Projet de coexistence pacifique : une nouvelle stratégie pour mieux cohabiter avec les éléphants

Inauguré le 24 mars 2025 à Cocobeach par le ministre des Eaux et Forêts, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo, un projet ambitieux vise à réduire les conflits entre les populations rurales et les éléphants. À travers l’installation de 1 800 barrières électriques, l’amélioration du rendement agricole, la sensibilisation et un mécanisme d’assurance, cette initiative s’inscrit dans une stratégie durable de préservation de la biodiversité et de protection des communautés.

Le ministre des Eaux et Forêts, le bénéficiaire et le directeur général du WCS Gabon fermant symboliquement la barrière électrique, le 24 mars à Cocobeach. © GabonReview
Le projet de coexistence pacifique entre l’homme et l’éléphant, inauguré le 24 mars 2025 à Cocobeach par le ministre des Eaux et Forêts, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo, s’inscrit dans la stratégie nationale de gestion des conflits homme-éléphant. Il vise à réduire les interactions négatives, améliorer la sécurité des communautés rurales et renforcer la conservation des forêts.
Ce programme repose sur trois axes majeurs. Il cherche à « favoriser une coexistence pacifique entre les humains et les éléphants» en minimisant les conflits et en sensibilisant les populations au rôle écologique de ces animaux. Il ambitionne aussi «d’améliorer la sécurité alimentaire et physique des communautés rurales» en protégeant les cultures et les habitations. Enfin, il contribue à la lutte contre le changement climatique en intégrant ces enjeux dans une approche globale de protection de l’environnement.
Quatre résultats attendus
Selon Gaspard Abitsi, directeur général de WCS Gabon, le projet repose sur «quatre grands résultats». Le premier consiste en «la construction de 1 800 barrières électriques sur l’ensemble du Gabon» pour limiter les incursions d’éléphants dans les champs. Une fois ces barrières mises en place, l’objectif est de «voir comment améliorer le rendement des cultures».
Le troisième volet concerne la sensibilisation. Il s’agit d’«informer les communautés sur les comportements des éléphants et leur rôle écologique». Enfin, une initiative pilote sera lancée pour «tester un mécanisme d’assurance», car «ce problème ne va pas se régler du jour au lendemain». Cette étude explorera comment un système d’assurance peut aider à atténuer les pertes subies par les agriculteurs.
En sécurisant les champs et en réduisant les tensions, le Gabon espère éviter «des situations où on va dans l’escalade, c’est-à-dire d’organiser des tirs inopportuns sur les éléphants». Ce projet innovant illustre la volonté du pays de concilier développement rural et protection de la biodiversité.

0 commentaire
Soyez le premier à commenter.