Procès de BLA: vers l’abandon des charges ?

Ayant quitté le Gabon samedi dernier, Brice Laccruche Alihanga pourrait bénéficier d’un abandon des charges retenues contre lui en raison de son état de santé dont la Cour criminelle spécialisée a fini par reconnaître la gravité, au point de reporter sine die son procès. Une transaction pénale pourrait aussi être envisagée comme solution.

Brice Laccruche Alihanga devant la barre, le 24 mai 2024. © GabonReview

Accusé de détournement de fonds publics, blanchiment des capitaux et association de malfaiteurs dans le cadre du troisième procès qui l’oppose au ministère public et à l’agence judiciaire de l’État gabonais, Brice Laccruche Alihanga pourrait voir ces charges abandonnées. C’est, en tout cas, ce qu’attendent ses avocats et ses proches de la part de la Cour criminelle spécialisée qu’ils accusent de s’être acharnée sur l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo dont l’état de santé était déjà préoccupant avant sa rechute dans la nuit du 11 au 12 juin, veille d’une nouvelle audience au palais de justice de Libreville.

À défaut de l’abandon des charges, BLA, aujourd’hui en France où il a été évacué le 15 juin pour y suivre des soins appropriés à son cancer colorectal, pourrait tout aussi conclure un accord avec la justice. Me Anges Kevin Nzigou estime, en tout cas, qu’«il faut trouver une solution», d’autant que le traitement de son client risque de durer longtemps. L’avocat a d’ailleurs annoncé qu’il saisira le ministre de la Justice en ce sens.

Ayant finalement reconnu la gravité de la situation de l’accusé, à la suite de la lecture du rapport de la magistrate missionnée au chevet de Brice Laccruche Alihanga alors qu’il était en soins intensifs à l’Institut de cancérologie de Libreville (ICL), sis à l’hôpital militaire d’Angondjé, la Cour criminelle spécialisée a reporté sine die le procès qui était prévu le 18 juin. Elle a notamment reconnu l’incapacité du prévenu à subir un interrogatoire.