le viol permanent de la loi et crimes de tout en jour en toute impunité? La justice et la démocratie pour Ndong Sima c’est laisser le PDG et les pedegistes ne pas répondre de la gouvernance chaotique, antidémocratique et antirépublicaine qui a conduit à ce coup d’état dont il n’a pas refusé la nomination et les privileges?

      Un parti qui a beaucoup plus fonctionné comme un cartel qu’un parti a a la tete d’un pays ne merite pas de telles sanctions pour Ndong Sima? De quelle valeurs ils nous parle, de la défense de l’impunité politique?

      Il ne s’agit pas ici de priver des individus de droits démocratiques, mais de rendre justice aux gabonais face au mal qui a été fait principalement par les cadres du PDG pour guérir les blessures encore béantes des années du régime déchu. La justice consiste à priver de certains droit et certaines libertés. Les pedegistes se font passer pour les victimes parce qu’il doivent payer pour les injustices contre la nation et son peuple dont ils sont les auteurs.

  6. Biswe dit :

    Comment le sort de Ndong Sima ne tiendrait-il pas à un fil lors que sur des propos tirées d’un contexte particulier, on tire des analyses contestables et on crée une crise sortie de nulle part?

    Comment critiquer les recommandations du DNI serait-il critiquer le CTRI ou B.O.N » devrait être le titre de votre article. ,Vous accréditeriez mieux ainsi, l’idée répandue selon laquelle ce DNI n’était qu’un foutage de gueule en plus, téléguidé par B.O.N et la soldatesques avec pour lampiste en chef, comme une « Otiti’ dans le ciel échaudé d’une pétaudière avortée, la « demie-gabonaise » MINKOUE…

    Car hormis la question de la durée de la transition, je ne vois pas en quoi les références auxquelles vous faites allusion justifieraient cette opposition. Otiti, pardon, MINKOUE et B.O.N ont tous deux confirmer la nature de ces recommandations….elles n’ont pas valeurs de loi et le Gabon qui s’inscrit de ce monde et les conventions qu’il a ratifié ,ne va pas mettre en application celles qui pourraient nous priver du talent d’Otiti, la « demie-gabonaise », la femme de Mintsa!

    Je suis naïf, je sais, mais trouvez d’autres fondements à cette « brouille » que vous percevez. Si vous ne pouvez rendre ce qui est bien compris, comment peut-on croire à ce vous dites des intentions?

    Bien à vous!

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