Prudence Amvougou : une femme au cœur d’un «métier d’homme»
Employée du Complexe métallurgique de Moanda (C2M), une entreprise du groupe Comilog, Prudence Amvoungou, jeune femme d’une vingtaine d’années, fait un «métier d’homme». Zoom sur ce chaudronnier-soudeur exceptionnel.
Engagée dès son lancement dans la lutte contre le chômage dans la province du Haut-Ogooué, particulièrement dans la localité de Moanda, le Complexe métallurgique de Moanda (C2M) a tôt fait d’embaucher et de former des jeunes hommes et femmes qui font sa fierté aujourd’hui. Mis en service, il y a quelques semaines, le taux d’employés gabonais en poste dans cette entreprise est d’environ 96%. Ce qui est le résultat de la politique de formation des responsables de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui ont, longtemps avant l’ouverture des usines de transformation de manganèse de Moanda, recruté et fait former des jeunes dans le monde entier.
Parmi ces jeunes employés, figure Prudence Amvougou. Jeune dame, ancienne élève du lycée technique de Franceville, ancienne employée d’une société de sous-traitance du secteur minier, elle a choisi un métier «difficile», qualifié par certains de «métier d’homme». Elle pratique en effet la soudure et la chaudronnerie pour participer à la fabrication des viroles dans lesquelles seront placées des électrodes destinées aux fours permettant la combustion du manganèse.
Surprise en pleine fabrication de l’une des pièces nécessaire au fonctionnement de ces fours, Prudence a eu l’air quelque peu hébétée. Tant notre regard semblait étonné de son accoutrement de «commando» : des gangs, une combinaison, un casque digne des astronautes, des bottines de sécurité et surtout un matériel de travail indescriptible. Courageuse, la jeune femme passe ses journées, depuis un an, à fabriquer avec ses collègues, tous des hommes, ces éléments constituant l’un des maillons de C2M. «Tout va bien», répond-elle lorsqu’on lui demande si elle n’est pas victime de la stigmatisation de ses collègues, hommes.
Pour ceux-ci et même ceux des autres sections de C2M, Prudence comme les autres femmes de l’entreprise qui conduisent les engins lourds et les camions, participent plutôt à donner des leçons de courage et d’abnégation à d’autres femmes, mais aussi aux hommes. «On voit bien qu’il n’y a pas de métiers spéciaux pour les hommes et d’autres pour les femmes», a lancé contremaitre de C2M.
Le Complexe métallurgique de Moanda compte plusieurs femmes, également dans des postes remarquables. Ainsi, elles sont nombreuses à conduire des engins lourds à l’instar des tractopelles et autres portes charges. Il n’y a ici qu’un seul complexe : le métallurgique de Moanda (C2M) ; point de complexes liés au genre. Et, dans ce contexte, Prudence Amvougou, pour qui tous leurs collègues sont pleins d’éloges, est une véritable leçon que d’autres femmes devraient suivre d’autant qu’il y a encore de la place dans ces branches de métiers.
6 Commentaires
Bravo Prudence Bravo!!! Puisse d’autres soeurs Gabonaise suivre tes pas dans ce métier délicat qu’est la soudure. L’autre jour grande a été ma surprise de voir une femme conductrice d’engin à Clean Africa machin chose en train de charger les ordures dans un camion a l’aide d’une pelleteuse.Par contre Prudence la visière du casque à souder doit toujours être baisser quand les électrodes produise le plasma (flamme bleu) à cause des rayon ultra violet qui peuvent rendre aveugle à terme…
Par contre Gabonreview pourquoi les femmes originaire du Haut Ogooué ont toujours des prénoms qui se termine en »ENCE ou ANCE » Prudence, Emerence, Constance, Clémence, Orthense,vaillance et surtout PATIENCE…? 🙂 bon week -end à vous…
BRAVO !!!
Bravo prudence femme courageuse et un exemple a suivre pour toute celle ki aime la vie facile
C’est classe de la part de Gabonreview de mettre en lumière ce type personne.
Gabonreview: faites découvrir davantage ce genre de personnes, car nous ne connaissons pas assez de cela
bravo prudence,tu as mon soutient.en tant que ancien soudeur,je connais les difficultes liees au metier,et toi tu es allee sans crainte et avec determination. vraiment bravo.
courage ma soeur,ne te laisse pas impressionnee par ces matchos qui ont honte de voir une femme faire un metier d’homme.
et vous jeunes filles,au lieu de vous prostituer au bord de mer,faite comme la soeur prudence,prenez-vous en main,la vie n’est pas facile,mais faut ce battre. c’est cela qui nous fait grandir. merci.