Protection des parcs nationaux : Ernest Mpouho-Epigat à Minkébé
Le désormais ancien ministre de la Défense nationale a récemment effectué une mission d’inspection dans ce parc national où sévissent braconnage et exploitation illégale d’or.
Alors que ce massif forestier, classé parc national en 2002, est officiellement inhabité, de récentes missions font état d’une activité intense de braconnage et d’exploitation illégale d’or. C’est pour tenter d’y voir clair que l’ex-ministre de la Défense nationale a effectué, il y a quelques jours, une mission d’inspection dans le parc national de Minkébé. Ernest Mpouho-Epigat en a profité pour s’informer sur les conditions de travail des agents postés dans la zone. Pour lui, le premier objectif de cette mission était de «constater dans quelles conditions les soldats étaient installés et voir l’état du matériel mis à leur disposition».
Alors que plusieurs exactions sont encore enregistrées dans cette aire protégée, dont la superficie est évaluée à 8 000 km2, le gouvernement entend fournir davantage de soutien aux militaires qui y sont en service. «Nous savons désormais exactement ce qu’il y a à faire pour améliorer leurs conditions de travail et l’efficacité de leur mission», a confié le ministre de la Défense nationale à Radio Gabon avant de poursuivre : «Ce n’est pas parce que le site est officiellement désert que l’exploitation illégale de l’or ne continue pas. Elle continue à travers certains endroits de la forêt, où nos soldats font des patrouilles en vue d’identifier les sites concernés et de pourchasser les clandestins et braconniers». Pour lui, une forte activité illégale est encore présente à Minkébé. «En nous rendant sur le site, nous avons d’ailleurs pu repérer une colonne de fumée, qui signifie qu’il y a présence de braconniers dans les parages», a-t-il argumenté
Pour faire cesser toute activité illégale à Minkébé, Ernest Mpouho-Epigat a initié des séances de travail avec le commandant du détachement en vue de mettre sur pied un programme de patrouilles, pour tenter de localiser les différents camps de braconniers, appréhender les indélicats et les mettre à la disposition de la justice. L’on rappelle que l’Etat, par l’entremise de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), est engagé dans la lutte contre le braconnage. Une lutte à laquelle se sont joints des pays tels que la France à travers l’Agence française de développement (AFD) et la Grande-Bretagne qui, en août dernier, a procédé à l’envoi d’une douzaine de soldats pour la formation des écogardes.
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