Ce matin-là, à la base technique de Nkembo, dans le 2ᵉ arrondissement de Libreville, Crépin D’assise Owono Bibang, l’inspecteur général municipal (IGS), passe en revue les équipes. Un échange rapide avec les agents, quelques recommandations, puis le cortège s’ébranle vers l’un des nombreux chantiers de la journée : la remise en état d’un carrefour longtemps envahi par les ordures.

L’un des monuments restaurés. © D.R.

 

Depuis son installation officielle le 20 janvier 2025, après sa nomination par arrêté municipal, Crépin D’assise Owono Bibang multiplie les descentes sur le terrain. Une approche directe qui voudrait trancher avec l’image parfois administrative de l’Inspection générale municipale (IGM). «Nous devons être visibles et actifs», confie-t-il, bottes aux pieds et gilet de sécurité sur les épaules. Entre réformes internes, campagnes de nettoyage et dialogue social, il a pour crédo privilégier l’action de terrain pour améliorer la propreté et réorganiser les services tant à son arrivée, l’IGM était en besoin de réorganisation.

Réorganisation interne et action de terrain 

Crépin D’assise Owono Bibang posant avec le délégué spécial et un autre monument restauré. © D.R.

Entre réhabilitation des bureaux, redéfinition des bases techniques entre Nkembo et Bessieux, amélioration du versement des primes aux agents, il s’est rapidement attelé à remettre sur pied l’institution. «Avant, nous ne percevions quasiment plus rien», témoigne un employé de la base technique de Nkembo. Au-delà de la réorganisation interne, l’action touche les rues. Nettoyages intensifs, réparation du mobilier urbain, restauration de monuments publics : la ville tente de se refaire une image. Les opérations de sensibilisation à l’hygiène publique se multiplient, parfois avec la participation de riverains volontaires.

Mais cet enthousiasme sur le terrain n’efface pas les tensions qui peuvent traverser l’administration municipale. L’IGM doit aussi composer avec un climat syndical parfois tendu. «Les discussions sont engagées pour aplanir les différends», explique un collaborateur. Dans le passé, l’Inspection avait déjà été au cœur de critiques, notamment sur la manière dont certains contrôles avaient été conduits. Des controverses qui rappellent la complexité de cette fonction au cœur de la gestion urbaine.

Une démarche pragmatique 

Crépin D’assise Owono Bibang se dit conscient. Dans ses interventions, il insiste sur la rigueur, mais aussi sur la nécessité d’agir «avec pédagogie» auprès des citoyens. Sous l’autorité du Délégué spécial, il prend part aux «Journées de l’Inspection», une initiative visant à mobiliser habitants et agents autour de la propreté de Libreville. À l’heure où les attentes des citoyens restent fortes sur la question de l’assainissement et de la transparence municipale, l’Inspecteur général municipal affirme vouloir inscrire son action dans la durée. «Le cadre de vie de Libreville, c’est l’affaire de tous», lance-t-il avant de reprendre son chemin, entre deux camions de collecte stationnés sous le soleil du matin.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Paul Auguste NGUEMA OBAME dit :

    Espérons que ce n’est pas la poudre de Merlin Pimpin en prévision de l’investiture du Président nouvellement élu et que cette action va perdurer.Wait and see.

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