Produits cosmétiques éclaircissants : À Libreville, les experts tentent de faire barrage à leur usage
Des experts en santé et en environnement, des dermatologues, des toxicologues, des représentants gouvernementaux et des organisations internationales telles que l’OMS, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) se sont retrouvés du 20 au 22 janvier à Libreville dans le cadre d’un atelier régional. Axé sur l’élimination des produits cosmétiques éclaircissants sur la peau contenant du mercure et d’autres produits dangereux, il a été articulé autour du thème «Les produits cosmétiques éclaircissants pour la peau, une préoccupation de la Santé publique en Afrique». Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a clôturé les travaux, insistant sur l’urgence de lutter contre ces produits nocifs.
La capitale gabonaise a abrité, du 20 au 22 janvier, le premier atelier régional consacré à la lutte contre la dépigmentation volontaire et l’élimination des produits cosmétiques contenant du mercure. Pays pilote de la Convention de Minamata (Japon) pour l’Afrique, le Gabon, aux côtés de la Jamaïque pour les Amériques et du Sri Lanka pour l’Asie, a accueilli ce rendez-vous international regroupant plus de 200 participants, venus de près de 20 pays. Et l’événement s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Libreville de 2008 qui œuvre pour la protection de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Éliminer ces produits cosmétiques éclaircissants faits à base de substances aux effets nocifs
Cofinancé par le Fonds mondial pour l’environnement et le gouvernement de la Transition, l’Atelier régional de Libreville avait pour but d’amener la vingtaine de pays, organisations internationales et bailleurs de fonds, sociétés civiles et secteur privé participants à élaborer une stratégie visant à éliminer ces produits cosmétiques éclaircissants faits à base de substances aux effets nocifs sur la peau, les nerfs, les yeux ou encore sur le système immunitaire et provocant les pertes de mémoire.
Si les travaux ont été ouverts par le ministre de la Santé, le professeur Adrien Mougougou, ils ont été clôturés par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le nouveau ministre de l’Environnement, Mays Mouissi. A l’ouverture, le ministre de la Santé a donc souligné les dangers des produits de blanchiment de la peau qui représentent une menace majeure pour la santé publique. Il a rappelé que l’utilisation de ces produits, souvent dès le plus jeune âge, est un problème de santé publique mondiale.
Par ailleurs, le chef de département de la Santé au gouvernement a fait savoir que les plus hautes autorités de la Transition dont le président de la République, Brice Oligui Nguema, attendent que cette initiative concrétise la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement, mais aussi celle de la Convention de Minamata sur le mercure dont le Gabon est État partie. De son côté, son collègue de l’Environnement a mis en lumière le désastre causé par ces produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure sur l’environnement.
Nécessité d’une sensibilisation accrue pour des résultats efficaces
Ainsi, l’atelier visait à discuter des risques, à sensibiliser et à promouvoir l’interdiction de ces cosmétiques nocifs, qui nuisent gravement à la santé, affectant notamment les reins, le système nerveux, la peau et participant également à la dégradation de l’environnement.
Assistant au segment de haut niveau sous forme de table ronde, Raymond Ndong Sima a dit l’engagement du gouvernement de la Transition à renforcer les contrôles sur la fabrication, l’importation, l’exportation et la distribution de ces produits. Il a de même appelé à une sensibilisation accrue pour des résultats efficaces.
Avec le soutien de l’Agence du médicament et des services techniques, l’objectif est de limiter leur usage et d’assurer une meilleure application de la Convention de Minamat. Une démarche illustrant la détermination des autorités à protéger la santé des populations et à sensibiliser sur les dangers des pratiques d’éclaircissement de la peau, notamment en cette ère où leur usage, de plus en plus répandu, expose les populations à de graves risques sanitaires, nécessitant des actions fermes et concertées.
Organisée avec l’appui de l’OMS, du PNUE, de Global Mercury Partnership ou encore la Fondation ma bannière portée par la Primiere dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, cette rencontre a abouti à des recommandations visant à interdire la fabrication, l’importation voire la commercialisation.
1 Commentaire
Vous vous y prenez un peu tard dès le départ de l’arrivée de ces produits sur le sol du pays ils devraient être interdit. Qu’à cela ne tienne on devrait aussi interdire les perruques et autres tissages dans les lieux de travail et dans les établissements scolaires… Parce que sérieusement quand on regarde les infos ça ne passe vraiment pas ça ne fait même pas naturel.