Les nuages planant sur les relations entre les syndicats du ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques et les responsables de ce département, après la validation des projets de loi portant réglementation des secteurs de l’eau et de l’électricité au Gabon, ont été dissipés ce mardi 20 septembre. Les syndicalistes ont échangé avec Alain-Claude Bilie-By-Nze, dans le cadre du dialogue social prôné par les autorités.

Le ministre d’Etat, en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, rassurant les syndicalistes. © Gabonreview

 

Les projets de loi portant réglementation des secteurs de l’eau et de l’électricité au Gabon, adoptés le 1er septembre dernier en Conseil des ministres, inquiétaient fortement les syndicats de la Société d’énergie et eau du Gabon (SEEG). La rencontre de ce 20 septembre avec le ministre d’État à l’Énergie et aux Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, visait donc à dissiper tout malentendu et inquiétude.

À la lecture des conclusions du Conseil des ministres, certains syndicats ont exprimé quelques inquiétudes quant aux éventuelles menaces multiformes que ces textes pourraient faire peser sur la SEEG et sur l’emploi des agents. Il a donc fallu prendre le temps de leur expliquer le contexte d’adoption de ces projets de textes et les objectifs recherchés. «Nous avons tenu à les recevoir pour leur expliquer le sens de la réglementation, pour leur indiquer qu’ils n’ont rien à craindre. Bien au contraire, il est question de dynamiser encore plus le secteur», a fait savoir le maître de céans.

Bilie-By-Nze rappelle que la SEEG étant l’actrice principale du secteur, elle est liée par une convention de concession avec l’État gabonais. «Cette convention n’est pas remise en cause par la réglementation. C’est une convention qui a été signée pour une durée de 20 ans et la réglementation ne fait que mieux encadrer l’activité. On les a rassurés et il me semble qu’après cet échange, ils auront des éléments pertinents à rapporter à la base», a-t-il laissé entendre, ajoutant que «sur le contexte, les textes adoptés font partie de la réforme globale du secteur tel que voulu par les plus hautes autorités de notre pays, avec l’appui des partenaires au développement, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD)».

Les représentants des Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et électricité (Syntee+), du personnel du secteur eau et électricité du Gabon (Sypeg) et des travailleurs de la SEEG (Syst-SEEG) sortent visiblement satisfaits de la rencontre avec la tutelle. Sandrine Ogoula, au nom du Syntee+ et des autres, fait savoir que pour le premier texte réglementant le secteur, il y a un satisfécit dans la mesure où il y a nécessité de réglementer. «Sur cette partie, a-t-elle dit, nous avons tous compris l’utilité. Maintenant sur la partie de la séparation de l’eau et de l’électricité, pour une société comme la SEEG qui a les deux services, le ministre d’État nous a rappelé qu’une convention existe, et qui a été signée avant la présentation de ces deux projets. Ils ne viennent donc pas remettre en cause la convention de concession». «Le personnel n’a donc pas d’inquiétudes à avoir face à ces deux projets de loi», a-t-elle déclaré.

 

 
GR
 

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